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Le Dhamma de la Forêt Extrait des enseignements intemporels d’Ajahn Chah
Traduction par Hervé Panchaud
Traduction de l’article intitulé «Timeless Teachings », Forest Sangha Newsletter n° 39, Janvier 1997.
Tout le monde connaît la souffrance, mais ne comprend pas réellement la souffrance. Si nous comprenions réellement la souffrance, alors nous cesserions de souffrir.
Les Occidentaux sont en général très pressés, alors ils connaissent les extrêmes du bonheur et de la souffrance. Le fait qu’ils connaissent davantage de kilesa (obscurcissements mentaux et émotionnels) peut être une source de sagesse par la suite.
Pour vivre une vie de laïc tout en pratiquant le Dhamma, on doit être dans le monde mais rester au-dessus de lui. Sila (la vertu), qui commence avec les cinq préceptes de base, est à l’origine de tout ce qui est bien. Sila peut retirer tout ce qui est négatif dans l’esprit, retirer ce qui cause la douleur et l’agitation. Lorsque ces bases de la souffrance s’en seront allées, l’esprit sera toujours dans un état de samadhi (calme mental).
Au départ, il faut affermir et stabiliser sila. Il faut pratiquer la méditation formelle quand vous en avez l’opportunité. Quelquefois ce sera bien, d’autres fois, non. Ne vous en souciez pas, continuez tout simplement. Si les doutes surviennent, vous devez comprendre qu’ils sont impermanents, comme tout ce qui se produit dans l’esprit.
Si vous vivez dans le monde tout en pratiquant la méditation, certains vous regarderont bizarrement — comme un gong que l’on ne frapperait pas et qui ne produirait aucun son. Ils penseront que vous êtes inutiles, des fous ou des perdants ; mais en fait, c’est tout le contraire.
A partir de sila, samadhi arrivera, mais pas encore la sagesse. Il faudra d’abord observer le fonctionnement de l’esprit : voir les attirances et les répulsions apparaître à partir des contacts sensoriels, et ne pas s’y attacher.
Ne soyez pas inquiets quant au résultat ou à la rapidité des progrès. Un enfant commence par ramper, ensuite il apprend à marcher, puis à courir et lorsqu’il a fini de grandir, il peut faire la moitié du tour de la planète pour venir en Thaïlande.
Si dana (la générosité, le don), est pratiqué avec de bonnes intentions, il peut apporter du bonheur, à soi et aux autres. Mais tant que sila n’a pas atteint sa plénitude, donner n’est pas un acte vraiment pur parce que nous pouvons prendre à une personne pour donner à une autre.
Chercher les plaisirs et avoir du bon temps est sans fin, on n’est jamais satisfait. C’est comme une jarre d’eau qui serait percée. Vous essayez de la remplir, mais l’eau ne cesse de couler. Par contre, la paix de la vie méditative a une fin précise, elle met un terme au cycle de la quête incessante des plaisirs. C’est comme boucher le trou de la jarre !
Moi-même, je n’ai jamais beaucoup questionné mes maîtres, j’ai toujours préféré écouter. Je voulais entendre ce qu’ils avaient à dire, que cela soit vrai ou faux n’avait pas beaucoup d’importance. Ensuite, je le pratiquais, tout simplement. C’est la même chose pour vous qui pratiquez ici. Vous ne devriez pas avoir tant de questions. Si vous savez garder une constante pleine conscience, alors vous pouvez examiner vos propres états mentaux : vous n’avez besoin de personne pour observer vos états d’esprit.
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gigi