Yamadori est un terme japonais signifiant littéralement "La voie de la montagne".
Il est utilisé pour nommer les arbres prélevés directement dans la nature afin de les transformer en bonsaï.
A l'origine, il s'agissait d'une pratique plutôt spirituelle liée à la quête de la perfection de la nature. Comme dans une sorte de pèlerinage, le bonsaï-ka prenait la route vers les montagnes japonaises et cherchait non seulement un bel arbre mais aussi une sorte de communion avec la nature.
(...)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yamadori
La culture des plantes dans des pots a débuté en Égypte il y a environ quatre mille ans, essentiellement pour des raisons pratiques, d'utilité et de mobilité. Les Grecs, Babyloniens, Perses et Indiens en copièrent la technique. Les Chinois furent les premiers à cultiver des arbres dans des pots dans un but esthétique, à l'ère de la dynastie des Han (-206 à 220). À cette époque on ne parlait pas encore de bonsaï, mais de penjing (pénjǐng 盆景) (représentation d'un paysage dans une coupe). Peu après, sous la dynastie Qin (220 - 581) apparurent les 盆栽 pénzāi (arbre unique dans une coupe). Aujourd'hui, en Chine, la tradition des pengjing se perpétue, avec plus d'ardeur que celle des bonsaïs.
Pour preuve de l'existence de cet art à cette époque, en 1971, des archéologues ont découvert dans la tombe du prince Zhang Huai, décédé en 705 sous la dynastie Tang (618 à 907), une fresque peinte sur les parois de sa tombe. Elle représente deux valets portant, l'un un paysage en miniature, et l'autre un vase en forme de lotus, contenant un arbre avec des feuilles vertes et des fruits rouges.
La codification des bonsaïs la plus connue en Occident est celle du Japon. Un événement marqua la fin du siècle du XIème siècle, celui de l'entrée du bouddhisme zen au Japon. Des influences nouvelles venues de Chine apparurent au Japon imprégnant principalement les hautes classes de la société. Durant la période de Kamakura (1192 à 1333), les Bonsaï étaient affiliés à des objets d'art. Ils étaient signe de grandeur pour les seigneurs de l'époque. Objets de luxe, ils évoquaient bien un nouvel état d'être dont le raffinement était poussé à l'extrême.
Au XIIème siècle, le zen joua un rôle important dans l'art des jardins nipons. Ce fait est confirmé par le célèbre rouleau du moine bouddhiste Honen Shonin, de la période Kamakura , et la représentation de petits arbres alignés dans des coupes. Il faut savoir que les œuvres de ce moine retracent surtout la vie à la période Heian (794 à 1191). On peut donc raisonnablement en conclure que cet art apparut au Japon au plus tard en l'an 800.
Au XVIème siècle, la bourgeoisie devenue abondant et la noblesse moins importante, cette première étudia à son tour le raffinement de cette art de vivre. Les bonsaïs à cette époque étaient assez grands si on en juge par les gravures et peintures les représentant. Ils pouvaient s'élever à 1,40 m. Les bonsaïs se dressaient souvent en forme de pyramide, trés arqué.
Sous la dynastie Yuan , des ministres et des marchands japonais ramenèrent des arbres dans leur pays. Cependant cet art ne fut réellement intégré à la culture japonaise que lorsqu'un fonctionnaire chinois, Chu Shun-sui, fuyant la domination mandchoue en 1644, emporta sa collection avec lui. Il initia ainsi quelques Japonais à la culture des futurs arbres en pot appelés bonsaïs.
Le XVIIème siècle fut l'époque des grandes créations. Citons au passage la villa impériale de Kataura (une ville située à 30 km au nord de Tokyo). L'art du bonsaï (ou Pun-saï gagna une popularité encore plus étendue, qui se confirma au XVIIIème siècle. Cependant Les principaux styles étaient toutefois déjà connus des éleveurs de l'époque. Le choix des arbres se portait sur un grand nombre de conifères et d'arbrisseaux d'ailleurs couramment utilisés. Les Bonsaï étaient installés dans des grands vases en céramique, finement travaillés, aux couleurs vives et brillantes, ce qui donnait une véritable allure à ces arbustes de l'époque.
Au XIXème siècle, aprés la chute du gouvernement féodal en 1868, le pays ouvrit les porte d'une ère nouvelle. Le Japon tout entier, n'étant plus limité à lui-même, se confia à l'Occident. De ce fait, les échanges commerciaux se firent plus nombreux. Ainsi Les voyageurs et les grands collectionneurs transportèrent du Japon une moisson de plantes et d'arbustes peu connus. Le grand siècle de l'exotisme fit connaître les Bonsaï en Europe. Ces arbustes souvent centenaires et plus, se transmettaient en héritage comme un bien précieux et symbolisaient pour les européens le raffinement nipon.
Pendant longtemps les bonsaïs furent réservés aux classes dominantes, féodales et religieuses, appréciant surtout les bonsaïs colorés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et bon nombre de Japonais s'adonnent à la culture des bonsaïs, renouant ainsi avec les traditions ancestrales. De nos jours, les majestueux Bansaï centenaires ne sont plus exportés et restent gardés au Japon. Ils font partie du patrimoine national, légués de père en fils. De nombreux soins et de vénération leur sont destinés. Les Bonsaï font l'objet d'un commerce trés florissant au Japon. Mais aujourd'hui les Japonais ne sont plus les seuls à les cultiver.
La première exposition nationale de bonsaïs à Tōkyō date de 1914. La culture des bonsaïs n'a été reconnue comme art au Japon qu'en 1934. Depuis lors, une exposition annuelle se déroule au musée d'Art de la capitale.
En Europe, les bonsaïs ont été introduits pour la première fois, lors de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878, puis dans une exposition privée en 1909 à Londres. La première allusion aux bonsaïs a été faite par Paul Sédille dans la Gazette des Beaux-Arts de septembre 1878.
En 1902, Albert Maumené publiait le premier essai sur les bonsaïs2.
En 1904, une approche un peu plus sérieuse a été faite par Henri Coupin. On peut constater sur des documents d'archives que les bonsaïs avaient des formes absolument différentes des bonsaïs modernes. Leur codification actuelle date d'après la dernière guerre mondiale, et a été principalement répandue par John Naka.
Bien que cette forme de culture d'arbres en pot existait déjà au Moyen Âge dans nos régions (cf. les orangeraies), on n'avait encore jamais tenté de recréer la nature à une si petite échelle. Il n'y a d'ailleurs que de lointains rapports entre les deux types de culture. On ne peut pas non plus voir les bonsaïs comme un art topiaire, bien que les bonsaïs, vietnamiens principalement, guidés dans leur croissance par des fils métalliques, aient à une époque représenté des formes animalières.
Aux États-Unis, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, des bonsaïs furent importés massivement du Japon. À partir de 1965, les bonsaïs furent importés en grande quantité en Europe par Gerritt Lodder, aux Pays-Bas, puis par P. Lesniewicz, en Allemagne. Il fallut quelques années, et la participation de Rémy Samson pour voir les bonsaïs faire leur apparition en France, où il connurent un engouement marqué, au milieu des années 1980.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonsa%C3%AF
Il est utilisé pour nommer les arbres prélevés directement dans la nature afin de les transformer en bonsaï.
A l'origine, il s'agissait d'une pratique plutôt spirituelle liée à la quête de la perfection de la nature. Comme dans une sorte de pèlerinage, le bonsaï-ka prenait la route vers les montagnes japonaises et cherchait non seulement un bel arbre mais aussi une sorte de communion avec la nature.
(...)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yamadori
La culture des plantes dans des pots a débuté en Égypte il y a environ quatre mille ans, essentiellement pour des raisons pratiques, d'utilité et de mobilité. Les Grecs, Babyloniens, Perses et Indiens en copièrent la technique. Les Chinois furent les premiers à cultiver des arbres dans des pots dans un but esthétique, à l'ère de la dynastie des Han (-206 à 220). À cette époque on ne parlait pas encore de bonsaï, mais de penjing (pénjǐng 盆景) (représentation d'un paysage dans une coupe). Peu après, sous la dynastie Qin (220 - 581) apparurent les 盆栽 pénzāi (arbre unique dans une coupe). Aujourd'hui, en Chine, la tradition des pengjing se perpétue, avec plus d'ardeur que celle des bonsaïs.
Pour preuve de l'existence de cet art à cette époque, en 1971, des archéologues ont découvert dans la tombe du prince Zhang Huai, décédé en 705 sous la dynastie Tang (618 à 907), une fresque peinte sur les parois de sa tombe. Elle représente deux valets portant, l'un un paysage en miniature, et l'autre un vase en forme de lotus, contenant un arbre avec des feuilles vertes et des fruits rouges.
La codification des bonsaïs la plus connue en Occident est celle du Japon. Un événement marqua la fin du siècle du XIème siècle, celui de l'entrée du bouddhisme zen au Japon. Des influences nouvelles venues de Chine apparurent au Japon imprégnant principalement les hautes classes de la société. Durant la période de Kamakura (1192 à 1333), les Bonsaï étaient affiliés à des objets d'art. Ils étaient signe de grandeur pour les seigneurs de l'époque. Objets de luxe, ils évoquaient bien un nouvel état d'être dont le raffinement était poussé à l'extrême.
Au XIIème siècle, le zen joua un rôle important dans l'art des jardins nipons. Ce fait est confirmé par le célèbre rouleau du moine bouddhiste Honen Shonin, de la période Kamakura , et la représentation de petits arbres alignés dans des coupes. Il faut savoir que les œuvres de ce moine retracent surtout la vie à la période Heian (794 à 1191). On peut donc raisonnablement en conclure que cet art apparut au Japon au plus tard en l'an 800.
Au XVIème siècle, la bourgeoisie devenue abondant et la noblesse moins importante, cette première étudia à son tour le raffinement de cette art de vivre. Les bonsaïs à cette époque étaient assez grands si on en juge par les gravures et peintures les représentant. Ils pouvaient s'élever à 1,40 m. Les bonsaïs se dressaient souvent en forme de pyramide, trés arqué.
Sous la dynastie Yuan , des ministres et des marchands japonais ramenèrent des arbres dans leur pays. Cependant cet art ne fut réellement intégré à la culture japonaise que lorsqu'un fonctionnaire chinois, Chu Shun-sui, fuyant la domination mandchoue en 1644, emporta sa collection avec lui. Il initia ainsi quelques Japonais à la culture des futurs arbres en pot appelés bonsaïs.
Le XVIIème siècle fut l'époque des grandes créations. Citons au passage la villa impériale de Kataura (une ville située à 30 km au nord de Tokyo). L'art du bonsaï (ou Pun-saï gagna une popularité encore plus étendue, qui se confirma au XVIIIème siècle. Cependant Les principaux styles étaient toutefois déjà connus des éleveurs de l'époque. Le choix des arbres se portait sur un grand nombre de conifères et d'arbrisseaux d'ailleurs couramment utilisés. Les Bonsaï étaient installés dans des grands vases en céramique, finement travaillés, aux couleurs vives et brillantes, ce qui donnait une véritable allure à ces arbustes de l'époque.
Au XIXème siècle, aprés la chute du gouvernement féodal en 1868, le pays ouvrit les porte d'une ère nouvelle. Le Japon tout entier, n'étant plus limité à lui-même, se confia à l'Occident. De ce fait, les échanges commerciaux se firent plus nombreux. Ainsi Les voyageurs et les grands collectionneurs transportèrent du Japon une moisson de plantes et d'arbustes peu connus. Le grand siècle de l'exotisme fit connaître les Bonsaï en Europe. Ces arbustes souvent centenaires et plus, se transmettaient en héritage comme un bien précieux et symbolisaient pour les européens le raffinement nipon.
Pendant longtemps les bonsaïs furent réservés aux classes dominantes, féodales et religieuses, appréciant surtout les bonsaïs colorés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et bon nombre de Japonais s'adonnent à la culture des bonsaïs, renouant ainsi avec les traditions ancestrales. De nos jours, les majestueux Bansaï centenaires ne sont plus exportés et restent gardés au Japon. Ils font partie du patrimoine national, légués de père en fils. De nombreux soins et de vénération leur sont destinés. Les Bonsaï font l'objet d'un commerce trés florissant au Japon. Mais aujourd'hui les Japonais ne sont plus les seuls à les cultiver.
La première exposition nationale de bonsaïs à Tōkyō date de 1914. La culture des bonsaïs n'a été reconnue comme art au Japon qu'en 1934. Depuis lors, une exposition annuelle se déroule au musée d'Art de la capitale.
En Europe, les bonsaïs ont été introduits pour la première fois, lors de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878, puis dans une exposition privée en 1909 à Londres. La première allusion aux bonsaïs a été faite par Paul Sédille dans la Gazette des Beaux-Arts de septembre 1878.
En 1902, Albert Maumené publiait le premier essai sur les bonsaïs2.
En 1904, une approche un peu plus sérieuse a été faite par Henri Coupin. On peut constater sur des documents d'archives que les bonsaïs avaient des formes absolument différentes des bonsaïs modernes. Leur codification actuelle date d'après la dernière guerre mondiale, et a été principalement répandue par John Naka.
Bien que cette forme de culture d'arbres en pot existait déjà au Moyen Âge dans nos régions (cf. les orangeraies), on n'avait encore jamais tenté de recréer la nature à une si petite échelle. Il n'y a d'ailleurs que de lointains rapports entre les deux types de culture. On ne peut pas non plus voir les bonsaïs comme un art topiaire, bien que les bonsaïs, vietnamiens principalement, guidés dans leur croissance par des fils métalliques, aient à une époque représenté des formes animalières.
Aux États-Unis, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, des bonsaïs furent importés massivement du Japon. À partir de 1965, les bonsaïs furent importés en grande quantité en Europe par Gerritt Lodder, aux Pays-Bas, puis par P. Lesniewicz, en Allemagne. Il fallut quelques années, et la participation de Rémy Samson pour voir les bonsaïs faire leur apparition en France, où il connurent un engouement marqué, au milieu des années 1980.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonsa%C3%AF