Je me souviens d'avoir entendu le regretté André Soulès se plaindre de l'usage intempestif de l'expression "rester zen".
Il me semblait au contraire que cette expression disait bien les choses, à l'exception près que, pour pouvoir rester zen, il faut le pratiquer.
Or, des myriades de gens qui croient pratiquer le Zen se révèlent généralement incapables de "rester zen". Qu'en est-il? Pourquoi cette incapacité?
Pour ma part, je crois qu'une véritable pratique du Zen peut amener à plus de gentillesse, de patience (忍辱 - ninniku), de sympathie pour les êtres vivants, et à être moins soupe-au-lait, susceptible, intolérant. Maître Dôgen ne parle-t-il pas des quatre vertus fondamentales du Bodhisattva que sont le don gratuit, la parole aimable, l'esprit secourable et la coopération?
Or, nous venons de voir, il y a peu, deux cas séparés de manquements féroces à ces dispositions, de la part de gens se disant pratiquants de longue date, impliqués, "sérieux". Et, dans la vie réelle (je veux dire hors internet), j'en ai croisé plus que ma ration, et je ne crois pas être le seul.
N'y a-t-il pas là quelque chose à creuser, quelque chose qui montre que trop souvent la pratique est mal engagée, selon l'allusion si parlante de maître Sengcan, le Troisième Patriarche ("Mais si on dévie ne fut-ce que d'un cheveu, on se retrouve aussi éloigné que la distance de la terre à la lune").
Vos avis?
Il me semblait au contraire que cette expression disait bien les choses, à l'exception près que, pour pouvoir rester zen, il faut le pratiquer.
Or, des myriades de gens qui croient pratiquer le Zen se révèlent généralement incapables de "rester zen". Qu'en est-il? Pourquoi cette incapacité?
Pour ma part, je crois qu'une véritable pratique du Zen peut amener à plus de gentillesse, de patience (忍辱 - ninniku), de sympathie pour les êtres vivants, et à être moins soupe-au-lait, susceptible, intolérant. Maître Dôgen ne parle-t-il pas des quatre vertus fondamentales du Bodhisattva que sont le don gratuit, la parole aimable, l'esprit secourable et la coopération?
Or, nous venons de voir, il y a peu, deux cas séparés de manquements féroces à ces dispositions, de la part de gens se disant pratiquants de longue date, impliqués, "sérieux". Et, dans la vie réelle (je veux dire hors internet), j'en ai croisé plus que ma ration, et je ne crois pas être le seul.
N'y a-t-il pas là quelque chose à creuser, quelque chose qui montre que trop souvent la pratique est mal engagée, selon l'allusion si parlante de maître Sengcan, le Troisième Patriarche ("Mais si on dévie ne fut-ce que d'un cheveu, on se retrouve aussi éloigné que la distance de la terre à la lune").
Vos avis?