"Nos" poèmes

J'essaye souvent d'écrire des poèmes. C'est pour moi une pratique qui s'inscrit dans la continuité de la méditation. En parcourant un le lien que Fonzie a donné dans un des sujets de ce forum (https://zen-et-nous.1fr1.net/t1763-lideal-de-bodhisattva-dans-le-bouddhisme-vajrayana-par-yukai-sensei#30276) , un exercice a été proposé qui m'a donné envie de partager avec vous certains de mes textes (lien vers cet exercice ) , puis je me suis rendu compte de l'aspect fort égocentrique d'une telle idée : mes poèmes ont peu d'importance et de valeur ; ce ne sont pas d'ailleurs "mes" poèmes, ce sont "des poèmes", tout au plus.

Ce qui serait peut-être intéressant, ce serait que nous échangions, dans une série libre de questions-réponses, quelques poèmes. Si un tel sujet paraît déplacé ou existe déjà ailleurs sur le forum, veuillez m'en excuser et supprimer ce topic.



J'ose donc "proposer" un premier poème, et vous invite à y répondre, ou à n'y pas répondre.

"S'asseoir sur la dernière pierre
et rester,
qu'un goût de temps vienne à la salive"

Michel Besnier, Humeur Vitrée

Fred; "et si tout les chemins provenaient de Rome"

d'ailleurs si ils y mènent tous, c'est parce qu'ils proviennent tous de Rome!


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Empruntant la via Aurélia
Aucune embûches, aucun tracas
Maintenant l'effort qui me mène bonpas
Farigoule, Fenouil et chant du Rigaou guide ma joie

Ce que l'on n'attend pas nous vient par le travers
Car sans nous consulter Fortune fait ses affaires
Alors, sers nous donc un bon vin, garçon!

(Pétrone:

Quod non expectes ex transverso fit
Et supra nos Fortuna negotia curat
Quare da nobis vina falerna, puer!)

La paraphrase est de moi.

Omar Khayyam

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Tchin à toi la Primordiale
Cela restera le seul cérémonial,
On peut bien parler de providence
Mais sur ce petit chemin de Provences
Ni le voile ni l'abondance
Ne soumettront l'infatigable cadence
De celui qui cause en silence.

Dans le doux froid du soir
Les lampadaires chantent une unique note
Chaque pas résonne :
Marche fragmentée, continue.

Le souffle se fait vapeur
Dans le froid du doux soir.

Au passage de l'étang
Quelques canards sauvages
Ont pris peur.

Mes pas aussi
Dans la nuit noire
Un soir
Ont pris peur…
D’autres suivaient les miens
 
Bruits de pas
De voix
Contre les bruits de mon cœur
 
… panique à l’intérieur !

Tout au fond du puits,
Profond si profond
Descendu si profond
Plus profond que la nuit
Perdu désespéré
Criant
Hurlant
Une vaine prière
Plus profond que la nuit
 
Lumière

" Le Schizophrène, le Yogi, le Chaman et le commissaire"

Sans oublier la fée clochette 

Cher lotus Roi,


Encore une chose à laquelle je ne m’attendais pas,
Une exception, oui, une de plus.


Sur le cercle parfait de mes vues limitées,
La nature a greffé sa belle imperfection.


La pagode de Phuoc Kiên…
Qui encore hier eu cru 
Que tu jouissais de la paix de ses étangs.


C’est ainsi qu’aujourd’hui, comment pourrait-il en être autrement,
Je ne puis que m’attendre à ce qu’une nouvelle fois tu me tapes dans le dos,
Toi mon ami sans visage, toi qui seul connaît le secret de l'infatigable prodigalité.


http://lecourrier.vn/lecourrier/fr-fr/details/31/insolite/107745/les-lotus-roi-de-la-pagode-phuoc-kien.aspx

(Escher)
 
Petit déjà
Dessus dessous
A l’endroit à l’envers
Devant derrière
Paradis enfer
A pieds ou tête-bêche
L’assemblage m’intriguait…

Assis tranquillement à rien faire...
A rien faire?
Non. Assis tranquillement en restant assis.

Des sans visages aux mots d'écume
Des frères sages au sang de dune
Parlent, écrivent ou vivent
Derrière mes pixels en forme de livre.

La souffrance finit par devenir un liquide qui coule et s'en va.


La souffrance est liquide : remplissons l''outre!
Et qu'à la fin s'abreuvent les démons.

Ne pas abuser pendant les fêtes...  
A la votre.

Ton eau
Glisse un hic, un tic
Dans l'oratorio,
Lui donne un rythme.

Donna Rosa, Monsieur Patate
Rio, Rio, Rio Grande,
Là bas il fait chaud
Par ici on rougit les mots.

Deux pattes de canard
Soulèvent le fleuve
Tu tâtes aujourd'hui le demain
Et le demain d'escalier de maçon

Le col a flétri,
La décence est à quinze
Pour un sans sanguinolant
Un "autant que l'heure"
De son nom, dise que la manche est finie.

Ceci est une citation:

"Vous me semblez, fiston, un peu ému,
Comme si vous étiez en détresse: remettez-vous.
Notre divertissement prend fin. Tous nos acteurs,
Comme je vous disais, n'étaient qu'esprits et
se sont évanouis en fumée, dans l'air:
Et comme le tissu sans base de cette vision,
Les tours gratte-ciel, les somptueux palais,
Les temples solennels, ce grand globe lui-même,
Tout ce dont nous héritons, se dissoudra
Et, de même que ce spectacle sans substance finit,
Ne laissera pas de trace. Nous sommes faits de la matière
Dont les rêves sont faits, et notre petite vie
Est entourée de sommeil. "

(La tempête de Shakespeare)

Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté ...
C'est où çà?  

De Baudelaire

avec metta
gigi