Yudo, maître zen a écrit:C'est aussi pour cela qu'il me paraît qu'il serait urgent de comprendre à quel point les "dissidences" de l'AZI sont de grande importance pour la pérennité de la pratique de Zazen. Sauf, évidemment, à recréer une association tout aussi sectaire, mais dans un autre sens...
bonjour, certes j'ai lu maints propos alarmants, ou dumoins décourageant sur l'A.Z.I. Mon topos sur les retraites des
retraitants retraités, portait aussi (et je ne m'en suis rendu compte que dans les heures qui suivirent), une réflexion
aussi intime qu'inqiète sur la manière dont j'assume mon intérêt pour le Dharma en tant que citoyen. Il y a certes une
séparation, un peu mitée, entre la religion et l'état. MAIS puis-je ne pas intègrer dans ma vie sociale, mon intérèt pour
la voie du Bouddha, ou dois-je considèrer que ce sont deux choses radicalement schizées, le zen n'étant présent en moi qu'à
titre d'ambassade dont les membres étrangers bénéficieraient d'une immunité toute diplomatique. Le zen ne devrait rien à ma
vie sociale, je fermerait même les yeux sur les dérives des ambassadeurs en échange de bonne relation avec leur pays
étrange (er) dont je retirerai des bénéfices occultes, mal définis (motivations cachés épiçant de manière canaille le plat
de mushotoku que je me flatte de manger avec le sérieux grave d'un bouddhisme occidental). Parfois, j'envie l'errance d'un
ryokan, ou encore parfois j'ai l'impression que mon intèret pour zazen, est un suicide lent. Parfois je rêve d'un hermitage
avec son bananier....Je ne suis pas doué pour la vie sociale, mais je ne peux oublier que le dojo où j'ai mis les pieds un
jour, dépendait d'une association, association autorisée par la législation d'un pays auquel je dois de vivre en paix,
soigné, nourris (alors qu'ailleurs c'est l'accablante pauvreté, la guerre civile, ces cortège d'horreur, les épidémies, la
famine). Mais j'ai pas choisi de naître en France, ni de bénéficier d'un moment de l'Histoire qui me donne cette vie bien
meilleure que celle de milliard d'humain. Je regarde autour de moi et je m'écris: "laissez moi continuer d'emmerder
personne!!" j'ai rien trouvé de mieux pour l'instant.
Quand aux maîtres invisibles dedans ou dehors, en moi ou en quelques autres, je veux bien croire en leurs existences, je
sens leur présence. Je compte sur leur enseignement pour affronter la vie et la mort. J'espère simplement qu'il me reste
assez de temps.
A part çà, qu'est-ce qu'on rigole!
PS: c'est coquet chez vous, Kaïkan!