Zen et nous

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    L’expansion de la conscience

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    L’expansion de la conscience Empty L’expansion de la conscience

    Message par gigi Dim 4 Sep 2016 - 19:30

    Le Dhamma de la Forêt
    http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/khema/expension_conscience.html


         Le Dhamma de la Forêt
       

    L’expansion de la conscience



    Ayya Khema



    Traduction de Jeanne Schut

    http://www.dhammadelaforet.org/


    Cinquième partie de la transcription de la Retraite intitulée Here and Now



    De la même façon que nous pouvons façonner notre corps à volonté, nous pouvons changer notre esprit. Nous façonnons le corps quand nous mangeons moins et que nous maigrissons ou quand nous mangeons plus et que nous grossissons, quand nous buvons trop d’alcool et que nous nous abîmons le foie ou quand nous fumons trop et que nous endommageons nos poumons. Nous pouvons aussi développer nos muscles en faisant des exercices, nous entraîner pour courir plus vite, sauter plus haut ou devenir champion de tennis ou de cricket. Le corps est capable de faire beaucoup de choses que les gens ne peuvent pas faire d’ordinaire s’ils ne se sont pas entraînés.

    Nous savons, par exemple, que certaines personnes peuvent sauter deux ou trois fois plus loin que la normale ou courir dix fois plus vite que n’importe qui. Vous avez peut-être vu des gens faire des choses qui vous ont paru miraculeuses. Il existe aussi des personnes qui peuvent utiliser leur esprit d’une manière qui peut paraître miraculeuse mais qui n’est, en réalité, que le fruit d’un entraînement.

    La méditation est le seul entraînement possible pour l’esprit. De même que l’éducation physique est généralement liée à une discipline du corps, l’entraînement de l’esprit exige une discipline mentale : la pratique de la méditation.

    Tout d’abord, nous pouvons transformer nos pensées : les faire passer de mauvaises ou malsaines à bonnes ou saines. Celui qui veut devenir un athlète entraîne son corps en commençant par le commencement ; eh bien, il faut agir de même pour entraîner l’esprit. Au début, on apprend à faire face aux choses ordinaires et, plus tard, aux choses extraordinaires. Quand on prend pleinement conscience que l’on va mourir un jour, on réalise que tout ce qui est en train de se produire prendra fin très bientôt, avec la mort. Même si nous ne connaissons pas la date exacte de notre mort, il est certain qu’elle surviendra un jour. En pratiquant régulièrement la contemplation de la mort, on ne s’inquiète plus trop de ce qui nous arrive puisque tout cela n’a d’importance que pendant un temps très limité.

    Nous en viendrons peut-être à voir que la seule chose qui compte, c’est le karma que nous créons et, par conséquent, nous agirons de notre mieux à chaque instant de chaque jour. Il est essentiel d’aider les autres ; rien ne remplace les actes de générosité. Offrons donc nos aptitudes et nos possessions. Puisque nous ne pouvons ni les garder ni les emporter avec nous, autant tout donner généreusement dès que possible.

    Connaissez-vous cette loi de l’univers : « Plus on donne et plus on reçoit » ? Personne n’y croit et c’est pourquoi tout le monde essaie de gagner plus d’argent et de posséder plus de choses ; pourtant c’est une loi de cause à effet. Si nous y croyions et agissions en conséquence, nous le découvririons très vite. Ceci dit, elle ne fonctionne que si le don est fait d’un cœur pur, sans attentes. Nous pouvons offrir du temps, des soins ou simplement de l’intérêt pour le bien-être d’autrui. Nous en récoltons aussitôt les bénéfices en ressentant du bonheur dans notre propre cœur quand nous voyons la joie que nous avons apportée à quelqu’un. C’est peut-être la seule satisfaction dont nous pouvons espérer jouir longtemps dans cette vie car, de par sa nature, un geste de générosité ne disparaît pas complètement, une fois accompli : nous pouvons toujours, plus tard, nous remémorer notre geste et ressentir encore le bonheur qui l’accompagnait.

    Quand nous prenons vraiment conscience que nous pouvons mourir d’un instant à l’autre – pas seulement au niveau des mots – notre attitude envers les gens et les situations change complètement. Nous ne sommes plus du tout les mêmes. La personne que nous étions jusque-là ne nous a guère comblés de satisfaction, de contentement ou de paix, de sorte que le changement qui se produit quand nous posons un autre regard sur les choses ne nous fait pas peur. Nous n’essayons plus de faire durer les bonnes choses parce que nous savons que la nature de notre temps est limitée et, dès lors, rien n’a plus la même signification.

    On pourrait comparer cela à l’attitude d’une personne qui reçoit des personnes à dîner. Elle est inquiète, elle craint que la nourriture ne soit pas cuite à point, que tout ne soit pas aussi confortable et parfait qu’elle le voudrait. Il faut que la maison soit impeccable pour ses invités. Quand ils arrivent, elle veille à ce qu’ils aient tout ce qu’ils pourraient souhaiter. Après leur départ, elle se demande s’ils ont apprécié son invitation, s’ils ont été heureux de son accueil, s’ils vont dire à d’autres amis que leur visite a été agréable. Elle se préoccupe ainsi parce que c’est elle qui reçoit. De leur côté, les invités ne s’inquiètent pas de la nourriture qui va leur être servie parce que c’est à l’hôtesse d’en décider, pas plus qu’ils ne se soucient de savoir si tout est parfaitement en ordre parce qu’il ne s’agit pas de leur maison.

    Ce corps n’est pas notre maison, quelle que soit la durée de notre vie ; c’est un arrangement temporaire sans grande signification. Rien, en lui, ne nous appartient ; nous n’y sommes que des invités. Peut-être y resterons-nous pendant encore une semaine ou un an, peut-être dix ou vingt ans. Dans tous les cas, comme nous ne sommes que des invités, peu importe la façon dont tout cet organisme fonctionne. La seule chose que nous pouvons faire, en tant qu’invités, c’est essayer d’être agréables et d’aider les gens qui nous accueillent ; tout le reste n’a aucune importance. Dans le cas contraire, notre conscience restera « sur la place du marché », prisonnière du monde.


    La suite en suivant ce lien
    → http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/khema/expension_conscience.html


    Avec metta
    Gigi

    Kaïkan a écrit:La modération propose, dans la même optique, de prendre connaissance du livre de Ayya Khema en suivant ce lien → http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/liens/khema/livre_khema.html
    Bonne lecture
    Kaïkan

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