par Yudo, maître zen Sam 13 Oct 2012 - 17:06
Moi, pour ma part, je dis "laissez tomber le kolomo et le kimono". Ils ne sont pas nécessaires. Ce sont des vêtements en trop. Lorsqu'on ne les porte que pour la durée de la pratique dans un dojo, en particulier l'été alors qu'il fait trop chaud, de plus, c'est l'horreur. Et ça coûte cher.
Nishijima se faisait critiquer parce que, pour donner ses conférences, il mettait son kesa sur son costard d'employé. Mais Niwa répondait à ces critiques: "Laissez: comme ça, il ressemble à un moine de l'Inde antique".
Pour le reste, on est moine lorsqu'on demande (et reçoit) les préceptes. Et encore, "moine" est abusif. Pour réellement être "moine", il faudrait prendre les 150 quelques préceptes du vinaya. Mais Dôgen considérait que c'était inutile, et que les 16 préceptes de bodhisattva (j'insiste, ici), étaient suffisants, car ils contenaient tous les autres.
C'est ce qui fait, que, dans le cadre de la Sôtôshu, les "moines" ne sont que des bodhisattvas. La distinction deshimarique entre "bodhisattva"/5 préceptes et "moine"/16 préceptes est du même ordre que les ceintures de couleur dans les arts martiaux: installer une hiérarchie, parce que c'est ce que demandent les gens.