Je suis tombé par hasard sur du faux texte, que tout le monde a dû voir un jour ou l'autre (lorem ipsum dolor sit amet etc.). Et comme ce texte est du faux latin, qu'il ne veut rien dire, je me suis demandé d'où ça sortait.
J'ai trouvé la réponse sur Wikipédia.
Le texte d'origine est de Cicéron 45 AC, De finibus bonorum et malorum, livre I, X, 32 (en gras ce qui a été utililsé pour le faux texte)
Traduction (source : corrigeur.fr) :
Ce passage m'a rappelé à quel point il me semble qu'Epicure enseignait quelque chose qui ressemble à l'enseignement du Bouddha: si ça se trouve, il en avait entendu parler. Ce qui est surtout intéressant, c'est la quantité d'horreurs, d'aberrations et de calomnies qui ont été proférées contre la doctrine d'Epicure, en particulier par les premiers chrétiens. En effet, cette doctrine, tout comme pour le bouddhisme en Orient, allait de pair avec l'atomisme. Et en physique atomique, il n'y a guère de place pour des dieux. Encore moins un dieu tout puissant et unique.
J'ai trouvé la réponse sur Wikipédia.
Le texte d'origine est de Cicéron 45 AC, De finibus bonorum et malorum, livre I, X, 32 (en gras ce qui a été utililsé pour le faux texte)
Cicéron a écrit: [32] Sed ut perspiciatis, unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam eaque ipsa, quae ab illo inventore veritatis et quasi architecto beatae vitae dicta sunt, explicabo. Nemo enim ipsam voluptatem, quia voluptas sit, aspernatur aut odit aut fugit, sed quia consequuntur magni dolores eos, qui ratione voluptatem sequi nesciunt, neque porro quisquam est, qui dolorem ipsum, quia dolor sit, amet, consectetur, adipisci velit, sed quia non numquam eius modi tempora incidunt, ut labore et dolore magnam aliquam quaerat voluptatem. Ut enim ad minima veniam, quis nostrum exercitationem ullam corporis suscipit laboriosam, nisi ut aliquid ex ea commodi consequatur? Quis autem vel eum iure reprehenderit, qui in ea voluptate velit esse, quam nihil molestiae consequatur, vel illum, qui dolorem eum fugiat, quo voluptas nulla pariatur? [33] At vero eos et accusamus et iusto odio dignissimos ducimus, qui blanditiis praesentium voluptatum deleniti atque corrupti, quos dolores et quas molestias excepturi sint, obcaecati cupiditate non provident, similique sunt in culpa, qui officia deserunt mollitia animi, id est laborum et dolorum fuga. Et harum quidem rerum facilis est et expedita distinctio. Nam libero tempore, cum soluta nobis est eligendi optio, cumque nihil impedit, quo minus id, quod maxime placeat, facere possimus, omnis voluptas assumenda est, omnis dolor repellendus. Temporibus autem quibusdam et aut officiis debitis aut rerum necessitatibus saepe eveniet, ut et voluptates repudiandae sint et molestiae non recusandae. Itaque earum rerum hic tenetur a sapiente delectus, ut aut reiciendis voluptatibus maiores alias consequatur aut perferendis doloribus asperiores repellat.
Traduction (source : corrigeur.fr) :
Cicéron, citant Epicure a écrit:
Pour vous faire mieux connaitre d’où vient l’erreur de ceux qui blâment la volupté, et qui louent en quelque sorte la douleur, je vais entrer dans une explication plus étendue, et vous faire voir tout ce qui a été dit là-dessus par l’inventeur de la vérité, et, pour ainsi dire, par l’architecte de la vie heureuse.
Personne [dit Épicure] ne craint ni ne fuit la volupté en tant que volupté, mais en tant qu’elle attire de grandes douleurs à ceux qui ne savent pas en faire un usage modéré et raisonnable ; et personne n’aime ni ne recherche la douleur comme douleur, mais parce qu’il arrive quelquefois que, par le travail et par la peine, on parvienne à jouir d’une grande volupté. En effet, pour descendre jusqu’aux petites choses, qui de vous ne fait point quelque exercice pénible pour en retirer quelque sorte d’utilité ? Et qui pourrait justement blâmer, ou celui qui rechercherait une volupté qui ne pourrait être suivie de rien de fâcheux, ou celui qui éviterait une douleur dont il ne pourrait espérer aucun plaisir.
Au contraire, nous blâmons avec raison et nous croyons dignes de mépris et de haine ceux qui, se laissant corrompre par les attraits d’une volupté présente, ne prévoient pas à combien de maux et de chagrins une passion aveugle les peut exposer.
J’en dis autant de ceux qui, par mollesse d’esprit, c’est-à-dire par la crainte de la peine et de la douleur, manquent aux devoirs de la vie. Et il est très facile de rendre raison de ce que j’avance. Car, lorsque nous sommes tout à fait libres, et que rien ne nous empêche de faire ce qui peut nous donner le plus de plaisir, nous pouvons nous livrer entièrement à la volupté et chasser toute sorte de douleur ; mais, dans les temps destinés aux devoirs de la société ou à la nécessité des affaires, souvent il faut faire divorce avec la volupté, et ne se point refuser à la peine.
La règle que suit en cela un homme sage, c’est de renoncer à de légères voluptés pour en avoir de plus grandes, et de savoir supporter des douleurs légères pour en éviter de plus fâcheuses.
Ce passage m'a rappelé à quel point il me semble qu'Epicure enseignait quelque chose qui ressemble à l'enseignement du Bouddha: si ça se trouve, il en avait entendu parler. Ce qui est surtout intéressant, c'est la quantité d'horreurs, d'aberrations et de calomnies qui ont été proférées contre la doctrine d'Epicure, en particulier par les premiers chrétiens. En effet, cette doctrine, tout comme pour le bouddhisme en Orient, allait de pair avec l'atomisme. Et en physique atomique, il n'y a guère de place pour des dieux. Encore moins un dieu tout puissant et unique.