Zen et nous

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    Message par Invité Lun 9 Mai 2011 - 23:17

    Le véritable trésor

    Bodhidharma, né à Sri Lanka vers 500 après Jésus-Christ, était le troisième fils du roi de cette région indienne. A l'âge de huit ans, on pouvait affirmer qu'il avait déjà le satori. Voici pourquoi : Un jour, son maître, un très grand moine qui s'appelait Hannya Tara, reçut du roi une pierre d'une valeur inestimable.

    Le maître demanda aux trois princes : « Connaissez-vous quelque chose d'une valeur plus grande que cette pierre dans notre monde? »

    Le prince aîné répondit : « Seulement vous, Maître, avez reçu ce cadeau, vous êtes en possession du plus beau trésor de la terre. »

    Le deuxième prince répondit également : « Même en cherchant toute notre vie, nous ne pourrons trouver dans notre monde une pierre comparable. »

    Bodhidharma, alors âgé de huit ans, dit à son tour : « C'est un véritable trésor, un trésor inestimable, mais c'est un trésor de ce monde, un trésor vulgaire. Aussi, je pense que notre véritable sagesse est d'une grande valeur. Comprendre la valeur de ce trésor est également une forme de sagesse; néanmoins, cette sagesse n'a pas de profondeur; comprendre que le diamant est une pierre très précieuse d'une valeur bien plus grande que le bout de verre est de la sagesse sociale. »

    Et Bodhidharma continua : « La véritable sagesse est de nous comprendre

    nous-mêmes. »
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    Message par Invité Lun 9 Mai 2011 - 23:24

    La non-peur de la mort


    Un moine se rendait en ville, porteur d'un pli important à remettre en mains propres à son destinataire. Il arriva aux abords de la ville et, pour y pénétrer dû traverser un pont.

    Sur le pont se tenait un samouraï expert dans l'art du sabre et qui, pour prouver sa force et son invincibilité, avait fait le vœu de provoquer en duel les cent premiers hommes qui traverseraient le pont. Il en avait déjà tué quatre-vingt-dix-neuf. Le petit moine était le centième. Le samouraï lui lança donc un défi.

    Le moine le supplia de le laisser passer car le pli qu'il portait était d'une grande importance. "Je vous promets de revenir me battre avec vous une fois ma mission accomplie". Le samouraï accepta et le jeune moine alla porter sa lettre.

    Avant de retourner sur le pont, il se rendit chez son Maître pour lui faire ses adieux, certain qu'il était perdu. "Je dois aller me battre avec un grand samouraï, lui dit-il, c'est un champion de sabre et moi je n'ai jamais touché une arme de ma vie. Je vais être tué...

    - En effet, lui répondit son Maître, tu vas mourir car il n'y a pour toi aucune chance de victoire, tu n'as donc plus besoin d'avoir peur de la mort. Mais je vais t'enseigner la meilleure façon de mourir: tu brandiras ton sabre au-dessus de la tête, les yeux fermés, et tu attendras. Lorsque tu sentiras un froid sur le sommet de ton crâne, ce sera la mort. A ce moment seulement tu abattras les bras. C'est tout...'

    Le petit moine salua son Maître et se dirigea vers le pont où l'attendait le samouraï. Ce dernier le remercia d'avoir tenu parole et le pria de se mettre en garde. Le duel commença. Tenant son sabre à deux mains, le moine le leva au-dessus de sa tête, et attendit sans bouger. Cette attitude surprit le samouraï, car la posture qu'avait prise son adversaire ne reflétait ni la peur ni la crainte.

    Méfiant, le samouraï avança prudemment. Impassible, le petit moine était exclusivement concentré sur le sommet de son crâne. Le samouraï se dit: "Cet homme est sûrement très fort, il a eu le courage de revenir se battre avec moi, ce n'est certainement pas un amateur".

    Le moine, toujours absorbé, ne prêtait aucune attention aux mouvements de va-et-vient de son adversaire. Ce dernier commença à avoir peur. "C'est sûrement un très grand guerrier, pensa-t-il, seuls les Maîtres de sabre prennent dès le début d'un combat une position d'attaque. Et en plus il ferme les yeux."

    Le jeune moine attendait toujours le moment où il ressentirait ce fameux froid au sommet de sa tête.

    Pendant ce temps le samouraï était complètement désemparé, il n'osait plus attaquer, certain d'être coupé en deux au moindre geste de sa part. De son côté, le moine avait complètement oublié le samouraï, attentif uniquement à bien appliquer les conseils de son Maître, à mourir dignement. Ce furent les cris et les pleurs du samouraï qui le ramenèrent à la réalité: "Ne me tuez pas, ayez pitié de moi, je croyais être le roi du sabre, mais je n'avais jamais rencontré un maître tel que vous. S'il vous plaît, acceptez-moi comme disciple, enseignez-moi la Voie du sabre..."

    La pratique du Zen

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    Message par Invité Lun 9 Mai 2011 - 23:27

    La confiance


    Tirant une petite charrette, Kwai Chang et Ho-Fong, deux jeunes prêtres d’une quinzaine d’années du temple Shaolin, se dirigeaient vers le village, lorsqu'un vieillard, sur le bord de la route, les interpella :



    - « Bonjour, jeunes prêtres. Où allez-vous donc ? »

    - « Nous allons acheter à manger pour notre temple », répondit Kwai Chang.

    - « Ah… je suis bien content que les prêtres aient de l’argent en ces temps difficiles… Mais j’ai entendu dire qu’il y avait des bandits sur la route principale. Il serait bien plus sage d’emprunter la petite route au pied de la colline. »



    Le vieillard paraissait digne de confiance… Alors Kwai Chang répondit :



    - « Merci, vénérable monsieur. Nous suivrons votre conseil. »



    Et c’est ce qu’ils firent…



    Mais, alors qu’ils avaient quitté la route principale et traversaient un bois, soudain, des voleurs sortirent des fourrés et se jetèrent sur eux.



    - « Attendez, on vient du monastère. Arrêtez ! », cria Kwai Chang.



    Cela ne les arrêta pas et ils se firent copieusement rosser, puis piller…



    * * *



    De retour au monastère Shaolin, les deux jeunes prêtres racontèrent leur mésaventure à maître Kan.



    - « Ils ont pris notre argent, notre charrette, nos vêtements. Tout ce qui avait de la valeur », expliqua Kwai Chang.

    - « Sauf ce qui est irremplaçable… », répondit maître Kan. « Vos vies. »

    Ho-Fong intervint :

    - « Nous nous sommes faits avoir, nous avons fait confiance à un étranger. »

    Kwai Chang ajouta :

    - « C’était un vieil homme avec un doux visage et de bonnes manières… »

    - « Apportez-leur des vêtements ! » ordonna maître Kan, puis, se tournant vers Ho-Fong, il lui demanda :

    - « Ho-Fong, quelle leçon as-tu tirée de cette mésaventure ? »

    - « Ne jamais croire un étranger. »

    Puis, se tournant vers Kwai Chang :

    - « Kwai Chang, quelle leçon as-tu tirée de cette mésaventure ? »

    - « Se préparer à l’imprévu. »

    Alors, se retournant vers Ho-Fong, maître Kan lui dit :

    - « Ho-Fong, demain matin, quand tu te seras reposé, tu quitteras le temple. »

    - « Quand puis-je revenir, maître Kan ? »

    - « Chez nous, jamais. »



    Sans un mot, Ho-Fong s’inclina respectueusement devant maître Kan, puis, après un regard d’adieu à Kwai Chang, quitta la pièce.



    Maître Kan s’adressa alors à Kwai Chang :

    - « Es-tu troublé à propos de ton ami Ho-Fong ? »

    - « Je ne comprends pas pourquoi il doit partir et moi pas... », répondit Kwai Chang, « alors que je suis autant responsable d’avoir cru le vieil homme. »

    - « Nous ne punissons pas la confiance. Si en construisant une maison un charpentier plante un clou et que celui-ci se tord, le charpentier ne fera-t-il plus confiance aux autres clous et arrêtera-t-il de construire sa maison ? »

    - « Nous devons donc donner notre confiance… même si l’existence du mal nous est souvent rappelée ? »

    - « Combats le mal par la force. Mais soutiens la bonté de l’homme par la confiance. De cette façon, nous sommes préparés au mal, mais nous encourageons le bien. »

    - « Et ce bien, c’est la récompense de notre confiance ? »

    - « Lorsqu’on se bat pour un idéal, on ne recherche pas de récompense. Cependant, la confiance apporte parfois une magnifique récompense, plus formidable encore que le bien. »

    - « Qu’est-ce que c’est, qui soit ainsi plus grand que le bien ? » demanda, intrigué, Kwai Chang.



    Alors, maître Kan répondit :

    « L’AMOUR. »



    Et il se retira, laissant Kwai Chang méditer cette Perle de Sagesse…






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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 12:19

    Merci pour ces contes.
    Sur la confiance, le Monde est comme la Jungle où on a tous aussi des amis.

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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 12:46

    Oui, c'est bien vrai...

    Un autre :

    Trois mouches -
    Dans une auberge isolée, un samouraï est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent à leur tour dans l'auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l'homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s'assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s'il n'avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu'il tenait à la main. Puis calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu'il venait de provoquer parmi les rônins. En effet, non seulement ceux-ci s'étaient tus, mais pris de panique, ils n'avaient pas tardé à s'enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu'ils s'étaient attaqués à un homme d'une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux Miyamoto Musashi.





    Il y avait peut-être du miel sur ses baguettes...

    Lorsque je suis allé voir Sa Sainteté Le Dalaî-Lama, à Nantes, nous avions mangé dehors et nous étions assaillis de guêpes, j'en avais une peur bleu, phobique, il n'était pas possible de retenir des cris et sursauter à chaque bouché de sandwich... J'aurai gêné mes voisins, J'aurai mal digéré, en plus.Laughing Et comme je n'étais une grande méditante ( pas plus aujourd'hui ) Je leur ai laissé une partie de mon sandwich. Elles se sont jeté dessus, j'étais tranquille et j'ai pu observer "mes invitées".
    On fait ce qu'on peut... Wink
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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 12:52

    Le livre de la Jungle et la première histoire en vidéo que j'ai offerte à mon fils à Noël. Very Happy
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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 14:17

    kay a écrit:Oui, c'est bien vrai...

    Un autre :

    Trois mouches -
    Dans une auberge isolée, un samouraï est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent à leur tour dans l'auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l'homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s'assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s'il n'avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu'il tenait à la main. Puis calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu'il venait de provoquer parmi les rônins. En effet, non seulement ceux-ci s'étaient tus, mais pris de panique, ils n'avaient pas tardé à s'enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu'ils s'étaient attaqués à un homme d'une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux Miyamoto Musashi.





    Il y avait peut-être du miel sur ses baguettes...

    Lorsque je suis allé voir Sa Sainteté Le Dalaî-Lama, à Nantes, nous avions mangé dehors et nous étions assaillis de guêpes, j'en avais une peur bleu, phobique, il n'était pas possible de retenir des cris et sursauter à chaque bouché de sandwich... J'aurai gêné mes voisins, J'aurai mal digéré, en plus.Laughing Et comme je n'étais une grande méditante ( pas plus aujourd'hui ) Je leur ai laissé une partie de mon sandwich. Elles se sont jeté dessus, j'étais tranquille et j'ai pu observer "mes invitées".
    On fait ce qu'on peut... Wink
    Quand quelqu'un a une phobie, il parait qu'il peut guérir en observant l'objet de sa phobie pour s'habituer petit à petit.
    Moi, j'ai pas la phobie, mais je suis génée par des insectes... je fais des expériences sur les mouches,
    n°10 et 11:
    https://zen-et-nous.1fr1.net/t551-y-a-la-guerre#10915
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    Message par Fred Mar 10 Mai 2011 - 15:04

    A propos du célèbre samuraï Miyamoto Musashi, je suis en train de lire ce roman de Yoshikawa Eiji en deux tomes: "La pierre et le sabre" et "la parfaite lumière". Je vous le conseil vivement.

    A+
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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 20:10

    Merci Fred Smile

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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 21:41

    fonzie a écrit:
    kay a écrit:Oui, c'est bien vrai...

    Un autre :

    Trois mouches -
    Dans une auberge isolée, un samouraï est installé, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d'un calme surprenant. Trois rônins entrent à leur tour dans l'auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l'homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s'assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s'il n'avait même pas remarqué la présence des trois rônins. Loin de se décourager, les rônins se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu'il tenait à la main. Puis calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu'il venait de provoquer parmi les rônins. En effet, non seulement ceux-ci s'étaient tus, mais pris de panique, ils n'avaient pas tardé à s'enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu'ils s'étaient attaqués à un homme d'une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux Miyamoto Musashi.





    Il y avait peut-être du miel sur ses baguettes...

    Lorsque je suis allé voir Sa Sainteté Le Dalaî-Lama, à Nantes, nous avions mangé dehors et nous étions assaillis de guêpes, j'en avais une peur bleu, phobique, il n'était pas possible de retenir des cris et sursauter à chaque bouché de sandwich... J'aurai gêné mes voisins, J'aurai mal digéré, en plus.Laughing Et comme je n'étais une grande méditante ( pas plus aujourd'hui ) Je leur ai laissé une partie de mon sandwich. Elles se sont jeté dessus, j'étais tranquille et j'ai pu observer "mes invitées".
    On fait ce qu'on peut... Wink
    Quand quelqu'un a une phobie, il parait qu'il peut guérir en observant l'objet de sa phobie pour s'habituer petit à petit.
    Moi, j'ai pas la phobie, mais je suis génée par des insectes... je fais des expériences sur les mouches,
    n°10 et 11:
    https://zen-et-nous.1fr1.net/t551-y-a-la-guerre#10915

    Justement, j'avais lu ton post-vidéo sympa, dans ce fil. Smile

    Je commence à croire que c'est possible. En tous cas, en observant les guêpes, j'ai vu leur avidité, leur convoitise de guêpe, leur excitation et leur agressivité. Et moi qui avait faim après un petit voyage pour venir jusque-là, mon appétit un peu différé, gâché. Nous voulions la même chose a un degré différent, ce sacré sandwich ! tandis que je les regardais à l'intérieur engluée dans la mayo, le coeur s'est calmé, la respiration s'est ralenti. Le qui-vive un peu apaisé. J'ai vu de pauvres bestioles... dont une qui se noyait dans le coca. Là, je ne pouvais davantage surmonter ma peur pour la repêcher. Mais elles me devenaient un peu plus sympathiques comme convives.
    Quel souvenir... je devais être inspirée à fond, ce jour-là.
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    Message par Invité Mar 10 Mai 2011 - 21:46

    Fred a écrit:A propos du célèbre samuraï Miyamoto Musashi, je suis en train de lire ce roman de Yoshikawa Eiji en deux tomes: "La pierre et le sabre" et "la parfaite lumière". Je vous le conseil vivement.

    A+

    Merci Fred. Peut-être même qu'un jour, ça plairait aussi à mon "grand Moogwli". Smile
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    Message par Kaïkan Lun 1 Aoû 2011 - 0:04



    Conte zen







    Au Japon, il y a deux cents ans un Maître de kendo, Shoken, avait été tourmenté par un gros rat dans sa maison.
    Le congrès d’arts martiaux des chats

    Dans sa maison, toutes les nuits un gros rat venait et l’empêchait de dormir. Il était obligé de dormir au milieu de la journée. Il s’est alors concerté avec un ami qui élevait des chats, un dresseur de chats. Shoken lui demanda : « Prête–moi donc le plus fort de tes chats. » L’autre lui prêta un chat de gouttière très rapide et habile à attraper les rats ; ses griffes étaient fortes et ses bonds puissants ! Mais quand il entra dans la pièce, le rat demeura le plus fort, et le chat s’enfuit. Ce rat était vraiment très mystérieux.

    Shoken emprunta alors un deuxième chat, de couleur fauve, doté d’un très fort ki, une forte énergie, et d’un esprit combatif. Ce chat entra dans la pièce et combattit. Mais le rat eut le dessus et le chat s’échappa !

    Un troisième chat fut essayé, un chat blanc et noir qui ne put vaincre non plus. Shoken emprunta alors un quatrième chat, noir, vieux, assez intelligent, mais moins fort que le chat de gouttière ou le chat tigré. Il entra dans la pièce. Le rat le regarda et s’approcha. Le chat s’assit, très calme, ne bougea pas. Alors, le rat commença à douter. Il s’approcha encore, légèrement apeuré, et, soudain, le chat lui attrapa le cou, le tua et l’emporta hors de la place.

    Alors, Shoken alla consulter son ami et lui dit : « J’ai souvent poursuivi ce rat avec mon sabre en bois, mais c’est lui qui m’a griffé. Pourquoi ce chat noir a–t–il pu le vaincre ? » Son ami lui répondit : « Il faut organiser une réunion et interroger les chats. Vous les questionnerez puisque vous êtes un Maître de kendo. Les chats comprennent sûrement les arts martiaux. »
    Il y eut donc une assemblée de chats présidée par le chat noir qui était le plus âgé.

    Le chat de gouttière dit : « J’étais très fort. » Alors le chat noir lui demanda : « Pourquoi n’as–tu pas gagné ? » Le chat de gouttière répondit : « Je suis très fort, je possède beaucoup de techniques pour attraper les rats. Mes griffes sont fortes et mes bonds puissants, mais ce rat n’est pas comme les autres. » Le chat noir déclara : « Ta force et ta technique ne peuvent pas être au–delà de ce rat. Même si ton pouvoir et ton wasa sont très forts, tu n’as pu gagner avec ton seul art. Impossible ! »
    Alors le chat tigré parla : « Je suis très fort, j’entraîne toujours mon ki, mon énergie, et ma respiration par le zazen. Je me nourris de légumes et de soupe de riz, c’est pourquoi mon activité est très forte. Mais je n’ai pas pu vaincre ce rat. Pourquoi ? » Le vieux chat noir lui répondit : « Ton activité et ton ki sont forts, mais ce rat était au–delà de ce ki. Tu es plus faible que le gros rat. Si tu es attaché à ton ki, cela devient une force vide. Si ton ki est trop soudain, trop bref, tu n’es alors que passionné. Aussi peut–on dire, par exemple, que ton activité est comparable à l’eau sortant d’un robinet, celle du rat est semblable à un puissant jet d’eau. C’est pourquoi la force du rat est supérieure à la tienne. Même si ton activité est forte, en fait, elle est faible car tu es trop confiant en toi–même. »

    Puis ce fut le tour du chat blanc et noir qui n’avait pu vaincre non plus. Il n’était pas très fort, mais intelligent. Il avait le satori. Il avait passé tous les wasa et se contentait de faire zazen. Mais il n’était pas mushotoku (sans but ni esprit de profit), et avait dû fuir lui aussi.

    Le chat noir lui dit : « Tu es très intelligent et fort. Mais tu n’as pu vaincre ce rat car tu avais un but. Et l’intuition du rat était plus grande que la tienne. Quand tu es entré dans la pièce, il a tout de suite compris ton état d’esprit. C’est pour cela que tu n’as pu triompher. Tu n’as pas su harmoniser ta force, ta technique, et ta conscience active, qui sont restées séparées au lieu de s’unifier. Tandis que moi, en un seul instant, j’ai utilisé ces trois facultés inconsciemment, naturellement et automatiquement. C’est ainsi que j’ai tué le rat.
    Mais près d’ici, dans un village voisin, je connais un chat encore plus fort que moi. Il est très vieux et ses poils sont gris. Je l’ai rencontré, il n’a pas l’air fort du tout ! Il dort toute la journée. Il ne mange pas du tout de viande, ni de poisson, seulement de la guenmai (soupe de riz)…quelquefois, il prend un peu de saké. Il n’a jamais attrapé un seul rat, car tous en ont peur et fuient devant lui. Ils ne s’en approchent pas. Aussi n’a–t–il jamais eu l’occasion d’en attraper un ! Un jour, il est entré dans une maison qui en était pleine. Tous les rats se sont aussitôt échappés et ont changé de maison. Il pouvait les chasser même en dormant. Ce chat gris est vraiment très mystérieux. Tu dois devenir comme cela, être au–delà de la posture, de la respiration et de la conscience. »

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    Message par Yudo, maître zen Lun 1 Aoû 2011 - 11:07

    kay a écrit:Oui, c'est bien vrai...

    Lorsque je suis allé voir Sa Sainteté Le Dalaî-Lama, à Nantes, nous avions mangé dehors et nous étions assaillis de guêpes, j'en avais une peur bleu, phobique, il n'était pas possible de retenir des cris et sursauter à chaque bouché de sandwich... J'aurai gêné mes voisins, J'aurai mal digéré, en plus.Laughing Et comme je n'étais une grande méditante ( pas plus aujourd'hui ) Je leur ai laissé une partie de mon sandwich. Elles se sont jeté dessus, j'étais tranquille et j'ai pu observer "mes invitées".
    On fait ce qu'on peut... Wink

    A chaque occurence de ce genre, je me contente de demander gentiment à la guêpe (ou aux guêpes, c'est selon) d'aller ailleurs, parce que je préfèrerais qu'il ne leur arrive pas malheur. La dernière fois, c'était au bord du Rhin, en Allemagne, avec une amie, qui a été bien étonnée de voir les guêpes obtempérer...
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    Message par Invité Lun 1 Aoû 2011 - 16:32

    je me contente de demander gentiment à la guêpe (ou aux guêpes, c'est selon) d'aller ailleurs, parce que je préfèrerais qu'il ne leur arrive pas malheur.
    Faut avoir une sacrée autorité.

    moi, j'ai finalement acheté une tapette à mouches jaune ! je discute plus avec les mouches qui veulent pas écouter.
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    Message par Yudo, maître zen Lun 1 Aoû 2011 - 22:08

    C'est pas une question d'autorité. C'est une question de gentillesse.
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    Message par Invité Lun 1 Aoû 2011 - 22:39

    Yudo, maître zen a écrit:C'est pas une question d'autorité. C'est une question de gentillesse.
    L'autorité, c'est "amour et fermeté". Si on n'est que "gentil" avec un enfant qui n'est pas encore en âge de comprendre, alors qu'on sait qu'il va se faire écraser en traversant, cet enfant va traverser, parce qu'on n'aura pas été assez ferme.
    "gentil", oui, mais ce n'est qu'une moitié de la phrase, il y a aussi:"aller ailleurs, parce que je préfèrerais qu'il ne leur arrive pas malheur.".

    A ne pas confondre avec l'autoritarisme, qui n'est qu'abus de pouvoir pour le profit d'un seul ou d'un seul groupe.
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    Message par Yudo, maître zen Mar 2 Aoû 2011 - 10:05

    Ho a écrit:Selon le restaurant du même nom du 6ème arrondissement de Paris, "guenmaï" signifierait riz complet et non pas soupe de riz (Sensei Deshimaru disait "guenmaï soup"). Pour la "soupe de riz" (ou gruau de riz) des temples au Japon, un cuisinier japonais avec qui nous nous donnions mutuellement des cours, m'avait dit que le nom est "okayu".
    Sinon merci pour ce conte du vieux chat gris, Yudo maître zen.
    Rendons à César ce qui est à César: le conte du rat et du vieux chat gris a été posté par Kaikan.
    元:gen (prononcer guènne)
    米:mai (prononcer maille)

    Plusieurs caractères ont ces sons, mais le premier signifie "base", "élémentaire", "brut". C'est le deuxième kanji de 道元 (Dôgen).
    Le second signifie "riz". Quand on achète du genmaicha, du thé au riz soufflé, on a des grains de riz complet grillé et soufflé dans le thé.
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    Message par Invité Mar 2 Aoû 2011 - 11:07

    Yudo, maître zen a écrit:
    元:gen (prononcer guènne)
    米:mai (prononcer maille)

    Plusieurs caractères ont ces sons, mais le premier signifie "base", "élémentaire", "brut". C'est le deuxième kanji de 道元 (Dôgen).
    Le second signifie "riz". Quand on achète du genmaicha, du thé au riz soufflé, on a des grains de riz complet grillé et soufflé dans le thé.
    lol, pas oublier le soufflet...:
    pour attiser le feu.

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    Message par Kaïkan Mar 2 Aoû 2011 - 12:36


    Les grenouilles tombées dans la jatte de crème.


    UN JOUR, deux grenouilles tombèrent dans une jatte de crème. Aussitôt, elles s'aperçurent qu'elles s'enfonçaient : impossible de nager ou de flotter longtemps dans cette pâte molle aussi épaisse que des sables mouvants. Au début, les deux grenouilles agitèrent violemment leurs pattes dans la crème pour atteindre le bord de la jatte. En vain : elles ne parvenaient qu'à barboter au même endroit en s'enlisant. Elles avaient de plus en plus de mal à remonter à la surface et à reprendre leur souffle. L'une d'elles dit tout haut :
    « Je n'en peux plus. On ne peut pas sortir de là. Impossible de nager dans cette substance. Je vais mourir, je ne vois pas pourquoi je prolongerais cette souffrance. Où est l'intérêt de mourir épuisée par un effort stérile ? »
    Ayant dit cela, elle cessa de s'agiter et s'enfonça rapidement, littéralement engloutie par l'épais liquide blanc.
    L'autre grenouille, plus persévérante ou peut-être plus obstinée, se dit : « Rien à faire ! Pas moyen d'avancer dans cette matière. Pourtant, bien que la mort soit proche, je lutterai jusqu'à mon dernier souffle. Je refuse de mourir une seconde avant que mon heure ait sonné. »
    Elle continua à s'agiter et à barboter au même endroit, sans avancer d'un pouce, pendant des heures et des heures.
    Et soudain, à force de trépigner et de battre des cuisses, de s'agiter et de patauger, la crème se transforma en beurre.
    Surprise, la grenouille fit un bond et, patinant, arriva au bord de la jatte. De là, elle rentra chez elle en coassant joyeusement.



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    Message par Yudo, maître zen Mar 2 Aoû 2011 - 17:32

    Ho a écrit:Merci Yudo, enfin une info fiable sur genmaï. Et pour "okayu" est-ce que tu sais ? ça m'intéresse vraiment le sens des mots, afin de bien savoir de quoi l'on parle.Contes Salut10
    お粥:le "o" est honorifique.
    "kayu" veut simplement dire "gruau de riz".
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    Message par Kaïkan Mar 2 Aoû 2011 - 18:40


    Au fait,

    Si vous avez un conte au sujet de la guen mai  (元 米), n'oubliez pas de le poster.
    Autrement allez laver votre bol et revenez sur ce fil quand vous aurez un conte à nous offrir afin que nous puissions le lire de nos yeux émerveillés... Laughing


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    Première guen maï au dojo de Tours suivez le lien :
    http://is.gd/pwdf44
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    Message par Kaïkan Mer 3 Aoû 2011 - 7:55


     Boire une bouteille vide...

    Un homme très avare demanda à son ami d’aller acheter du vin pour leur dîner. L’ami lui demanda alors l’argent pour le payer mais l’avare dit :
    "Tout le monde est capable d’acheter du vin avec de l’argent. C’est trop facile ! S’en procurer sans dépenser le moindre sou, voilà qui est intéressant !"
    L’ami sortit sans ajouter un mot. Un instant plus tard, il revint et lui tendit une bouteille vide à l’avare qui se mit en colère :
    - "Mais où est le vin ? Il n’y en a pas la moindre goutte dans cette bouteille !"
    - "Tout le monde est capable de boire du vin quand la bouteille est pleine. C’est trop facile ! Étancher sa soif quand la bouteille est vide, voilà qui est intéressant ! "

    « Sagesses et malices de la Chine ancienne »
    De Lisa Bresner. Killoffer


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    Message par Invité Mer 3 Aoû 2011 - 11:26

    on a des grains de riz complet grillé et soufflé dans le thé.
    Shocked j'imagine que c'est un peu comme les croûtons de pain dans la soupe de poissons.

    C'est marrant que le thé en japonais s'entend "cha" et son nom scientifique est "Camellia sinensis":
    https://zen-et-nous.1fr1.net/t652-conte-du-chat-maitre-zen#11243

    Du fait qu'un praticien de la cérémonie du thé doit être familier avec la production et les différents types de thés, avec les kimono, la calligraphie, les arrangements floraux, les céramiques, l’encens, et un large ensemble d'autres disciplines et arts traditionnels en plus des pratiques du thé enseignées dans son école, l'étude de la cérémonie du thé prend de nombreuses années et souvent toute une vie. Même pour participer en tant qu'invité dans une cérémonie du thé formelle, une connaissance du sadō est requise, incluant les gestes recommandés, les phrases à dire par les invités, la bonne manière pour boire le thé et la tenue générale à adopter dans la salle où est servi le thé.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chanoyu
    une fois dans un avion, j'ai sympathisé avec un vieux couple de japonais et la dame, j'avais compris dans mon mauvais anglais qu'elle donnait des cours pour faire le thé; j'étais très étonnée parce que je lui disais c'est quand même pas compliqué de verser de l'eau chaude sur du thé. Quand j'y pense, elle a dû me prendre pour une barbare Embarassed je connaissais pas moi, la cérémonie du thé.
    Comme on avait aussi parlé de vin en en buvant dans l'avion (le vieux japonais avait rigolé super fort quand j'ai trinqué avec lui), j'avais par la suite envoyé des vieilles bouteilles de ma région au Japon (ça m'avait coûté une petite fortune, mais ça me faisait plaisir de leur faire plaisir) parce qu'ils m'avaient offert un éventail dans l'avion et moi j'avais rien sur moi à offrir (en fait, pas de valise, pas de sac, et c'est la seule fois que j'ai voyagé en "classe affaires", une histoire pas possible où j'avais voyagé en tenue de plage: tongs, short (carte bancaire et carte d'identité dans chaque poche), débardeur court et les mains vides Very Happy mais c'est comme ça que je les ai rencontré). Ils m'avaient répondu une gentille lettre avec des cadeaux que j'ai encore et j'étais invité chez eux si j'allais au Japon.

    j'ai trouvé un conte musical:
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    Message par Invité Mer 3 Aoû 2011 - 14:02

    Bonjour,

    Un conte sûrement connu, j'étais à la page 182 sur ce livre là, mais suis revenue sur mes pas :

    Histoire de la marchande de gâteau


    Maître Tokusan entreprit de rendre visite à Maître Ryutan. A la porte du temple _ Ryutan signifie Grand Dragon du lac profond _ se trouvait une femme âgée qui vendait des gâteaux.
    " Je désire rencontrer Maître Ryutan. Pouvez-vous me guider ? demanda t-il.
    -Quel livre portez-vous sous le bras ?
    - C'est le Sutra du Diamant, que je traduit.
    - Ah, j'ai lu beaucoup de livres depuis mon jeune âge, mais je ne les ai pas compris. Pouvez-vous m'enseigner une chose ?
    - Oui, je puis vous répondre.
    - Dans votre Sutra, certainement, il est écrit : "L'esprit du passé ne peut-être saisi, l'esprit du présent non plus, ni l'esprit du futur." Vous, Maître, quand vous mangerez le gâteau de riz, avec quel esprit le mangerez-vous ? "
    Maître Tokusan fut très perplexe.
    " Je ne puis répondre. Qui vous a donné un enseignement si profond ?
    - Si vous ne comprenez pas, vous devez aller dans le temple d'un grand maître comme Maître Ryutan."
    C'est ce qu'il fit. Une discussion très serrée eut lieu entre les deux maîtres. Dans ce genre de discussion, les opinions personnelles sont brisées. Il devint un grand disciple.

    Taisen Deshimaru - La pratique du zen



    Il y a aussi d'autres contes que je ne connais pas dans "Le bol et le bâton". A lire en écoutant la pluie, ou au coin du feu ou près de la mer...


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    Message par Invité Mer 3 Aoû 2011 - 16:21

    Drôle de voyage n'empêche...
    En fait fonzie, t'as troqué et trinqué dans l'avion... ça t'arrive souvent ? Laughing

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