Il y a en plus un détail qui ne paraît guère, lorsqu'on traduit "self" par "soi". Certes, "Self" en anglais veut dire (et se traduit par) "soi".
Seulement, il comporte une idée de "pronominalité", c'est-à-dire vers "soi", comme un miroir.
Un verbe pronominal, c'est un verbe employé avec "se" (et toute la gamme des pronoms):
"Je me regarde
"Tu te regardes
"Il/ Elle se regarde
"Nous nous regardons
"Vous vous regardez
"Ils/Elles se regardent"
Dire "Les choses sont sans 'soi'" n'est pas très parlant, voire même engannant. Mais cela permet beaucoup de discours stratosphériques, justement. Par exemple, un vieux pratiquant qui vient chez moi n'arrive pas à comprendre ce que Pilhet explique dans ses bouquins. Pilhet part dans un grand délire à l'effet que "nous n'existons pas vraiment", "que nous ne sommes qu'un amas de molécules", etc., ce qui n'est pas faux, mais passe complètement à côté du problème.
Dire "Les choses n'existent pas indépendamment du reste et de leur contexte", c'est tellement terre à terre que l'on peut facilement balayer une telle évidence comme ne pouvant être "profonde" (en général, les gens considèrent "profond" ce qu'ils ne peuvent comprendre).
Le pire, c'est que, la plupart du temps, les personnes qui ont été contaminées par ce blabla ésotérique ont une forte tendance à refuser qu'on les ramène sur terre. Elles préfèrent penser qu'elles sont inférieures et incapables de comprendre une vérité si profonde, si énorme, tellement hors de leur portée.
Comme quoi, ne pas savoir, ne pas comprendre a ses côtés rassurants.
Seulement, il comporte une idée de "pronominalité", c'est-à-dire vers "soi", comme un miroir.
Un verbe pronominal, c'est un verbe employé avec "se" (et toute la gamme des pronoms):
"Je me regarde
"Tu te regardes
"Il/ Elle se regarde
"Nous nous regardons
"Vous vous regardez
"Ils/Elles se regardent"
Dire "Les choses sont sans 'soi'" n'est pas très parlant, voire même engannant. Mais cela permet beaucoup de discours stratosphériques, justement. Par exemple, un vieux pratiquant qui vient chez moi n'arrive pas à comprendre ce que Pilhet explique dans ses bouquins. Pilhet part dans un grand délire à l'effet que "nous n'existons pas vraiment", "que nous ne sommes qu'un amas de molécules", etc., ce qui n'est pas faux, mais passe complètement à côté du problème.
Dire "Les choses n'existent pas indépendamment du reste et de leur contexte", c'est tellement terre à terre que l'on peut facilement balayer une telle évidence comme ne pouvant être "profonde" (en général, les gens considèrent "profond" ce qu'ils ne peuvent comprendre).
Le pire, c'est que, la plupart du temps, les personnes qui ont été contaminées par ce blabla ésotérique ont une forte tendance à refuser qu'on les ramène sur terre. Elles préfèrent penser qu'elles sont inférieures et incapables de comprendre une vérité si profonde, si énorme, tellement hors de leur portée.
Comme quoi, ne pas savoir, ne pas comprendre a ses côtés rassurants.