amanite ou bécasse?

Le zen, c'est végétarien?

source (Merci à Yudo): http://zenmontpellier.voila.net/fr/sutras/surangama.html

Le Sutra de la Marche Héroique (extrait p.1)


[...]

81 Le son kalavinka de l'Immortel pénétra les mondes dans les dix directions et des Bodhisattvas aussi nombreux que les sables du Gange s'assemblèrent sur la place de la Voie avec Manjusçri à leur tête.

83 Au jour du deuil, le roi Prasenajit, en l'honneur de son père, l'ancien roi, organisa une fête végétarienne et invita le Bouddha dans les pièces latérales de son palais. Il accueillit le Tathagata dans une grande pompe de superbes plats délicats de saveurs merveilleuses et insurpassées et invita lui-même les grands Boddhisattvas, également.

86 Les anciens et les laïcs de la ville s'étaient également préparés à fournir des repas pour le Sangha au même moment, et ils attendaient que le Bouddha vienne et reçoive leurs offrandes.

87 Le Bouddha commanda à Manjusçri d'assigner les Bodhisattvas et les Arhats à recevoir les offrandes des divers hôtes végétariens.

88 Seul Ananda, qui avait voyagé au loin pour accepter une invitation spéciale plus tôt, et n'était pas encore rentré, fut en retard pour la répartition du Sangha. Aucun ancien Bhikshu ou Acharya ne l'accompagnait, de sorte qu'il rentrait seul sur la route.

90 Ce jour là, Ananda n'avait pas reçu d'offrandes, de sorte qu'au moment voulu, il prit son bol à aumônes et, en passant par la ville, reçut des aumônes en ordre séquentiel.

91 Comme il s'était mis en quête d'aumônes des premiers aux derniers bienfaiteurs, ses hôtes végétariens, il ne pensa pas à demander si elles étaient pures ou impures, si elles provenaient d'honorables kshatriyas ou de chandalas. Pratiquant l'égalité et la compassion, il ne choisissait pas que les basses gens, mais était déterminé à perfectionner les mérites et vertus sans limites de tous les êtres.

92 Ananda était conscient de ce que le Tathagata, l'Honoré du Monde, avait admonesté Subhuti et Mahakaçyapa comme étant des Arhats dont l'esprit n'était ni juste ni égal. Il révérait les instructions du Tathagata sur l'impartialité à sauver tout un chacun du doute et de la diffamation.

93 Ayant traversé les douves de la cité, il marcha lentement vers les portes extérieures, de sa démarche sévère et correcte car il respectait strictement les règles pour obtenir de la nourriture végétarienne.

[...]

est-ce que dans le texte originel, le mot employé se traduit-il véritablement par "végétarien"?

"La bouche du moine est comme un four" ("maxime zen" sans origine annoncée)

source: http://www.ivu.org/french/news/3-98/japan1.html

Le mot "shojin" est la traduction japonaise du Sanscrit "vyria", signifiant : "posséder la bonté et éloigner le mal". Les prêtres bouddhistes des sectes Tendai-shu et Shingon-shu, dont les fondateurs étudièrent en Chine au neuvième siècle, avant de fonder leur secte respective, ont transmis les pratiques de cuisine végétarienne des temples chinois strictement en accord avec les enseignements du Bouddha. Au 13ème siècle, Dogen, fondateur de la secte Zen Soto, établit formellement Shojin Ryori ou la cuisine végétarienne japonaise. Dogen étudia et apprit les enseignements Zen à l'étranger, en Chine, durant la dynastie Sung. Il fixa les règles visant à établir les habitudes diététiques d'une vie strictement végétarienne comme moyen d'entraîner la pensée.

SHOJIN RYORI
« La cuisine shojin ryori est une cuisine naturelle, raffinée par sa recherche mêlant la simplicité à la subtilité. Au temple zen elle est minimale, les moines mangent juste pour survivre. Pour moi le zen, c ’est l ’utilisation maximum des ingrédients naturels qui sont à la fois bons pour le corps et le cœur. C ’est faire plaisir aux autres avec mes plats. » Katsuo Michishita

La mort de Bouddha : Mahaparinibbana

Beaucoup de controverses existent quant à la cause de la mort de Bouddha. Certains mettent en cause la teneur du dernier repas servi par Cunda pour expliquer la dysenterie fatale qui emporta Buddha.

http://www.ananda-travel.com/FR/bouddhisme_histoire.htm

Bonsoir Kaïkan,

Oui, j'ai entendu dire qu'effectivement l'amanite tue mouche était hallucinogène, mais bon n'étant pas amateur je n'ai pas demandé d'autres précisions...
Par contre j' ai goûté une fois l'"amanite de césar" nommée aussi "oronge", qui est souvent classée comme le N°1 des champignons... je ne l' ai pas trouvée meilleure que l' "amanite vaginée", que j'ai ramassée fréquemment.

Tes images sont sympa, ça montre bien, combien nos sens physiques peuvent nous illusionner, et, combien il faut dépasser ces distractions pour cheminer vers la compréhension...
Ceci dit j'adore ce genre de distractions, qui nous rappellent nos déficiences

Il n'est pas directement possible de déterminer la cause physique de la mort du Bouddha. Il s'agit bien plus d'une controverse. Une chose semble cependant plus probable qu'une autre, il ne s'est pas éteint d'une overdose de "magic mushrooms" ou de secrétions amphibiennes...

Le débat présent se porte plus le végétarisme. Ce débat s'ancre souvent dans le contenu douteux du repas du Bouddha: était-ce un champignon (thèse végétariste illustrée en titre par "l'amanite" dont la plupart des spécimens sont considérés comme non comestibles, dangereux ou toxiques et dont la confusion avec d'autres espèces est parfois possible) ou de la viande avariée (thèse omnivoriste illustrée ici par la bécasse qui se consomme faisandée... soit pourrie en somme).

Confusion dans les spécimens ou faisandage trop avancé? La question est posée sous une autre forme...

Si le Bouddha avait mangé un bonne assiette d'oronges vraies ou du boeuf bourguignon, nous serions certainement fixé sur ses habitudes alimentaires et ledit débat n'aurait pas lieu d'être.

A la base donc, la question était de savoir si Shakyamuni était végétarien ou non. Par extension, on pourrait s'attendre à ce que le zen le soit également puisqu'il se positionne comme héritier de ses enseignements. Seulement voilà que des repas avec de la viande sont parfois servis aux moines zen et que la phrase "la bouche du moine est comme un four" vient étayer la thèse omnivoriste... ça boit, ça fume, ça mange de la viande... (et ça se décape à la soude caustique? ceci pour faire un trait d'humour du même nom).

Le Dalai Lama consomme actuellement de la viande à titre médical. La viande en tant qu'alicament sera donc écartée du débat car toute médecine suppose un dosage ainsi qu'une préparation stricte et attentionnée (ça serait un comble qu'il choppe la dysentrie pour avoir mangé de la bécasse faisandée pas cuite alors qu'il a certainement un des cuisiniers les plus attentionné de la planète)

Originellement, ce topic était placé dans la rubrique "textes", ceci dans l'espoir que des textes, traductions littérales, interprétations de termes génériques anciens (idéogrammes notamment) et autres sources écrites puissent être mises en avant pour élucider le moment auquel le bouddhisme que nous côtoyons (ici en occident) est devenu omnivore (je précise que le phrase zen sur la bouche du moine n'est absolument pas référencée mais pourtant largement utilisée). Le Shuramgama Sutra semble assez formel sur l'alimentation du Sangha du Bouddha.

Mais maintenant, le sujet est dans la catégorie "questions"... il faut donc des réponses.

Quelle importance?

boubi a écrit:Quelle importance?

Je suis...

et vous?