Même pas! Il s'est enfin décidé à transmettre (et pas toujours à bon escient: à Rome il a envoyé le crétin qui avait emm... lausm parce que ce dernier n'avait pas répondu à ses avances, avec un beau shiho de chez lui, et les personnes qui avaient jusque là tenu le dojo se sont empressées d'aller chez Okumura, qui lui est un authentique descendant de Sawaki, dont ils ont eu la transmission et ensuite ont ouvert un autre dojo à Rome.
A Narbonne, il a aussi envoyé Olivier avec son shiho. C'est là que cela pourra devenir intéressant. Je n'ai jamais entendu dire de mal de lui, on verra ce que cela donne à la longue. Néanmoins, ("nose-less"), le rapprochement de l'AZI et de la Sôtôshû transforme beaucoup de choses.
Je vous mets ici le graphique de la Sôtôshû pour le cursus en son sein. Les données sont extraites des pages rédigées par Muhô, l'abbé d'Antaiji.
Il faut y ajouter les données suivantes: ce cursus est strictement administratif.
a) on prend les préceptes: Shukke -tokudô. Il faut envoyer un certificat avec photo à la Sôtôshû-shûmucho: 2000 yens (15-20 euros). A renouveler chaque année.
b) Risshin et cérémonie du combat du Dharma (hossenshiki): Les frais sont d'environ 20.000 Yen, mais souvent les moines seniors qui assistent ont besoin d'un "cadeau". Donc, selon l'endroit de la cérémonie, cela peut coûter assez cher. On a entendu parler de 1.000.000 Yen (one million Yen, soit 10.000 US dollars). La calcul est habituellement le suivant: On a une douzaine de gros calibres assis au premier rang avec leurs kesas de fantaisie. Il leur faut chacun 500 euros d'argent de poche. Le chef de temple qui tient la fonction de maître de hossenshiki se prend un ou deux de ces pourboires. Plus dépenses de voyage et traiteur. Souvent on vous demande de vous présenter dans un kesa et kolomo tout neufs, à acheter aussi. A la fin, il se pourrait que 10.000 euros ne suffisent pas!
c) Shihô: Après Hossenshiki, vous avez 20 ans pour recevoir le shihô. Il en faut en général moins, mais il y a des moines qui perdent leur statut au sein de la Sôtôshû parce qu'ils ont trop tardé. Cela veut juste dire que votre nom disparaît des registres à Tôkyô.
Cette transmission ne peut avoir lieu qu'une fois. On ne peut pas recevoir des transmissions multiples.
d) Ten-e/ zuisse: Vous avez le droit de mettre un kesa marron. Frais d'inscriptions, encore une fois.
Il y a des règles pour ten-e une fois que votre maître est décédé. Y en-a-t-il pour le shihô dans le même cas? Naturellement, on ne peut pas recevoir le shihô de son maître s'il est décédé. La transmission du Dharma en rêve non plus n'est pas reconnue. Et qu'en est-il si elle a lieu sur le lit de mort? En fait, ce type peut être reconnue, mais à certaines conditions seulement: Si le maître est sur son lit de mort, il ou elle peut transmettre le Dharma sans le décorum habituel plus la semaine de préparation des documents, mais par une simple prosternation du maître et de l'étudiant (appelée shi-shi-menju-no-hai en japonais). Mais malgré tout, des témoins sont nécessaires. Il ne suffit pas de prétendre que votre maître vous a murmuré les mots à l'oreille, sans que personne d'autre ne l'entende. Le témoin doit être un moine enregistré à la Sôtôshû et membre du conseil du temple (par ex., le sekinin-yakuin) et en même temps, un médecin doit produire un certificat médical attestant de la condition critique du maître au moment du shi-shi-menju-no-hai. Même en un tel cas, il y a des critères objectifs pour que la transmission du Dharma puisse avoir lieu. Ce n'est jamais juste "d'esprit à esprit" (i-shin-den-shin).
Contributions annuelles ( à payer sans faute sous peine d'être rayé des listes, et, si vous avez donné des transmissions, que tous ceux et celles à qui vous l'avez donnée la perdent.)
En tant que simple moine en formation, on ne paie rien.
En tant que kyôshi du 3° rang, 4.000 Yen (environ 35 euros).
En tant que kyôshi du 2° rang, 10.000 Yen.
En tant que kyôshi du 1er rang, 15.000 Yen.
En tant que sei-kyôshi, 30.000 Yen.
En tant que gon-daikyôshi, 150.000 Yen.
En tant que daikyôshi, 210.000 Yen.
En tant que gon-daikyôjô, 300.000 Yen (environ 2700 euros en 2010).
Personne ne sait si ou combien les daikyôjôs payent.
"Il faut faire ces contributions annuelles par l'intermédiaire du temples où vous êtes enregistré jusqu'à votre mort. Après votre décès, le temple doit produire un certificat de décès pour être exempté de ces contributions (ce qui peut prendre de l'importance: Antaiji, par exemple, doit payer chaque année les contributions d'une nonne (1er rang) qui a été ordonnée par Sawaki rôshi il y a plus d'un demi-siècle, et dont on n'a plus entendu parler depuis des décennies. Pourtant, à chaque année, nous recevons la facture de ses contributions, et ça fait mal si on n'a pas de paroissiens et donc aucun revenu de par les funérailles."