Zen et nous

Le zen, sa pratique, ses textes, la méditation, le bouddhisme, zazen, mu

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    Essais sur le bouddhisme zen (D.T. Suzuki)

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    Message par Rosevelyne Mer 24 Juin 2009 - 15:28

    J'ai entrepris la lecture des « Essais sur le bouddhisme zen » de D.T. Suzuki. J'avais acheté ce livre il y a déjà plusieurs années et j'ai tenté, à de nombreuses reprises, de le lire. Je me suis toujours découragée; je l'ai mis de côté plusieurs fois. Alors que Suzuki insiste sur le fait que l'Illumination « surgit » (en quelque sorte) après une longue pratique, et qu'elle n'est pas le fruit de l'intellect, son texte semblait bien compliqué à la néophyte que je suis!

    Et puis, j'ai commencé à pratiquer zazen, bien humblement, en acceptant que je ne « connaisse » rien (ou presque) de cette longue tradition, du moins pour l'instant. Hier, j'ai repris les « Essais » et je m'y suis plongée avec une nouvelle énergie. J'ai particulièrement apprécié le chapitre où Suzuki explique sa vision de la religion bouddhiste (et comment, selon lui, une religion traverse les âges). Voici ce que j'ai cru comprendre de ma lecture... peut-être pourriez-vous me dire ce que vous en pensez!

    Au temps du Bouddha, ses disciples avaient un accès direct aux enseignements, par la personne de leur maître. L'esprit des enseignements était contenu en le Bouddha. Lorsque celui-ci mourut, l'esprit des enseignements est demeuré et sa profondeur a donné lieu à plusieurs interprétations. Je ne suis cependant pas certaine que le mot « interprétation » soit juste... ce serait plutôt plusieurs voix qui auraient prolongé les enseignements du Bouddha. Le zen quant à lui, met l'emphase sur la pratique intégrée à la vie quotidienne, dans le but d'atteindre l'Illumination.

    J'ai retenu cette phrase de Suzuki, qui pourra certainement m'aider dans les moments difficiles...
    « Le zen est, dans son essence, l'art de voir dans la nature de son être; il indique la voie qui mène de l'esclavage à la liberté. »
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    Message par steffzen Mer 24 Juin 2009 - 17:31

    Certe mais contrairement à ce qui est dit au début, ce n'est pas après une longue pratique mais par une juste pratique !
    Ainsi, il peut y avoir longue et mauvaise pratique qui ne même nul part et courte mais juste pratique qui mène de l'esclavage à la liberté.
    Un homme peut faire zazen durant 30 ans sans piger et un autre peut ne jamais avoir fait zazen et tout piger.
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    Message par Rosevelyne Mer 24 Juin 2009 - 17:37

    Oui... c'est très certainement le cas!
    De là l'utilité de la sangha.
    De là l'importance du Maître.

    J'ai longtemps craint l'adhésion à un groupe... c'est pourquoi les écrits de Krishnamurti m'inspiraient. Et pourtant, dans les faits, j'ai réalisé à quel point je m'égarais, à chaque fois que je ne m'en remettais qu'à moi-même...
    Cependant, le Bouddha a dit qu'on ne devait pas adhérer aveuglément à ses enseignements, mais qu'il fallait expérimenter soi-même...
    Il n'est donc pas question d'une « foi aveugle ».
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    Message par steffzen Mer 24 Juin 2009 - 17:45

    Oui, le Bouddha n'énonce pas une loi, il invite simplement à l'éveil car ce n'est qu'en le réalisant qu'il se vérifi de lui-même.
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    Message par Huanshen Mer 24 Juin 2009 - 17:50

    Bonjour Rosevelyne,

    Les ouvrages du D.T. Suzuki sont très intéressants, même s'ils ne sont pas toujours faciles à lire. Ce que le professeur Suzuki appel illumination ou Satori, c’est une expérience qui change radicalement notre sentiment d’identité.

    Nous considérons d’ordinaire que nous sommes notre corps et notre personnalité (mémoire, pensées, émotions). Toutefois, si nous cherchons qui nous sommes réellement, nous réalisons que si nous avons un corps, des pensées, des sentiments et des sensations, nous ne sommes pas limités à ces phénomènes. Nous sommes avant tout une conscience, une pure présence qui vit dans un corps et expérimente des moments difficiles ou des moments agréables.

    Aussi, le Zen pointe directement vers cette pure présence que l’on appel aussi nature de l’esprit (ou "nature de notre être"). Il s’agit donc de reconnaître cet état de pure présence qui précède les pensées et de s’y établir fermement. Dans un premier temps, nous arrivons à vivre en étant détaché des pensées qui ne sont pas supprimées mais ne nous affectent plus. Cet état peut et doit devenir définitif. Il s’agit alors d’une première forme d’éveil.

    Eventuellement un jour, le sentiment d’identité se transfère soudainement dans cette pure conscience vide, lumineuse et illimitée, en se détachant totalement du corps et de l’esprit tout en les intégrant. C’est cet événement "dramatique" sur lequel insiste D.T. Suzuki.
    Ce changement radical d'identité ne peut survenir par l'effet d'un effort volontaire. Il ne faut donc pas se focaliser sur cette possible expérience et se contenter de demeurer dans cet état de présence détaché des pensées.

    Comment identifier cet état de présence (aussi appelé Hishiryo, Non-pensée, Wu-nien ou encore "choiceless awareness" par Krishnamurti). Il est déjà présent, car il est ce que nous avons de plus intime. Il n’y a donc rien à chercher. Toute recherche nous dirige vers un objet, alors que cet état de présence n’est pas un objet mais notre propre conscience consciente d’elle-même, soit notre pure subjectivité.

    Aussi, la méditation Zen peut prendre deux formes (qui peuvent être complémentaires) :

    Simplement s’assoir:
    La première consiste à simplement s’assoir en lotus ou demi-lotus sur un coussin ferme, le dos bien droit en acceptant tout ce qui se présente à la conscience, sans rien corriger et sans chercher à modifier quoi que ce soit. Il ne faut essayer de stopper les pensées, ni les suivre et rêvasser. Il suffit de les observer. L’état de présence est simplement cette conscience qui observe les pensées et les sensations.

    Introspection :
    Un autre moyen d’identifier et de demeurer dans cette conscience sans objets, consiste à se poser calmement la question « qui est conscient ? » ou « qui observe les pensées ? ». Il ne faut pas réfléchir à une réponse. La question retourne simplement la conscience sur elle-même: nous retrouvons alors l’état naturel de présence, l'état naturel de notre esprit lorsqu'il ne repose pas sur un objet.

    Ces pratiques devraient calmer vos pensées et vous faire retrouver une certaine sérénité. Elles peuvent être combinées à une profonde respiration abdominale qui calmera également vos émotions et absorbera l'énergie concentrée dans la région de votre tête pour l'enraciner profondément. Vous pouvez terminer en prenant conscience de votre coeur pour ressentir un sentiment de bonheur (sans cause et sans objet) qui est également une expression de notre nature originelle.

    Bien à vous,

    Huanshen
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    Message par Rosevelyne Mer 24 Juin 2009 - 18:04

    Bonjour Huanshen,
    Je vous remercie infiniment pour ces précieuses précisions. Je n'en suis même encore à la première phase que vous décrivez, celle où « nous arrivons à vivre détachés des pensées ». Ma pratique, toute jeune encore, me permet cependant de constater à quel point je suis « habitée » par une pléthore de pensées, presque toutes
    « involontaires »... j'en suis parfois étourdie! Mais je persévère dans cette pratique, tout en essayant de ne pas
    « nourrir d'attentes ». Il y a une profonde gratitude qui s'installe. L'acceptation en est le berceau.

    Merci encore,
    Rosevelyne
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    Message par Invité Mer 24 Juin 2009 - 18:15

    Bonjour Rosevelyne,

    D'abord, tu parles de "ce" livre. Or, il y a trois tomes des essais sur le bouddhisme zen de D.T. Suzuki. As-tu les 3 tomes ou simplement l'un d'entre eux ?

    Il est certain que l'enseignement du Bouddha s'est adapté en adhérant à la mentalité de ceux qui pouvaient l'entendre. Bien que l'essence de l'enseignement (le Dharma) ne se soit pas perdu, il y a de grandes différences d'accents entre le bouddhisme indien et celui qui se développa en Chine depuis Bodhidharma. Le bouddhisme de Bodhidharma s'est adapté à la mentalité chinoise pour donner ce qui deviendra le zen par la suite.

    On pense que le bouddhisme a ceci de particulier qu'il sait parler au coeur de l'homme et qu'il suffit que le coeur de l'homme soit ouvert pour que la voix du Bouddha ne se perde pas. On oublie, à mon sens, une chose essentielle. Le bouddhisme zen a été introduit en Chine par Bodhidharma et il fallait tout le génie de Bodhidharma pour qu'une telle chose fut possible.

    Il est vrai que le zen, dans son essence, est l'art de voir dans la nature de son être et indique la voie de la liberté. Mais ton questionnement en appelle un deuxième. Si nous pouvons supposer que le coeur de certains occidentaux soit suffisamment ouvert pour recevoir l'enseignement du Bouddha, où se trouve Bodhidharma ?

    Bon, d'accord, on veut faire du zen et on se fout qu'il s'adapte ou non à notre mentalité. Certains disent que ce n'est pas au zen de s'adapter mais à nous de nous adapter au zen. Je connais au moins une personne qui disait ça. Et pas n'importe qui. Il semble qu'il en soit revenu. Je repose donc la question : Où se trouve Bodhidharma ?


    Dernière édition par khât ! le Mer 24 Juin 2009 - 18:16, édité 1 fois
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    Message par steffzen Mer 24 Juin 2009 - 18:16

    Ne t'inquiète pas, les pensées seront toujours là avec la différence que tu connaitra leur nature et donc, bien que toujours aussi présentes, elles auront moins d'emprise. C'est la pratique de l'attention juste, ne pas se laisser dissiper.
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    Message par Invité Mer 24 Juin 2009 - 19:09

    Je rappelle, pour fixer les idées, l'essentiel de ce qui constitue le Bouddhisme de Bodhidharma (dont découle le zen) :

    1) Ne pas dépendre des mots et des lettres
    2) Une transmission indépendante en dehors des doctrines écrites
    3) Montrer directement l'esprit de l'homme
    4) Arriver à sa nature originelle et ainsi actualiser sa nature de Bouddha
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    Message par Rosevelyne Mer 24 Juin 2009 - 20:18

    khât ! a écrit:Bonjour Rosevelyne,

    D'abord, tu parles de "ce" livre. Or, il y a trois tomes des essais sur le bouddhisme zen de D.T. Suzuki. As-tu les 3 tomes ou simplement l'un d'entre eux ?

    Bonjour Khât,
    Je dispose d'une édition qui présente les séries I,II et III. (chez Albin Michel).

    Votre question: « Où se trouve Bodhidarma ? » me laisse tout aussi perplexe que la question « Qui suis-je? » qui sous-tend mes méditations et que vous et Huanshen m'avez d'ailleurs également soumise. Si je vous répondais par la voie de l'intellect, je vous dirais: « Bodhidarma est encore dans les enseignements zen. »
    Mais je ne répondrai pas cela.
    Dois-je demeurer aussi avec cette question?
    Comment savoir si je chemine correctement... je dois dire que le doute m'assaille très souvent...
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    Message par Invité Mer 24 Juin 2009 - 21:03

    Quand je demande "où se trouve Bodhidharma ?", je ne voulais pas jeter un trouble supplémentaire dans ton esprit. C'était surtout un clin d'oeil un peu amusé au fait qu'il n'existe pas, en Occident, l'équivalent de ce qui s'est passé en Chine pour le zen (ou le Tch'an). On parle de "zen occidental" pour se démarquer, mais on ne sait pas bien quoi mettre dedans (ou alors, je n'ai pas bien compris ce qu'on voulait y mettre). On sait que c'est du zen, mais pas du japonais, sauf que "zen", c'est japonais, pas français, ni anglais. Mais ce n'est peut être pas très important.

    Je pense quand même qu'il faut garder son "indépendance" par rapport à tous ces "courants" bouddhistes qui se développent en Europe et qui prêchent la bonne parole du "Précieux Bouddha". Et, en même temps, il faut être vigilant pour ne pas laisser faire (ou dire) n'importe quoi. Nous avons, à titre individuel, une responsabilité à jouer sur ce plan. Le problème c'est que nous ne sommes pas toujours sûrs d'avoir le poids nécessaire, ni la force... Nous ne sommes pas "Bodhidharma". D'où ma question en clin d'oeil.


    Dernière édition par khât ! le Mer 24 Juin 2009 - 22:00, édité 2 fois
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    Message par Rosevelyne Mer 24 Juin 2009 - 21:40

    Je comprends mieux ce que vous avez voulu dire.
    J'ai une conscience assez acérée de cette problématique... qui me vient justement de mon ignorance en la matière!
    Cette ignorance m'a même poussée à me poser la question: « Est-ce que je peux pratiquer le zen, moi qui suis une Occidentale? » Et, en fait... est-ce bien le zen que je pratique?
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    Message par Invité Jeu 25 Juin 2009 - 9:22

    Cette problématique n'est pas nouvelle. Est-ce important de savoir si nous faisons du zen ? L'important n'est-il pas simplement d'avoir la vue juste ? Mais, bien sûr, on peut se demander comment avoir cette vue juste si on ne sait pas à quel saint se vouer. La réponse ne peut venir que de nous-mêmes. Nous pouvons essayer telle ou telle pratique, suivre tel ou tel maître, mais nous n'avons aucune garantie que nous suivons le bon chemin. Alors, comment savoir ? A cette question, nous n'avons qu'une réponse possible : nous le saurons seulement quand nous serons là où il n'y a plus de doute possible.
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    Message par steffzen Jeu 25 Juin 2009 - 16:07

    Avant de se montrer indépendant quand aux divers courants, c'est bien de choisir l'école avec laquelle on se sent en affinité et d'y pratiquer avec la sanga afin d'être encadré par des pratiquants de longue date et d'expérience pour ne pas dériver sans même s'en rendre compte.
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    Message par Huanshen Jeu 25 Juin 2009 - 16:41

    Avant de s'engager dans une école particulière, il est aussi bon de bien se renseigner et de bien observer les motivations réelles des enseignants. Un certificat de transmission n'est pas un gage de sainteté. Rien qu'en amérique du Nord, le nombre de scandales, notamment en matière d'abus sexuels et de dérives autoritaires par des "maîtres" Zen est impressionnant. Krishnamurti n'avait pas tort. A dire vrai -et ça n'engage que moi-, je ne connais pas beaucoup de vrais maîtres Zen en Occident. Ils sont aussi rares que discrets.
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    Message par steffzen Jeu 25 Juin 2009 - 16:48

    Pas besoin de maitre, Bouddha/Dharma/Sanga ça suffit; comme dit plus haut c'est soi-même qui fait le travail, un maintre ne donne pas l'éveil; il n'est maitre que de lui-même si il ne se trompe pas
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    Message par Invité Jeu 25 Juin 2009 - 17:12

    steffzen a écrit:Avant de se montrer indépendant quand aux divers courants, c'est bien
    de choisir l'école avec laquelle on se sent en affinité et d'y
    pratiquer avec la sanga afin d'être encadré par des pratiquants de
    longue date et d'expérience pour ne pas dériver sans même s'en rendre
    compte.

    Le fait de choisir une école ne contredit en rien le fait de garder une certaine indépendance de vue, un esprit critique et une certaine vigilence quant à l'enseignement et au maître qui le dispense. Si on part du principe qu'il faut d'abord se faire "encadrer" pour y voir clair, on est très mal barré (à mon avis).

    steffzen a écrit:Pas besoin de maitre, Bouddha/Dharma/Sanga ça suffit;

    Pas besoin de maîtres, donc pas besoin d'être légitimé par une tradition millémaire pour avoir le droit d'enseigner le zen. C'est ce qui se passe à l'AZI, non ? Tant qu'à choisir une école, je considère, au contraire, qu'il faut aller là où enseigne un maître qui a reçu de son maître, à travers une lignée ininterrompue, le droit d'enseigner. Si je veux faire du zen rinzaï, je vais là où un maître zen de cette tradition l'enseigne. C'est la façon la plus sûre de me faire une idée correcte de l'enseignement. Ce serait la même chose pour le zen sôtô. Si l'enseignement traditionnel ne me convenait pas, j'irais voir ailleurs, mais certainement pas là où des personnes cherchent à me faire comprendre ce qu'ils ne comprennent pas eux mêmes.
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    Message par steffzen Jeu 25 Juin 2009 - 20:44

    Le zen n'apartient pas aux "zeniens" excusivement mais à n'importe qui qui s'éveil.
    Les transmissions sont certainement par expérience au plus proche mais elles ne transmètent que la transmission et non le zen.
    Ce que je veux dire, c'est que bien que les lignées tentent de conserver l'enseignement, elles ont tendance à penser même inconsciement qu'elles en sont seules détentrices et c'est pourquoi le Shiho ne veut plus rien dire. Les gens se confortent à leur apartenance à une école ou un savoir précieux que les anciens ayant trimé toute leur vie, ne transmètent pas directement.
    J'approuve la Sangha du Bouddha mais ni les écoles ni les lignées.
    Par encafré, je veux dire que pour un débutant c'est bien d'etre avec la sanga pour piger un minimum ce que peut etre le zen et la pratique avant de pratiquer seul. Mais pas besoin de maitre, juste bouddha/dharma/sanga, pratique et éveil
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    Message par Invité Ven 26 Juin 2009 - 8:23

    Le zen n'apartient pas aux "zeniens" excusivement mais à n'importe qui qui s'éveil.

    Le zen n'appartient à personne en particulier, mais le pouvoir de transmettre uniquement à ceux qui en ont compris l'essence. Comme le zen s'incrit dans une tradition millénaire et que cette tradition est demeurée intacte grâce à la vigilence des maîtres, il est normal que la transmission de cette tradition suive un protocole très strict dont le moindre des critères est celui d'avoir atteint l'éveil.

    Les transmissions sont certainement par expérience au plus proche mais elles ne transmètent que la transmission et non le zen.

    Manifestement, tu ne sais pas très bien comment ça fonctionne. Remarque, tu as l'excuse d'être un adepte de l'AZI dont on sait très bien que ce n'est pas le zen qui fut transmis aux "maîtres" mais l'autorisation d'enseigner zazen, ce qui, dans le zen sôtô exculivement (c'est faux pour le rinzaï) est "normal" en un sens puisque le zen ici se résoud dans l'équation zen = zazen.

    Ce que je veux dire, c'est que bien que les lignées tentent de
    conserver l'enseignement, elles ont tendance à penser même
    inconsciement qu'elles en sont seules détentrices et c'est pourquoi le
    Shiho ne veut plus rien dire

    Il ne veut plus rien dire en France, dans le sôtô, et plus spécialement dans la "lignée" de Deshimaru. Je n'y reviendrai pas. Il a, en revanche, un sens dans la lignée du zen rinzaï avec Taïkan Jyoji.

    Remarque : Je ne parle pas de la lignée de Nishijima dont j'ignore à peu près tout, sauf les contributions de yudo.

    Les gens se confortent à leur apartenance à une école ou un savoir
    précieux que les anciens ayant trimé toute leur vie, ne transmètent pas
    directement.

    Visiblement, encore une fois, tu ignores comment s'effectue la transmission là où elle est encore respectée, c'est à dire là où les maîtres qui enseignent veillent à ce que l'enseignant qu'ils désignent pour transmettre le Dharma ait les compétences requises, ce qui, dans le zen rinzaï tout au moins, consiste à passer les kôans et à saisir l'essence du zen.

    Mais pas besoin de maitre, juste bouddha/dharma/sanga, pratique et éveil

    Tu dis ça parce que tu n'as jamais rencontré de maître zen digne de ce nom. Vas à la Falaise Verte et rencontre Jyoji qui a vécu au moins 7 années au monastère de Sokofu-ji au Japon sous la direction de Mumon Yamada Roshi et duquel il reçu, après avoir passé toutes les épreuves propres à cette lignée millénaire, l'autorisation de transmettre le Dharma et tu verras que ce que c'est.
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    Message par Invité Ven 26 Juin 2009 - 9:34

    khât ! a écrit:Manifestement, tu ne sais pas très bien comment ça fonctionne. Remarque, tu as l'excuse d'être un adepte de l'AZI dont on sait très bien que ce n'est pas le zen qui fut transmis aux "maîtres" mais l'autorisation d'enseigner zazen, ce qui, dans le zen sôtô exculivement (c'est faux pour le rinzaï) est "normal" en un sens puisque le zen ici se résoud dans l'équation zen = zazen.
    Salut,

    je vais prendre ici un peu la défense des "AZIdiens" et de Deshimaru...

    A l'AZI c'est vrai qu'il y a un système d'enseignants dans les dojo à qui on ne peut certainement pas conférer toute la dimension de maîtres zen. Cependant maîtres il y a à l'AZI à travers quelques personnes qu'on peut rencontrer dans les sesshins et même se faire le disciple...

    D'une manière générale on brocarde souvent Deshimaru mais dans ce cas on peut s'interroger pourquoi c'est lui qu'a choisi Kodo Sawaki pour apporter le Zen en Europe! ! ! Tâche éminemment de grande responsabilité et considérable... et quand on regarde le parcours de Deshimaru on peut être stupéfait de comment il s'en est sorti, en démarant sans un sous, sans parler français et au final... réunir autour de lui une telle assemblée de pratiquants (sans parler des dojo, de la Gendronnière, etc...)!!! et qui perdure...

    (Grosso modo grâce à Deshimaru et l'AZI le zen pour ce qu'il a d'essentiel est quand même venu à la porte même de nombreuses personnes interressées par cette Voie... ce n'est pas rien il me semble... Enfin, nombreux sont les responsables spirituels dans d'autres voies qui gagent de sa personne et de ce qu'il a apporté )
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    Message par Huanshen Ven 26 Juin 2009 - 10:46

    Le problème, c'est la déformation systèmatique de la pensée très profonde de Dogen.

    Exemples typiques: "le Zen c'est Zazen", "Zazen est l'Eveil", "il n'y a pas d'éveil spécial dans le Zen" (la dernière du "Patriarche" Kosen).

    Dogen n'a jamais dit ça, mais qui a étudié le Shobogenzo dans son intégralité en lieu et place de commentaires tronqués?
    Qui sait que Tendo Nyojo a écrit un commentaire très précis sur l'examen du koan "Mu" de Joshu?
    Qui a compris que le Shobogenzo de Dogen se fonde sur une profonde compréhension des cinq rangs de l'école Caodong?

    Dogen parle de relation non-duelle et non d'identitié. Il n'a jamais dit que Zazen est l'Eveil, mais que pratique et éveil sont deux aspects inséparables d'une même réalité. Il y a toutefois une progression rigoureuse en 5 étapes dans l'école Soto(Caodong). Il est toutefois regrettable de constater que la grande majorité des "maîtres" Soto n'ont jamais atteint le premier rang qui correspond à l’éclatement de la 8ème conscience (Alayavijnana) et à sa transformation en Grande Sagesse du Parfait Miroir.

    L'Apparent à l'intérieur du Réel:
    A la troisième veille de la nuit
    Avant que la lune n'apparaîsse,
    Rien d'étonnant à ce que, lors de nos rencontres,
    On ne se reconnaisse pas!
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    Message par Invité Ven 26 Juin 2009 - 13:10

    D'une manière générale on brocarde souvent Deshimaru mais dans ce cas
    on peut s'interroger pourquoi c'est lui qu'a choisi Kodo Sawaki pour
    apporter le Zen en Europe! ! !

    Il semble que ce fait soit contesté. Deshimaru aurait en effet admis qu'il avait simplement "rêvé" cette transmission. Mais bon, ce ne sont peut être que des rumeurs malveillantes qui circulent parfois sur le net. Remarque que ce n'est pas Deshimaru en personne qui est mis en cause dans mon post mais la façon dont s'est transmis le Dharma. Bien évidemment, cela ne retire rien à la qualité des personnes qui ont fait tout ce qu'il fallait pour avoir la charge de transmettre l'enseignement de Deshimaru. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas la manière "orthodoxe" de nommer un successeur dans le Dharma. Mais, pour enseigner que "zazen, c'est le zen" ou "zazen, c'est l'éveil", il n'est pas nécessaire d'avoir passé des années à douter sur un kôan. C'est aussi ça, le problème.
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    Message par steffzen Ven 26 Juin 2009 - 13:48

    Je n'ai jamais dit que je suivais l'AZI, j'ai simplement dit que je me refusais à toute critique comme pour n'importe quelle autre école.
    Ce qui compte, c'est la Sanga, que ce soit à la falaise verte ou à la Gendronnière. Je me fou de savoir qui a une transmission authentique ou pas, de qui est bouddha ou pas, ce qui compte c'est la pratique comme le dit donc Dogen et la vraie pratique ce n'est pas zazen ni les koans, c'est l'éveil et c'est tout.
    Que l'on fasse zazen ou non, tant qu'on ne s'éveil pas, ce n'est pas la pratique. Zazen ce n'est pas le zen, c'est juste un comportement sage.
    Personnelement je ne pense pas que Deshimaru avait tout pigé et très peu de gens dans l'AZI mais cette école est aussi bonne que toutes les autres car c'est la Sanga et on y invite au zen. Pas besoin de connaitre le gout du chocolat pour en offrir et ce n'est qu'à celui qui le mange d'en faire l'expérience ! Ainsi à l'AZI quiquonque peut s'éveiller comme partout ailleur.
    S'attacher à suivre un maitre qui doit forcément avoir optenu la garentie de sa lignée (en passant toutes les étapes lol), c'est s'attacher et donc passer à coté. Si je regarde un arbre et que je vois sa nature véritable, je n'ai pas besoin de lui demander son Shiho pour saisir ce qu'il me montre.
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    Message par Invité Ven 26 Juin 2009 - 14:00

    "Le zen c'est zazen" ! au moins la formule fait mouche... et je pense qu'elle n'a pas d'autre objectif que par une formule simple que de rappeler ce qu'est la pratique centrale de zen ----> zazen ! C'est une formule, une tournure, un résumé, un moyen habile pour dire zennement le zen ! Wink Il faut je pense le prendre comme telle et non en faire l'objet d'une thèse... Laughing , non?

    Quand à "zazen c'est l'éveil" c'est quasi du copier coller de Dogen: "la pratique c'est l'éveil" !

    D'avoir a fréquenté un peu (12 ans): enseignants et maîtres à l'AZI, je peut rapporter que leur enseignement ne se limite quand même pas à cela ("le zen c'est zazen" et zazen c'est l'éveil")!
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    Message par Huanshen Ven 26 Juin 2009 - 14:11

    En fait, Deshimaru n'a pas reçu de transmission de Kodo Sawaki, mais d'un autre maître. Il est devenu moine et a quitté le Japon suite à la faillite de son entreprise. Son but était initialement d'aller aux USA, la France n'étant initialement qu'une première étape. A sa mort, Roland, Stéphane et Etienne ont été choisis pour lui succédé. Par l’entremise de Nishiyama Roshi (mon premier maître Soto), Niwa Zenji alors abbé d’Eiheiji s’est déplacé en France et leur a donné le Shiho. C’était une manière d’intégrer l’AZI dans la Sotoshu. Etienne et mort. Stéphane a créé sa propre organisation et Roland Rech est resté dans l’AZI sans transmettre le Shiho à qui que ce soit. D’autres anciens élèves de Deshimaru, comme Fausto en Italie, sont allé au Japon et on également reçu la transmission Soto.

    Techniquement, Roland Rech et Stéphane Thibaut ont dont reçu une transmission régulière. Le lien avec Kodo Sawaki n’est toutefois que doctrinal. Sawaki avait une lecture très particulière de Dogen qui n’est –vous l’aurez compris- pas la mienne. Mais il avait un charisme indéniable et à eu une profonde influence sur des jeunes laïques comme Deshimaru, mais aussi sur de jeunes moines Soto, notamment Uchiyama Roshi, Nishijima Roshi et Dainin Katagiri.

    Je ne conteste pas l’authenticité de leur transmission, mais la vision réductrice, dogmatique, sectaire et autoritaire de la lignée Sawaki. A titre d’exemple, comment peut on sérieusement dire qu’il n’y a plus de Zen au Japon et que Deshimaru (comme Bodhidhama et Dogen) a transmis le seul vrai Zen en Europe. C’est totalement absurde. Prétendre ensuite que le vrai Zen consiste uniquement à s’assoir en lotus en observant ses pensées, c’est réduire le Zen à la pratique yogique de Pratyahara qui existait déjà en Inde au temps de Patanjali.

    Affirmer alors que l’Eveil du Bouddha n’existe pas et que « il n’y a pas d’éveil spécial » en dehors de l’assise en lotus (comme l’affirme Stéphane Thibaut dans son dernier film) me semble encore plus absurde et contredit les enseignements de la tradition Caodong /Soto qui se fonde justement sur une voie en 5 étapes menant à l'Eveil parfait (exprimée par les Cinq Rangs).

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