Koan ?

Bonjour,
J'ai le passe sans porte chez moi, et je ne comprends ce que signifie pour chaque koan cas public et stance est ce quelqu'un saurait ?
Par ex :
Le chien de Zhaozhou
[........]

Cas public
Un jour, un moine demande au révérend de Zhaozhou [en japonais, Jôshū] : « Un chien a-t-il aussi la nature de bouddha ou non ? » Zhaozhou répond : « Non » (Wu).

Commentaire de Sans-Porte
....


Stance
La question sur la nature de bouddha du chien
Révèle parfaitement l’ordre juste.
S’embourber dans le « oui » ou le « non »,
C’est perdre son âme et sa vie.

Merci à vous
Pax

Salut Pax
il me semble qu’il est important de savoir qu’un maître fait usage de moyens habiles…
aussi quand il s’adresse au grand public, il dira certaines choses, et quand il s’adresse à ses élèves ‘’intimes’’, il en dira d’autres.

Le chien nature de Bouddha ?…
le maitre pourrait dire :
1/ OUI ! puisqu’il agit toujours sans hésitation.
2/ NON ! puisqu’ il ne se pose pas les mêmes questions que toi.

Vois-tu je soupçonne les maîtres d’ accentuer les questions de leurs disciples, pour qu’un jour tout puisse s’ effondrer… Il me semble bien, que tout cheminent spirituel soit de ‘’parvenir au fameux lâcher prise’’, et que pour les maîtres tous les moyens soient bons .

tangolinos a écrit:Salut Pax
il me semble qu’il est important de savoir qu’un maître fait usage de moyens habiles…
aussi quand il s’adresse au grand public, il dira certaines choses,

donc là c'est cas public c'est çà ?

tangolinos a écrit:et quand il s’adresse à ses élèves ‘’intimes’’, il en dira d’autres.

et là la stance ?

tangolinos a écrit:Le chien nature de Bouddha ?…
le maitre pourrait dire :
1/ OUI ! puisqu’il agit toujours sans hésitation.
2/ NON ! puisqu’ il ne se pose pas les mêmes questions que toi.

le oui c'est le cas public ?
et le non la stance ?

tangolinos a écrit:Vois-tu je soupçonne les maîtres d’ accentuer les questions de leurs disciples, pour qu’un jour tout puisse s’ effondrer… Il me semble bien, que tout cheminent spirituel soit de ‘’parvenir au fameux lâcher prise’’, et que pour les maîtres tous les moyens soient bons .

je ne comprends pas.. comment çà tout accentuer ? tu veux dire compliquer les questions ? et qu'est ce qui est censé s'effondrer ?
Merci

Je ne sais pas vraiment ce que tu entends par la ‘’stance’’… je l’ interprète comme étant la situation de l’ instant présent qui permet au maitre de dire des fulgurances plus ou moins compréhensibles, adressées à l’ élève pour l’ inciter à s’ élever encore plus haut que l’ élève…
Tiens, c’est marrant de voir que le mot ‘’élève’’ est en quelque sorte une invitation à s’ éléver.

’je ne comprends pas.. comment çà tout accentuer ? tu veux dire compliquer les questions ? et qu'est ce qui est censé s'effondrer ?

’’’’
Ce n’ est pas l’ intention du maitre de compliquer les questions mais plutôt de les intensifier…
Ce qui est censé s’ effondrer est notre prétention de pouvoir attraper la ‘’chose’’… Ce ne peut être que cette chose qui nous saisisse.

Tu trouveras le mot "stance" dans mon premier message en haut, relis le Il n est pas de moi, il est dans le livre Passe sans porte. A chaque koan : - cas public puis commentaire puis stance.

Mitre Dogen rapporte ce cas en deux version. Dans l'une, maître Joshu répond "Wu!" (il n'y a pas), dans l'autre, il répond "U!" (il y a)
En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que la question est insensée. Même si le chien a la Nature-de-Bouddha, il n'est pas en mesure d'en profiter, à cause de sa nature d'animal. Donc, d'un côté, oui, il a, et d'un autre, non, il n'a pas.

Mais surtout, maître Joshu répond en imitant l'aboiement du chien. Tu lui poses une question stupide, il te répond une réponse stupide: Wouf!

C'est un peu la même chose lorsque quelqu'un lui demande quelle était la raison de la venue de Bodhidharma en Chine. Il répond "Le cyprès dans le jardin", comme un autre répondra "Le poteau de la véranda".

Il s'agit d'une dénonciation du système d'étude du Bouddhisme fondé exclusivement sur la philosophie et la rhétorique (d'ailleurs encore pratiqué chez les Tibétains) et qui tend à passer à côté de la réalité concrète.