Ainsité

Si vous comprenez, les choses sont ce qu'elles sont. Si vous ne comprenez pas , les choses sont ce qu'elles sont.

Alors pourquoi se poser tant de questions ?

De fait, la pratique est absolument inutile, et l'étude encore plus. Ces forums ne servent à rien et il vaut mieux rester chez soi et se contenter de mener la belle (ou mauvaise) vie.

Ainsité détachement/lacher-prise non-agir justesse ainsité

Ces forums sont un jeu et je me contenterai juste de mener une vie juste.

Comment sauras-tu que la vie que tu mènes est juste?

Ma réponse hésite entre :
"si je ne me pose plus de questions" OU
"parceque j'aurais suivi l'octuple chemin proposé par Bouddha" OU
"Je n'ai pas de vie à mener, juste à suivre"....................allez je choisis la quatrième réponse.

"Je n'ai pas de vie à mener, juste à suivre"....................

Pardon je suis un peu dur de la comprenette, mais "à suivre" quoi?

De fait, la pratique est absolument inutile, et l'étude encore plus.

Tout ça pour ça

A suivre quoi ? Eh bien je n'en sais rien !
Je ne suis qu'un homme ordinaire, qui n'a pas réponse à tout, et c'est ainsi.

Un homme ordinaire oui comme nous tous. Le meilleur de chacun n'apparaîtra plus comme l'expression d'une compréhension qui nous échapperait mais comme le don de l'esprit qui est fait à ce chacun là, alors nous pourrons enfin apprécier le diamant aux mille facettes du Dharma et n'être soi même, humblement, que la lueur de l'une de ces facettes.

Fred a écrit:Comment sauras-tu que la vie que tu mènes est juste?

La parole juste, la pensée juste, la vision juste, l'attitude juste enfin bref la vie juste n'est pas seulement la tienne mais est aussi celle que tu as face à l'autre c'est simplement faire ta vie en aidant l'autre et si tu ne peut pas l'aider alors ne lui nui pas et ta vie sera juste et étend cela à tous et à tout.............; TOUT TOUT pour ceux qui me comprendront n'est-ce pas Tan............

Si je comprends bien il faut admettre que comprendre et ne pas comprendre sont identiques

Non, tu n'as rien compris, ce n'est pas identique, c'est juste que cela ne change rien aux choses de comprendre ou de ne pas comprendre.

l'inutilité de notre savoir semble vous perturber au plus profond, moi cela me rassure et me laisse espéré. Je n'est pas besoin de comprendre pour avancer mais j'ai besoin de sentir, et ressentir d'expirer et d'inspirer d'ouvrir et de fermer.

Grand Gourou a écrit:

Si je comprends bien il faut admettre que comprendre et ne pas comprendre sont identiques

Non, tu n'as rien compris, ce n'est pas identique, c'est juste que cela ne change rien aux choses de comprendre ou de ne pas comprendre.

C'est drôle, j'aurai plutôt pensé que ça change tout "de comprendre ou de ne pas comprendre", étant donné que "la différence entre la vérité et la manipulation est une question de détail".

Mais bon ! si GG dit que ça ne change rien, ne changeons rien
d'toute façon pour moi, ça change rien, si je comprends rien

"Lorsque je lui demande, à la fin du rite, de partir, lui, l'Absolu, il part, mais reste en moi, le Relatif, qui vient de prendre conscience qu'en fait je suis l'Absolu.
L'Absolu contient le Relatif. Je suis l'Absolu mais je continue à vivre dans le Relatif dans le monde phénoménal."
Pierre Rambach

"Ainsité": les choses sont comme elles sont.
J'en parlais l'autre jour, à propos de l'équanimité. Yen a qui pensent que l'équanimité doit être de l'indifférence, du je-m'en-foutisme. Mais l'équanimité ce n'est pas cela. L'équanimité, c'est de faire avec. Lorsque quelque chose s'est passé, on ne peut pas revenir dessus. Ce qu'il reste à faire, si c'est à faire, il faut le faire. S'il n'y a rien qu'on puisse faire, il faut faire avec. C'est une attitude différente du je-m'en-foutisme. C'est une attitude qui sait qu'on fait partie de ce monde et que, quoi qu'il arrive, l'action ne peut se faire qu'à l'instant présent.

L'indifférence n'est pas spécifique à l'AZI et à ses membres. On la retrouve du vivant même du Bouddha. Un jour, il arrive dans un monastère (probablement tard dans sa vie, à une époque où il y avait déjà des monastères) et trouve dans une chambre un moine malade de la dysenterie qui se meurt seul, sale et abandonné. Il envoie Ananda chercher de l'eau et se met à laver le moine de ses propres mains. D'autres moines qui voient cela sont interloqués et il les réprimande en leur demandant pourquoi ils ne se sont pas occupés du moine malade. Il se fait répondre : "Il ne fait rien pour nous". Il leur enseigne alors que, n'ayant pas de famille, ils sont la seule famille de ce moine et qu'ils doivent s'en occuper s'il est malade.

Je rappelle que la dysenterie est une maladie qui se caractérise par ce que le malade a la chiasse et est trop affaibli pour se bouger tout seul.

Maître yudo, cela fait du bien de lire un post qui repose sur des actes concrets et qui démontre une action en prise avec la réalité.

Lorsqu'on est dans la réalité vraie, alors tout acte devient pur et l'action se fait immédiate et naturellement. Il n'y a pas à se poser de questions.

Lorsqu'une personne me demande un euro dans la rue, je donne; point barre. Entre cette personne et moi ne vient plus s'intercaler une quelconque idéologie genre "équanime", "bouddhiste", "charité" etc... seul reste l'acte naturel de donner.

En vivant dans le réel, le corps, le cœur et l'esprit prennent automatiquement leur juste place.