Indispensable...

par Invité Ven 16 Juil 2010 - 20:26

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Message n°1

Indispensable...

par Invité Ven 16 Juil 2010 - 20:26

" Il agissait exactement à l'opposé de ce que j'attendais; Il prit deux grandes tasses à thé, m'en donna une, la remplit à ras bord de shochu et m'ordonna de boire. J'étais absolument choqué ! ...
Je lui dit: "Mais on ne doit pas enfreindre les kaï fondamentaux !" ...
Dans la plupart des temples au Japon, il y a toujours au dessus de la grande porte d'entrée, un écriteau où se trouve gravé:
" Il n'est pas permis de faire passer de l'ail et du saké par cette porte."
Je le rappelai à Kodo Sawaki:
"Dans un grand temple comme celui-ci, il ne doit pas y avoir de saké ! Vous ne devez pas m'en faire boire !"
Et Kodo Sawaki répondit:
" Ce n'est pas la peine d'avoir peur. Ce saké, c'est par la porte de derrière qu'il est entré !"
Zen et vie quotidienne. La pratique de la concentration
Taisen Deshimaru

https://www.dailymotion.com/video/xtcdv_arthur-et-les-minimoys-2006_shortfilms

par Invité Mar 20 Juil 2010 - 7:00

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Message n°2

Re: Indispensable...

par Invité Mar 20 Juil 2010 - 7:00

"(...)

L'observance des préceptes (sila, ou kai) passe au premier plan, et "l'anéantissement" des bonnos (illusions, au sens large) est la condition sine qua non de la pratique de la Voie. C'est la raison pour laquelle, plus que nulle part ailleurs, cette voie est jalonnée de pratiques ascétiques, voire mortificatrices, visant à la destruction des bonnos. C'est la raison pour laquelle également, tant d'ermites, de reclus et de moines solitaires s'y adonnent, cherchant refuge loin du monde des souillures.
Mais la dualité reste entière dans leur esprit: dualité entre une réalité phénoménale et sociale, souillée, pervertie, qu'il faut fuir résolument, car totalement incompatible avec - second aspect de la dualité- leur idéal d'extinction des bonnos qui requiert un monde de pureté sans entrave.
La dualité est reine des bonnos en tant que mère de tous les bonnos.
Comment dans ce cas, une Voie a-t-elle pu, et peut-elle encore s'enliser si profondément dans le gouffre sans fond de la discrimination ? l'on pourrait à la limite, admettre que pour un temps l'homme suive une ascèse hors du monde, à l'issue de laquelle, transformé, "régénéré", son retour au monde serait favorisé, et ses facultés secourables accrues.
Or la plupart du temps chez ceux qui, se retirant du monde, vivent solitaires dans une nature accueillante, il se passe le phénomène inverse du résultat recherché: certaines formes de bonnos ,certes ont disparu, et pour cause, puisque l'objet direct est supprimé, comme tous les désirs, convoitises et appétits, envers des êtres ou des objets qui, ordinairement, existent à foison dans le monde; mais d'autres formes de bonnos sont alors apparues, parmi lesquelles, outre l'attachement exclusif et aliénant à une certaine forme de vie dont le contraire effraie, le plus malin et le plus irrésistible est l'inclination à l'orgueil, au sentiment d'être parvenu à "quelque chose", ou plus exactement de s'être débarrassé de ce "quelque chose" dans lequel le commun des humains continue à se débattre, orgueil de se croire dans le vrai, quand les autres sont dans le faux; de la sorte, les vues erronées croissent en luxuriance. Aucun pas n'a été fait dans la Voie, sinon celui qui a entamé la régression.

Le Bouddha s'abima six années durant dans des pratiques ascétiques et mortificatrices .. (...)....
Et la grande leçon qu'il tira de ses expériences passées confrontées à sa réalisation présente fut celle-ci:
la Voie du Milieu est la seule Voie juste que tout humain doit suivre pour sa libération.

(...)"

Zen et vie quotidienne. La pratique de la concentration
Taisen Deshimaru

par Invité Jeu 22 Juil 2010 - 23:57

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Message n°3

Re: Indispensable...

par Invité Jeu 22 Juil 2010 - 23:57

" Dans le Zen, il y a beaucoup de dharanis, de mantras, mélange de sanscrit et de kumbun, chinois-japonais. Même les Japonais et les Chinois ne les comprennent pas; mais cela inclut la vérité.
Gyate gyate hara gyate hara so gyate biji sowaka.
Vérité infinie, éternelle.

L'autre soir, à la télévision, le studio était tout à fait semblable à un champ de bataille. Il y avait trente personnes qui jacassaient sans cesse. Pendant mon zazen, ils se sont calmés.
Un docteur avait mis sur ma tête une machine électrique, sans ma permission. Pendant zazen, on jouait du piano et de forts projecteurs m'éblouissaient. Ce n'était pas le lieu pour émettre des ondes alpha et pourtant le docteur a montré le tracé de bonnes ondes alpha. A la fin, à leur demande de chanter un sutra, j'ai chanté le Hannya Shingyo.
Alors, tout le monde s'est calmé.
(...)
Au sujet de Fumogokai "ne pas mentir, ne pas critiquer", si vous respectez ce kai, vous pouvez être heureux et en bonne santé.
Mais il est parfois possible de critiquer. Le Maître peut critiquer dans des cas d'exception, pour éduquer les disciples.
Dans le bouddhisme, l'éducation est de deux sortes:
1. La colère forte pour persuader
2. La méthode compatissante qui utilise une attitude et des paroles de compassion.
Parfois, le Maître se met en colère, critique, mais en réalité, il n'émet pas de critique bien que ses remontrances en aient l'apparence. Si le disciple enfreint les cinq kai, le Maître doit se mettre en colère; s'il ne se fâche pas, ce n'est pas un vrai Maître.
Dans un sutra, il est rapporté une colère du Bouddha: Après la mort de leurs parents, sa famille, frères, soeurs, enfants se querellèrent pour recueillir l'héritage.
Alors le Bouddha entra dans une grande colère. "Vous ne devez pas produire l'esprit de Sandaran!". (Sandaran, en Inde, c'est l'esclave, l'intouchable, la caste la plus basse).
(...)
Je parle en ce moment "de ne pas critiquer" mais, à l'encontre des gens qui sont dans l'erreur, c'est possible.
(...)"

Zen et vie quotidienne. La pratique de la concentration
Taisen Deshimaru

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Message n°4

Re: Indispensable...

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