par Yudo, maître zen Jeu 15 Déc 2016 - 7:54
Ego, c'est "je" en latin. L'expression fait référence à la grosse tendance de tout être humain à toujours tout rapporter à soi. On parle alors d'égotisme, et dans les pires cas, d'égoïsme.
Cette attitude tend à oublier que nous ne sommes pas seuls, et que, à ch**r partout, on n'a pas à s'étonner de marcher dans la m**de.
Ce n'est pas que "l'abandon de l'ego" mette fin à toute souffrance, mais c'est que, cette souffrance/insatisfaction qui nous ronge dès que quoi que ce soit vient nous contrarier trouve de moins en moins de raison d'être.
Si, par exemple, la seule vue d'une pâtisserie nous remplit de désir de s'empiffrer, il est évident que, considérant qu'on n'a soit pas les moyens, soit qu'on surveille sa ligne, soit qu'on doit éviter les trucs sucrés, etc., on va être malheureux à chaque fois qu'on va entrevoir une pâtisserie. Avidité.
Si par exemple, la seule vue d'un personne habillée de noir nous insupporte, il est évident qu'on va être malheureux chaque fois qu'on va entrevoir un vêtement noir. Aversion.
Si par exemple, on ramène toujours tout à soi et qu'on néglige le fait que de créer autour de soi un environnement agréable et convivial va nous bénéficier à nous aussi, en retour, on va tout simplement ne faire que des trucs pour notre pomme qui vont irriter et indisposer tout le monde, avec un choc en retour désagréable. Ignorance.
C'est de cela qu'on parle quand on parle d'ego.