zazen et se remémorer sa vie

Bonjour les ami(e)S

Depuis que j'ai recommencé zazen,  tous mes souvenirs me reviennent graduellement aussi loin que les plus  éloignée de mon enfance.
Cela ne se produit pas durant zazen mais durant la journée.

Tous ces souvenirs oubliés reviennent avec une grande acuité dans les moindres détails, le moindre ressentir .
En même temps s’opère une sorte de synthèse en moi et la  compréhension de moi même , de mon vécu, de mes circonstances,  etc....

Est ce un effet courant de zazen  ou quoi d'autres ?

Merci d'avance pour vos réponses

Bonsoir Bulle & amis,
simple hypothèse : ne serait-ce pas une étape de bilan de sa vie (de la mienne en tout cas) qui nous mettrait ou remettrait à la pratique de zazen? Zazen alors comme aboutissement plutôt que cause de ces remémorations.
C'est mal formulé, mais il me semble que c'est quelque chose d'important; une maturation, décantation, qui s'effectue, et l'on se met à l'essentiel.
Je réagis rapidement en lisant ton post parce que j'ai récemment fait l'expérience de souvenirs très détaillés qui reviennent en masse (autour du temple d'Avallon et de ma première période de pratique). Deuxième phase très forte, peu explicable (c'est pas pas grave!), je me rends à une journée de zazen dans un dojo parisien, et je retrouve, comme si 40 ans ne s'étaient pas écoulés, des personnages desdits souvenirs, bien vivants et bien forts...

De toute façon la pratique entre-ouvre la porte du subconscient. Ça remonte pendant ou après zazen, c'est un phénomène connu. Par contre des souvenirs si précis, personnellement c'est plutôt pendant zazen. Quand je coupe des légumes je ne pense pas à autre chose. Donc je ne me coupe pas les doigts.

zanshin a écrit:


De toute façon la pratique entre-ouvre la porte du subconscient. Ça remonte pendant ou après zazen, c'est un phénomène connu. Par contre des souvenirs si précis, personnellement c'est plutôt pendant zazen. Quand je coupe des légumes je ne pense pas à autre chose. Donc je ne me coupe pas les doigts.

Merci tout le monde pour vos réponses

Bonjour zanshin
Oui tout le monde même le débutant connait  cela.
Et on laisse passer en zazen sans s'y accrocher.

Kaikan mentionne que  hors zazen cela n'affecte pas sa concentration.

LA question portait sur deux points  hors  du  zazen

  1)Hors du zazen,   des souvenirs d'une  haute précision  même pour des choses qui étaient en périphérie.  Ex si on focalise sur un arbre lors de l'événement réel , normalement on se souvient de cet arbre mais là on se souvient même de ce qui étai aussi t dans la vision périphérique, avec le ressentir précis du moment .  Et ce sont des choses  complètement oubliés .

    Je crois peut être  dans le sens que le souligne Kaikan

    Dans mon cas, les  souvenirs dont je parle  n'apparaissent pas du tout en zazen.  Uniquement hors zazen.

 2)  En même temps je mentionne:

   "En même temps s’opère une sorte de synthèse en moi et la  compréhension de moi même , de mon vécu, de mes circonstances,  etc...."

    Comme si tout ces souvenirs se reliaient  par eux mêmes  les uns aux autres par milles et une corde et formaient une mosaique qui prenait un sens.

     En partie dans le sens un peu de ce que mentionne Greer.
    Et dans le sens qu'on l'entend si on fait zazen.

Pour le coté souvenir, c'est peut être qu'au final, c'est ce qui est le plus normal , car effectivement en zazen on ouvre peu à peu les portes du subconscient  et ces portes peuvent rester ouvertes hors du zazen.  

Mais qu'est ce qui explique ces détails et ressentir haute définition ( oui c'est techno comme expression lol) ?


Est ce normal aussi  que cette mosaïque de sens se crée naturellement ?

Bonjour,

zanshin a écrit:De toute façon la pratique entre-ouvre la porte du subconscient. (...)

ce que je trouve rigolo, c'est que "subconscient" sous-entend sous-conscient, alors que lorsque des phénomènes subconscients se manifestent, on parle de phénomènes sur-naturels, qui sont des phénomènes naturels que notre conscience, à un moment donné, ne peut expliquer.
On dirait que même le langage, qui est une formalisation des pensées, opère par un système de compensations dans le mouvement de l'invisible et du visible.
C'est pourquoi je trouve le mot "bilan" de Greer, assez imagé, que l'on pourrait rapprocher de "synthèse" employé par bulleOcean.

Faire le point comme les marins, c'est aussi en quelque sorte connaitre sa position.
https://zen-et-nous.1fr1.net/t1682-le-secret-des-reves#28934

La méditation a des effets "secondaires", comme cette mémoire qui revient, par image, par "flash". Meme de très vieux reves peuvent revenir à la mémoire.

Moi aussi ça me le fait, et je trouve ça très agréable. C'est vrai que ce sujet est peu abordé quand on parle de méditation.

Quand on vit ça, c'est pas très différent du Bouddha qui se rappela ses vies antérieures en méditation.

Bonjour,

Ākāśagarbha: Gaganagarbha ou Khagarba en sanscrit,
Xūkōngyùn púsà 虛空孕菩薩 en chinois
et Kokûzô en japonais.(...)
Selon le Soutra d’Akashagarbha, on le prie vers l’est en attendant l’aube (aruņa) qui est sa manifestation.
Ce bodhisattva est associé à un rituel d'amélioration de la mémoire (...)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Akashagarbha

fonzie a écrit:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Akashagarbha

Son nom est formé de ākāśa, « espace illimité », et de garbha, « matrice » ou « magasin ». Il s’interprète comme « magasin illimité comme l’espace » ou, suivant sa traduction chinoise, « magasin espace ». 

Bonsoir,

C'est vrai que dans un magasin qui contient tout, on ne peut rien acheter.

Kaïkan a écrit:Mais il y a aussi un moment tout à fait particulier quand on est entre les deux, c'est-à-dire en train de s'endormir mais pas tout à fait; ou bien en train de se réveiller mais pas tout à fait. Dans ces moments précis il peut y avoir des réminiscences de souvenirs qui ne peuvent pas être de cette vie mais qui sont très forts, en général colorés avec des sensations tactiles et une impression si puissante que ça n'est pas oublié au réveil et même de longues années après.

Ces moments tout à fait particuliers n'ont d'ailleurs pas de prix.

Bonsoir Fred,

et aussi:

zanshin a écrit:(...) dans le Sāṃkhya, Ākāśa est connu comme un des cinq Mahābhūta (grands éléments) qui a la qualité du son (śabda). C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas seulement d'un espace mais d'un univers de vibrations invisibles.

https://zen-et-nous.1fr1.net/t1548-akasha#26854