Tout à l'heure je lisais un truc - un peu débile d'ailleurs - sur la méditation, et le type qui en parlait disait que le but était de disparaître en tant qu'identité, avec toutes ces histoires de dissolution de l'ego dans un grand tout et tutti quanti. Bon, je me méfie toujours de ce genre de discours, mais n'empêche qu'encore une fois ça m'a questionné.
La lecture de ce truc là a suffi chez moi à provoquer une crise d'angoisse : méditer, c'est donc aller vers ma mort, vers ma disparition ? Cette idée m'est insupportable. Pourtant j'aime pratiquer, j'ai confiance en la pratique, mais cet obstacle là, celui de la peur de mourir, de la peur de disparaître, de la peur de n'être rien (ou d'être tout, ce qui est la même chose), je n'arrive pas à le surmonter. C'est, certainement, une peur irrationnelle, et qui provient de je ne sais où, d'une partie de moi qui est dans l'erreur ; je le sais bien, je le sens bien. N'empêche que c'est terrifiant, quoi qu'il en soit. Je continue à pratiquer, pourtant, même si un peu moins qu'avant parce que les zazen ne sont vraiment pas très chouettes - évidemment, avec cette peur là en permanence, c'est pas très marrant.
Comment approcher cela de façon un peu plus sereine ? Accepter de disparaître ? Accepter de n'être plus rien ? Je n'y arrive pas, c'est insupportable à envisager ! Juste respirer et rester dans la posture et dans l'expiration ? C'est ce que j'essaie de faire, mais les questions et la peur surviennent invariablement et le problème, c'est que ça prend le dessus : je me retrouve embarqué à flipper, à me dire que je n'existe pas, à angoisser, en croyant que je suis en train de vivre une expérience de dissolution de l'ego ou je ne sais pas quoi, alors que ce sont juste des conneries que j'ai lues. Bref, c'est stupide, et je n'arrive pas à dépasser ça. J'essaie d'avoir sur tout ça une approche spinoziste (oui j'ai lu spinoza récemment, d'ailleurs c'est incroyable à quel point c'est proche des enseignements du bouddha, je pense que c'est une lecture qui pourrait intéresser un sacré grand nombre de pratiquants de zazen) et de voir tous mes affects, toutes mes sensations, même les pires et les plus douloureuses, comme des expressions de vie dont il faut se réjouir plutôt que se plaindre, mais c'est pas évident...
La lecture de ce truc là a suffi chez moi à provoquer une crise d'angoisse : méditer, c'est donc aller vers ma mort, vers ma disparition ? Cette idée m'est insupportable. Pourtant j'aime pratiquer, j'ai confiance en la pratique, mais cet obstacle là, celui de la peur de mourir, de la peur de disparaître, de la peur de n'être rien (ou d'être tout, ce qui est la même chose), je n'arrive pas à le surmonter. C'est, certainement, une peur irrationnelle, et qui provient de je ne sais où, d'une partie de moi qui est dans l'erreur ; je le sais bien, je le sens bien. N'empêche que c'est terrifiant, quoi qu'il en soit. Je continue à pratiquer, pourtant, même si un peu moins qu'avant parce que les zazen ne sont vraiment pas très chouettes - évidemment, avec cette peur là en permanence, c'est pas très marrant.
Comment approcher cela de façon un peu plus sereine ? Accepter de disparaître ? Accepter de n'être plus rien ? Je n'y arrive pas, c'est insupportable à envisager ! Juste respirer et rester dans la posture et dans l'expiration ? C'est ce que j'essaie de faire, mais les questions et la peur surviennent invariablement et le problème, c'est que ça prend le dessus : je me retrouve embarqué à flipper, à me dire que je n'existe pas, à angoisser, en croyant que je suis en train de vivre une expérience de dissolution de l'ego ou je ne sais pas quoi, alors que ce sont juste des conneries que j'ai lues. Bref, c'est stupide, et je n'arrive pas à dépasser ça. J'essaie d'avoir sur tout ça une approche spinoziste (oui j'ai lu spinoza récemment, d'ailleurs c'est incroyable à quel point c'est proche des enseignements du bouddha, je pense que c'est une lecture qui pourrait intéresser un sacré grand nombre de pratiquants de zazen) et de voir tous mes affects, toutes mes sensations, même les pires et les plus douloureuses, comme des expressions de vie dont il faut se réjouir plutôt que se plaindre, mais c'est pas évident...