Bonjour,
Malgré les efforts des maîtres dans leur tentatives de nous faire comprendre que l'esprit éveillé n'est pas un état particulier qu'il nous faudrait atteindre, notre recherche, lorsqu'on est débutant tend malgré tout à avoir pour but de trouver cet état qui dans un idéal serait stable. Or, peut-être serait-il bon de repprendre le mot éveillé et de voir de quelles manières il peut être compris.
Lorsque je suis endormi et que tout à coup mon réveil sonne, je m'éveille, on dit alors que je suis éveillé.
Lorsqu'on dit cela, on comprend qu'une fois sorti du sommeil, on est éveillé, une fois qu'on est éveillé, on est éveillé c'est tout. Ceci est la vision qui nous porte à croire que l'éveil est un état.
Mais pour comprendre l'éveil dont parlent les Bouddhistes, il nous faut voir les choses autrement : L'esprit éveillé est un esprit actif, si notre esprit cesse d'être actif alors il s'endort. L'esprit éveillé est sans cesse réactualisé ici et maintenant, il n'y a aucun contrat de signé avec lui, en aucun cas il ne peut nous appartenir. Cela veut dire qu'aucun effort particulier ne peut à lui tout seul nous garantire l'obtention de cet esprit. Seul l'effort permanent d'un esprit en éveil (en éveil de par l'effort qu'il produit instant après instant) peut nous permettre de voir en notre propre nature.
Quel est donc cet effort qu'il nous faut faire instant après instant?
Pour expliquer cela en image, les pensées peuvent être comparables à des objets flottants à la surface d'un fleuve. Ce fleuve charie des pensées, en permanence. Lorsque ces pensées suivent leur chemin sur le fleuve, elles évoluent comme si ces objets entraînaient avec eux d'autres objets, des morceaux de bois, des algues, concrêtement, certaines de ces pensées produisent des doutes, des questionnements. A leur tour ces questionnements produisent d'autres pensées qui à leur tour soulèvent à nouveau d'autres questionements etc. Ces questionnements ont tous pour but de faire retouver à celui qui se les posent le silence, le non doute, qui est la marque de la résolution d'un problème mais en réalité, ces questions partent toutes du présupposé qu'il y'a effectivement un problème à résoudre. Ainsi, cet acharnement à trouver réponse au problème est ce qui nous elloigne du silence, du non doute. On voit ici l'effet pervers que cela représente.
L'esprit qui se maintient en éveil lui n'est pas un esprit d'où seraient absentes les pensées. Cet esprit là est simplement attentif à ne pas dériver avec les pensées qui lui sont proposées. En quelque sorte c'est comme si en permanence il nagait en direction de la source de ses pensées, du fleuve. Lorsqu'une pensée apparaît qui lui semble inféconde, c'est à dire que très vite il peut s'appercevoir qu'elle ne lui donnera rien de bon, qu'elle le mènera vers plus de confusion, qu'elle le traînera sur des kilomètres, il l'abandonne. Lorsque en revanche une pensée lui semble féconde il la suit. En réalité une pensée féconde est comme un éclair qui illumine le ciel l'espace d'un instant sans laisser de trace. L'homme du Satori n'est pas plus ou moins stupide, plus ou moins bon, plus ou moins méchant que l'homme ordinaire. Lui aussi a un passé et donc il doit jouer avec lui, il doit faire avec son karma. Sa spécificité est qu'il choisi ses pensées pour ne prendre que celles qui lui conviennent. Aussi, et c'est ce qu'il se doit de pratiquer, il doit pouvoir être indifférent à toutes ses pensées quelles qu'elles soient... C'est cet exercice qui lui permettra par la suite de les choisir précautionneusement. Comme je l'ai dit auparavant les pensée justes sont foudroyantes, cela explique la promptitude des maîtres à réagir rapidement à une situation.
Bien à tous
Malgré les efforts des maîtres dans leur tentatives de nous faire comprendre que l'esprit éveillé n'est pas un état particulier qu'il nous faudrait atteindre, notre recherche, lorsqu'on est débutant tend malgré tout à avoir pour but de trouver cet état qui dans un idéal serait stable. Or, peut-être serait-il bon de repprendre le mot éveillé et de voir de quelles manières il peut être compris.
Lorsque je suis endormi et que tout à coup mon réveil sonne, je m'éveille, on dit alors que je suis éveillé.
Lorsqu'on dit cela, on comprend qu'une fois sorti du sommeil, on est éveillé, une fois qu'on est éveillé, on est éveillé c'est tout. Ceci est la vision qui nous porte à croire que l'éveil est un état.
Mais pour comprendre l'éveil dont parlent les Bouddhistes, il nous faut voir les choses autrement : L'esprit éveillé est un esprit actif, si notre esprit cesse d'être actif alors il s'endort. L'esprit éveillé est sans cesse réactualisé ici et maintenant, il n'y a aucun contrat de signé avec lui, en aucun cas il ne peut nous appartenir. Cela veut dire qu'aucun effort particulier ne peut à lui tout seul nous garantire l'obtention de cet esprit. Seul l'effort permanent d'un esprit en éveil (en éveil de par l'effort qu'il produit instant après instant) peut nous permettre de voir en notre propre nature.
Quel est donc cet effort qu'il nous faut faire instant après instant?
Pour expliquer cela en image, les pensées peuvent être comparables à des objets flottants à la surface d'un fleuve. Ce fleuve charie des pensées, en permanence. Lorsque ces pensées suivent leur chemin sur le fleuve, elles évoluent comme si ces objets entraînaient avec eux d'autres objets, des morceaux de bois, des algues, concrêtement, certaines de ces pensées produisent des doutes, des questionnements. A leur tour ces questionnements produisent d'autres pensées qui à leur tour soulèvent à nouveau d'autres questionements etc. Ces questionnements ont tous pour but de faire retouver à celui qui se les posent le silence, le non doute, qui est la marque de la résolution d'un problème mais en réalité, ces questions partent toutes du présupposé qu'il y'a effectivement un problème à résoudre. Ainsi, cet acharnement à trouver réponse au problème est ce qui nous elloigne du silence, du non doute. On voit ici l'effet pervers que cela représente.
L'esprit qui se maintient en éveil lui n'est pas un esprit d'où seraient absentes les pensées. Cet esprit là est simplement attentif à ne pas dériver avec les pensées qui lui sont proposées. En quelque sorte c'est comme si en permanence il nagait en direction de la source de ses pensées, du fleuve. Lorsqu'une pensée apparaît qui lui semble inféconde, c'est à dire que très vite il peut s'appercevoir qu'elle ne lui donnera rien de bon, qu'elle le mènera vers plus de confusion, qu'elle le traînera sur des kilomètres, il l'abandonne. Lorsque en revanche une pensée lui semble féconde il la suit. En réalité une pensée féconde est comme un éclair qui illumine le ciel l'espace d'un instant sans laisser de trace. L'homme du Satori n'est pas plus ou moins stupide, plus ou moins bon, plus ou moins méchant que l'homme ordinaire. Lui aussi a un passé et donc il doit jouer avec lui, il doit faire avec son karma. Sa spécificité est qu'il choisi ses pensées pour ne prendre que celles qui lui conviennent. Aussi, et c'est ce qu'il se doit de pratiquer, il doit pouvoir être indifférent à toutes ses pensées quelles qu'elles soient... C'est cet exercice qui lui permettra par la suite de les choisir précautionneusement. Comme je l'ai dit auparavant les pensée justes sont foudroyantes, cela explique la promptitude des maîtres à réagir rapidement à une situation.
Bien à tous