Une photo

Le menton un peu plus rentré, les épaules un poil plus en arrière, et le dos un peu plus dressé (légère courbure - cambrure quelque part vers la 4eme ou 5eme vertèbre) et ce serait mieux non ?

Simple suggestion cela dit, en vrai je n'en sais rien, je ne prétendrai pas être un expert de la posture de diamant, et chacun a ses particularités morphologiques.

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A moins que je ne me trompe, et que ce message énigmatique ne soit que le début d'une collection de photographies ayant pour but de réaliser un calendrier bouddhiste de nus type "les dieux du stade" ?

Effectivement, ce n'est pas la posture qui m'intéresse dans cette photo, c'est la photo en elle même que j'aime, c'est cet extrême dénuement qu'évoque toute la mise en scène qui contraste avec la richesse bigarré des pensées qui doivent comme je l'imagine, passer par la tête du protagoniste.
Et puis, cette photo est forte, car elle montre que le joyau de la méditation est disponible, car il n'y-a besoin de rien d'autre que son propre corps pour méditer.

Fred a écrit:
Et puis, cette photo est forte, car elle montre que le joyau de la méditation est disponible, car il n'y-a besoin de rien d'autre que son propre corps pour méditer.

Je suis d'accord. Ce qui m'a aussi marqué, et a contribué à la rendre énigmatique à mes yeux, c'est que la lumière et le tatouage m'ont immédiatement fait penser à une photo de prison, ayant pu voir il y a peu une série de photos de prisonniers russes torses nues, ayant des tatouages et des corps très "présents" dans l'espace. Cette association d'idées (très subjective) a beaucoup renforcé le contraste dont tu parles.


J'avais envie d'en savoir plus par rapport à cette photo (quelle était ton intention en la mettant ici, etc...), ce qui m'a poussé à répondre. En fait, au lieu de parler de la posture et de tenter de faire ensuite une blague, j'aurais mieux fait de simplement poser une question.

ah ok , je croyais que le thème était photo de nous

bulleOcéan a écrit:ah ok , je croyais que le thème était photo de nous

Bah non, si non le titre du fil ça aurait été : photo de nous.

Kaïkan a écrit:(je croyais même que c'était une photo de Fred)

Je suis pas aussi beau gosse (modeste)  

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Dans ce format, on voit sur son visage l'expression de la joie.
De quoi se nourrit-il ?



PS : Le petit format me plait, parce qu'il produit encore d'avantage à mon goût, le sentiment d'exiguïté.

Fred a écrit:
Dans ce format, on voit sur son visage l'expression de la joie.
De quoi se nourrit-il ?

Bon j'ai envie de faire une blague
C'est probablement la même expression de joie qu'auront plusieurs canadiens
à partir du 1 juillet 2018 : légalisation sous toutes ses formes du canabis

Salut les copains....
Dans mon attitude d' extrême lacher prise, je me laisse dire encore et encore que nous soyons tous des copains qui reconnaissent tous que la sensation de se sentir séparé des autres n' est que pure illusion.
C'est marrant que le mot ''copain'' évoque l' idée que nous soyons tous à partager le même pain....on pourrait longuement parler de ce pain, mais ce serait hors sujet... alors revenons dans le sujet:
Dans cette photo du message N°1 :

J' y vois un corps nu face à un mur

que m' inspire-t-elle ?

Je dirais que j' y vois la manifestation d' un être ....
Et ça nous ramène encore et toujours à la fameuse question: que sommes-nous ?
Sommes-nous la manifestation ? ou sommes nous la chose qui se manifeste ?
Me voilà encore à dériver du sujet, tant il y aurait à dire...

Alors, pour faire bref, disons que je vois dans cette photo quelqu'un qui n' hésite pas à se délester de toute apparence pour affronter le mur derrière lequel se situe le fond.

Il y a quelque chose de l'ordre du wabi-sabi. Au-delà de ce que montre l'image (l'homme et la présence du joyau de la méditation), la façon dont elle montre lui donne aussi du sens : lumière, une certaine rudesse et simplicité dans le traitement.

wikipédia a écrit:Le wabi-sabi (侘寂?) est une expression japonaise désignant un concept esthétique, ou une disposition spirituelle, dérivé de principes bouddhistes zen, ainsi que du taoïsme.

Le wabi-sabi relie deux principes : wabi (solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie…) et sabi (l'altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure, etc.)

Un mois doit sûrement suffire ; même une seconde. C'est déjà du vieillissement.

Vivre c'est apprendre à mourir.

Montaigne dans les \"Essais" a écrit:C’est ce qu’on dit, que le sage vit tant qu’il doit, non pas tant qu’il peut ; et que le présent que nature nous ait faict le plus favorable, et qui nous oste tout moyen de nous plaindre de nostre condition, c’est de nous avoir laissé la clef des champs. Elle n’a ordonné qu’une entrée à la vie, et cent mille yssuës.

Apprendre à mourir est la première étape. Une fois intégrée cette vérité, l’homme peut redevenir joyeux et libre.

(Les Essais, Chapitre 19 : Philosopher, c’est apprendre à mourir.)

Salut zanshin
Tu cites les dires de Montaigne, pour évoquer cette idée d’ avoir à réellement intégrer cette fatalité qu’est la mort, pour vraiment jouir de la vie.
Je partage cette idée d’ acceptation de la mort, tant ça correspond à l’ attitude à avoir pour déclencher l’ ultime lâcher-prise qui manifeste l’ ouverture d’ une porte sur l’ éternité.

Vois-tu, il m’ arrive souvent d’ évoquer que tout cheminement spirituel est cet apprentissage de l’ ultime lâcher prise.
Un peu comme s’il n’ y avait rien de plus simple que de tout lâcher, et que cette simplicité était la chose la plus difficile à accepter.

Tu cites Montaigne, mais on pourrait aussi penser à ce que notre culture spirituelle judéo-chrétienne, nous a dit.
Vois-tu, que Jésus ait existé ou pas, ce n’ est pas vraiment la question à se poser… Disons que ceux qui ont écrit les textes étaient soucieux de transmettre un message qui serait du style: le chemin de croix de Jésus est une évocation du cheminement spirituel qui consiste à abandonner toute prétention d’ être quelque chose, et même d’ ultimement abandonner l’ idée d’ être accompagné…
Les dernières paroles de Jésus évoquées par ces textes : ‘’mon père pourquoi m’ as-tu abandonné ?… et c’ est alors que la résurrection a pu se produire.
Un peu comme s’ il fallait accepter l’ idée de n’ être plus rien du tout, et d’ envoyer promener tous ceux qui nous ont amenés dans cette impasse, pour que se manifeste l’ ‘’incrédible’'.

Une autre photo



"Le vautour (la mère) a conçu dans la nuit, à ta corne. oh ! vache enceinte, texte expliqué dans la notice Isis.
Le vautour est aussi représenté sur un panier ou une corbeille, symbolisant ainsi le germination dans la matrice."