Zen et nous

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Yudo, maître zen
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camp d'été ?

Yudo, maître zen
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camp d'été ? - Page 2 Empty Re: camp d'été ?

Message par Yudo, maître zen Mar 27 Juil 2010 - 22:03

Frantzus-Magnus a écrit:
Concrètement "rester le plus minimaliste possible selon de bonnes normes anarchiques" ça veut dire quoi ?

Ne pas avoir de hiérarchie à proprement parler, mais seulement des réunions (réelles ou virtuelles) entre les enseignants pour remettre les choses à leur place si besoin était.
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Message par michel Jeu 5 Aoû 2010 - 22:26

Pour l'histoire de la consommation d'alcool dans les communautés monastiques, voir la règle de Saint Benoit, au VIe siècle

http://www.scourmont.be/scriptorium/rb/fra/index.htm , chap 40, la boisson

<<
6. Pourtant, voici ce que nous lisons : « Le vin n'est absolument pas
fait pour les moines. » Mais, aujourd'hui, on ne peut pas les convaincre de cette
vérité. Alors, mettons-nous d'accord au moins pour dire : il ne faut pas en boire trop,
mais avec mesure.
>>
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Message par Invité Jeu 5 Aoû 2010 - 23:37

Bonsoir Michel,

Le Miroir de la Charité
Vie Monastique
Livre Troisième
Aelred de Rievaulx
(secrétaire de Saint Bernard)
" Je te prescrit donc, au nom de Jésus Christ et dans l'Esprit de notre Dieu, de ne pas différer de mettre par écrit ce qu'une longue méditation t'a appris de l'excellence de la charité, de son fruit, de ses degrés, afin que (...)
(...) Par ailleurs pour ménager ta modestie, que cette lettre figure donc en tête d'ouvrage afin que ce qui déplairait à un lecteur du "Miroir de la Charité", (tel est en effet le nom que nous donnons à ce livre) soit imputé non à toi qui auras obéi mais à moi qui t'ai contraint contre ton gré.
A toi dans le Christ, frère bien aimé.

Saint Bernard
"


" Chapitre XXXII
Commençant à traiter de la mesure dans la vie humaine, on montre quelle sobriété est à garder dans un ordre naturel.

Ainsi donc, trois ordres se rencontrent dans la conduite humaine: un ordre naturel, un ordre nécessaire, un ordre volontaire. le premier est concédé, le second est exigé, le troisième est offert. Le premier relève de la possibilité, le second de la nécessité, le troisième de la volonté. Au premier est due la grâce, au second, la miséricorde, au troisième la gloire.
Mais exposons avec toute la clarté possible ce qu'il faut dire au sujet de chacun.

L'ordre naturel consiste en ce que celui qui n'a commis aucun acte illicite use lui-même, s'il le veut, des choses licites, licitement toutefois.
Il est licite, par exemple, de manger de la viande, de boire du vin, d'user du mariage, de posséder des richesses. En effet, comme le dit l'Apôtre, "tout est pur pour les purs et rien de ce qui est pris avec action de grâce ne doit être rejeté"(I Tim 4.4). Le même Apôtre condamne comme hérétique "ceux qui interdisent le mariage et ordonne de s'abstenir des aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris par les fidèles avec action de grâce"(I Tim 4.3).
Pour que l'usage de ces choses puissent être licite, il faut y garder la mesure et tenir soigneusement compte des circonstances de temps, de lieu et de genre.
Une certaine mesure doit être raisonnablement gardée en toute chose et ne doit être en aucune manière dépassée par quiconque.
Le Sauveur lui-même l'a prescrit:
"Tenez-vous sur vos gardes, dit-il, de peur que vos coeurs ne s'appesantissent par l'indigestion, l'ivresse et les soucis de la vie."
(...)

Chapitre XXXIII
On décrit la mesure de la satisfaction et de la purification dans l'ordre nécessaire.

L'ordre nécessaire consiste en ce que celui qui a commis des actes illicites se restreigne dans l'usage des choses licites. En cette restriction, deux choses sont à considérer: la mesure de la satisfaction et la nécessité de la purification. La mesure de la satisfaction consiste en ce que la rigueur de la privation soit proportionnée à la mesure de la faute de telle sorte que, obéissant à la voix du Baptiste, nous fassions de dignes fruits de pénitence (Matth 3.8 ) (...)
Mais il ne suffit pas de s'en tenir à la mesure de la satisfaction, il faut aussi examiner la nécessité de la purification. Il ne faut pas seulement se priver de choses licites en vue de faire satisfaction, il faut aussi s'appliquer à des oeuvres pénibles en vue d'extirper ou d'affaiblir les passions enracinées en nous par de mauvaises habitudes. Les exercices de l'homme extérieur sont en effet des instruments pour l'homme intérieur grâce auxquels les mauvaises passions qui empoisonnent l'âme sont plus facilement retranchées, et les souillures du visage intérieur sont plus complètement effacées, comme par une potion amère.
C'est pourquoi celui qui est soucieux de sa purification doit d'abord déceler les passions qui l'assaillent, puis regarder de près celles qui le harcèlent davantage. Ensuite, il recherchera avec une sage attention les instruments qui pourront le mieux contrecarrer ces passions. Après examen de ces choses, qu'il lutte contre chaque passion avec un instrument approprié et qu'il s'applique, avec une ardeur soutenue, à terrasser celle qui l'assaille davantage. Ainsi mâter le ventre ("restrictio ventris"), c'est réfréner aisément la passion du désir sensuel; accabler le corps par les veilles ("afflictio vigiliarum"), c'est donner de la fermeté au coeur instable et vagabond; le silence apaise la colère, l'application au travail réprime l'acédie de l'âme. Il ne faut pourtant pas dépenser toute son énergie à éteindre une seule passion au point que l'instrument qu'est le corps ne soit plus à même de réfréner les autres. Il ne faut pas non plus se mettre fâcheusement en peine pour ne plus ressentir aucune passion; mais dès qu'elle surgit, qu'on la réprime d'après le jugement de la raison.
(...) celui qui désire en savoir plus long sur la lutte contre les vices et leurs remèdes, qu'il lise le livre de Jean Cassien intitulé "De la formation de ceux qui renoncent". Dans un style admirable, il y a parlé de l'origine des vices, de la manière de lutter contre eux et des remèdes pour les extirper.

Chapitre XXXIV
Ce qu'est l'ordre volontaire et quelle est la mesure à y garder.

(...)"

La suite peut-être plus tard si ça intéresse quelqu'un, je suis fatiguée d'avoir coupé des bambous. camp d'été ? - Page 2 Icon_neutral

Bonne soirée.

Yudo, maître zen
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Message par Yudo, maître zen Ven 6 Aoû 2010 - 10:01

zaza a écrit:
(...)"

La suite peut-être plus tard si ça intéresse quelqu'un, je suis fatiguée d'avoir coupé des bambous. camp d'été ? - Page 2 Icon_neutral


En tout cas, moi, ça m'intéresse.

Mxl
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Message par Invité Ven 6 Aoû 2010 - 14:21

Bonjour Yudo,


Chapitre XXXIV
Ce qu’est l’ordre volontaire et quelle est la mesure à y garder
Vient ensuite l’ordre volontaire (qu’il nous faut maintenant examiner) à propos duquel le psalmiste dit :
"C’est volontairement que je t’offrirai le sacrifice" (Ps. 53.8 )
Il s’agit d’un holocauste gratuit, d’une offrande agréable, d’un sacrifice volontaire, lorsque quelqu’un, à partir de choses concédées, en passant par les choses commandées, s’élève par la liberté de l’esprit aux choses proposées à ceux qui soupirent après la récompense d’une gloire plus grande. Le Sauveur appelle les plus fervents à ce sommet de perfection lorsqu’il dit :
" Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres ; puis viens, suis-moi." (Matth. 19.21)
Et ailleurs :
" il y a des eunuques qui se sont rendus tels à cause du royaume des cieux. Comprenne qui pourra."(Matth. 19.21)
De sorte que le renoncement au monde, le propos de chasteté, la profession d’une vie plus austère sont comptés comme sacrifices volontaires.
Bien que l’entrée du royaume des cieux ne soit pas ouverte à celui qui regarde en arrière après le renoncement au monde (Lc 9.62), bien qu’aucune souillure de la chair ne soit licite après le vœu de chasteté, bien que ce soit désastreux de revenir à une vie plus relâchée après le propos de vie plus austère, cependant, loin de nous de compter cette perfection de vie (à laquelle on se soumet volontairement, non par contrainte) parmi les choses nécessaires et contraignantes. Elle est bien plutôt à compter parmi les choses volontaires puisque la nécessité (celle qui consiste à s’acquitte de son vœu) même (que l’on n’impose à personne contre son gré mais à laquelle on se soumet spontanément par désir de perfection) doit être appelée volontaire, non pas contraignante.

Celui donc qui s’est orienté vers ces hauteurs, vers ces sommets, qu’il examine d’abord soigneusement la norme de son vœu ou propos, en quoi il consiste et quelle est son étendue ; qu’il pèse (sur la balance de l’expérience) et discerne les forces de l’homme intérieur et extérieur (Cassien, Confér. XXIV,8 )
J’appelle forces intérieures celles par lesquelles il lutte par des exercices quotidiens contre les tentations qui lui font la guerre ; et forces extérieures celles par lesquelles il supporte avec une infatigable persévérance le poids des labeurs corporels. Bien que le labeur de l’homme intérieur et extérieur soit nécessaire au progressant (dans quelque état qu’il soit), néanmoins les exercices corporels débarrassant tout spécialement l’âme des souillures des passions ; les exercices spirituels, eux, comme de célestes parfums, l’imprègnent de la suavité des senteurs spirituelles. Mais puisque la douceur de cette onction ne convient pas à celui qui est souillé par la saleté des vices, la mortification de l’homme extérieur est davantage nécessaire à celui qui est encore assailli par les passions de la chair. Une fois ces passions apaisées ou éteintes, il lui est permis de modérer un peu les exercices extérieurs et de s’adonner plus assidûment et avec plus d’ardeur aux exercices spirituels. Il ne doit cependant pas dépasser présomptueusement la norme de sa profession ni supprimer ou mettre ans dessus dessous les distinctions des temps qui sont prescrits dans la Règle pour celui qui s’est soumis à elle. Mais, après avoir réservé à chaque activité le temps qui lui est assigné, que chacun s’adonne, tantôt plus posément, tantôt avec plus d’empressement, à ce qu’il sait lui être utile.
Chapitre XXXV
Réfutation d’une lettre de quelqu’un à propos de la règle et de la profession des moines.
(...)
S’il entend par là ce qui a rapport à la charité, à l’humilité, à la patience et autres vertus, qui (je ne dis pas quel chanoine, mais même quel chrétien) n’est soumis à ces préceptes ?
Benoît dans sa Règle recommande-t-il une autre charité qu’Augustin dans la sienne ?
Ne s’agit-il pas plutôt, dans l’une et l’autre, de la charité que le Christ recommande dans la loi et l’Evangile ? et l’on peut se poser la même question à propos des autres vertus.
Quel homme sensé, exhortant (les autres) aux vertus, irait dire que ce sont ses préceptes à lui et non pas plutôt ceux du Christ ? Alors, quelle différence y-a-t-il entre les préceptes des diverses règles ? Assurément, elle réside dans la manière de se nourrir, de s’habiller, de travailler, de lire, de veiller, de psalmodier, de corriger et d’être corrigé, et autres choses du même genre qui se trouvent être différentes dans les diverses règles.
Par conséquent, quand nous parlons de particularités propres à Basile, Augustin ou Benoît, c’est parce qu’elles ne sont pas imposées à tous les chrétiens par l’autorité de l’Evangile mais seulement proposées ; par contre, à ceux qui font profession selon une de ces règles, elles ne sont plus seulement proposées mais également imposées.
(...)
Chapitre XXXVI
La mesure à garder dans l’ordre volontaire est pareillement décrite.

(...)
" La méditation sur les mœurs, dit-il, considère d’abord les devoirs résultant d’un précepte ou d’un vœu, et elle juge qu’il faut s’acquitter en premier lieu des obligations qui, remplies, comportent un mérite, mais non remplies, entraînent une culpabilité. On doit donc faire d’abord ce que l’on ne peut omettre sans faute. Cela fait, si l’on ajoute volontairement quelque pratique de surérogation, ce doit être sans mettre obstacle à notre devoir. Les uns veulent bien faire ce qui n’est pas leur devoir, mais ne sont pas capables de faire leur devoir. D’autres, même s’ils sont capables de faire leur devoir, se créent eux-mêmes des obstacles, en voulant faire ce qui n’est pas leur devoir. Encore : il y a deux défauts à éviter par-dessus tout dans l’action bonne : l’accablement et l’accaparement.
Par l’accablement, la douceur de l’esprit devient amère ; par ‘accaparement, la tranquillité s’évapore.
Il y a accablement quand on se consume d’impatience pour ce dont on est incapable ; il y a accaparement lorsque, pour réaliser ce dont on est capable, on se laisse aller à une activité démesurée.
Ainsi donc, pour éviter une fâcheuse amertume, que l’âme accepte patiemment ses impuissances ; pour éviter un fâcheux affairement, qu’elle n’étende pas ses possibilités au-delà de ses limites."

Chapitre XXXVII
On montre ce que l’homme se doit à lui-même et ce qu’il doit au prochain, et l’on dit s’il doit faire passer le prochain avant lui ou bien avant le prochain.
(...)
"


La suite plus tard, parce que je dois aller couper les bambous sous le camp d'été ? - Page 2 Icon_sunny

Bonne journée.
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Message par Invité Ven 6 Aoû 2010 - 21:34

ils sont tous coupés, ils repousseront camp d'été ? - Page 2 Icon_rolleyes mais c'est pas grave, en fait j'aime bien faire le défrichage... je fais genre "Léon"... camp d'été ? - Page 2 Icon_eek camp d'été ? - Page 2 Icon_lol
https://www.youtube.com/watch?v=nfJDAHj9aIg

Pour en revenir à la "buvette", j'ai lu tellement d'énormités dans la "buvette" du forum anarchiste, que je l'ai rebaptisée la "vue bête". camp d'été ? - Page 2 Icon_twisted
Mais je suppose que la buvette des camps d'été zen, c'est pas pareil. Quoique des fois, ça fait du bien, en occident, ils ont ce qu'ils appellent les "agapes" après une journée de méditation, où ils mangent bien, picolent et disent des trucs qui font rigoler:
- quel est le plus vieux fromage du monde?
-c'est le rompit ! parce que Jésus prit le vin, le pain et le rompit.
C'est peut-être une façon de revenir sur terre.
(J'ai lu que "camps d'été" se dit "ango", si c'est ça, je suis intéressée par toute signification précise et origine de ce mot.)
----------------------------------------------------
Chapitre XXXVII
On montre ce que l’homme se doit à lui-même et ce qu’il doit au prochain, et l’on dit s’il doit faire passer le prochain avant lui ou bien avant le prochain.

Ceci a été dit à propos de la mesure à garder en chacun des échelons par lesquels, tendant vers Celui que nous percevons comme devant être aimé par dessus tout, nous prenons soin du salut de notre âme en même temps que nous accordons à notre corps ce qui lui est dû selon sa nature.
Puisque l'autorité divine nous enseigne à aimer notre prochain comme nous-mêmes, il est d'abord nécessaire que notre intelligence sache quel ordre convient à chacun. Il faut ensuite mettre tout en oeuvre pour que personne n'outrepasse la mesure de vivre prescrite dans chaque ordre.
(...)
Car il ne faut pas écouter ceux qui pensent que les mots "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mc 12.31) doivent être pris au sens où l'on devrait aimer une seule personne autant que soi-même, et deux ou plusieurs personnes plus que soi-même; par conséquent, on devrait plutôt vouloir sa propre perte que celle des autres ! "Mais que donnera l'homme en échange de sa propre vie ? Que lui sert-il de gagner l'univers (fut-ce pour le sauver) s'il ruine sa propre vie ?"( Matth. 16.26)
(...)
L'Ecriture, délibérément, ne dit pas: "tu aimeras ton prochain" autant que toi-même, mais "comme toi-même". Elle prescrit la mesure de l'amour, elle n'en indique pas la quantité.
(...)"


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