avec metta
Le Dhamma de la Forêt Commentaires sur le Mahaparinibbana Sutta
Ajahn Nyanadhammo
Traduit par Luc Guillard
http://www.dhammadelaforet.org/
Enseignement donné à l’occasion de la fête de Vésak 2002 à la « Buddhist Society of Western Australia ».
La pleine lune du mois de mai est un moment plein de sens pour les Bouddhistes de toutes les traditions. C’est l’occasion de nous souvenir avec gratitude de notre maître, le Bouddha. Il est né à la pleine lune de mai, il a atteint l’éveil à la pleine lune de mai et il est mort en mai, la nuit de la pleine lune. Pour commémorer ces événements, nous célébrons le mois de mai, Vesakha et, comme c’est un moment très important dans le calendrier bouddhique, plusieurs services et cérémonies vont avoir lieu ce week-end.
Comme nombre d’entre vous ne sont pas familiers avec la vie du Bouddha — et peut-être encore moins avec sa mort — il m’a paru opportun de vous commenter le Mahaparinibbana Sutta, l’un des plus longs « discours », qui évoque les derniers jours du Bouddha mais aussi les enseignements qu’il a donné à la fin de sa vie. Je vais commencer par replacer le sutta dans son contexte puis je vous lirai les passages les plus pertinents que je commenterai pour vous.
Le Bouddha est mort à quatre-vingts ans et il a atteint l’Eveil à trente cinq ans. Il a donc œuvré pendant quarante-cinq années dans le nord de l’Inde, se rendant partout où il était invité pour dispenser son enseignement. Le Bouddha savait qu’il allait mourir et avait même prédit sa mort, trois mois auparavant, pour la pleine lune de mai. Pendant ces trois derniers mois, il a multiplié les discours et les déplacements, mettant l’accent sur ses enseignements les plus importants, essayant de donner aux moines, aux nonnes et aux laïcs un résumé du cœur de la Doctrine et puis, juste avant sa mort, il a donné ses ultimes conseils dans ce discours du Mahaparinibbana.
Il faut rappeler que cet enseignement a été donné dans une période d’agitation politique dans la région du Magadha, au nord de l’Inde, où les royaumes se préparaient à entrer en guerre. Le Bouddha commence donc son discours en parlant des conditions nécessaires à la stabilité sociale et à l’harmonie ; puis il donne des conseils aux moines pour leur bien-être et leur développement spirituel ; enfin, il parle des conditions qui mènent à la prospérité et au bonheur, et des conditions qui éloignent du déclin.
Je ne vais pas trop entrer dans le détail du sutta mais je commencerai par le passage où le Bouddha donne une analyse et un résumé de son enseignement. Il se trouve près de la ville de Rajagaha, capitale du très ancien et très puissant royaume du Magadha, et vit aux abords de la ville, en haut d’une montagne nommée le Pic du Vautour car elle est surplombée par un rocher qui ressemble à une tête de vautour. Aujourd’hui nous pouvons encore y voir les restes de la hutte que le Bouddha occupait à l’époque.
Le Bouddha s’adresse ainsi aux moines :
« Voici la moralité, voici la concentration, voici la sagesse. La concentration, pénétrée de vertu, apporte de grands fruits et de grands bienfaits. La sagesse, pénétrée de concentration, apporte de grands fruits et de grands bienfaits. L’esprit, pénétré de sagesse, devient complètement libre de toutes les corruptions, c’est-à-dire de la corruption de la sensualité, du devenir, des concepts erronés et de l’ignorance. »
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Source :
http://www.dhammadelaforet.org/sommaire/nyanadhammo/commentaires.html
gigi