Abhidhamma

Re: Abhidhamma : Introduction

Nouveau messagede Dhammadanam » Avr 17 23:21 pm 2013
La descente dans le monde humain

Sept jours avant la fin du vassa, le Vénérable Mahā Moggalāna demanda à Bouddha :
« Ô noble Bouddha ! Où comptez-vous descendre à la fin du vassa ?
— Savez-vous où le Vénérable Sāriputtarā a passé le vassa ?
— Près de la ville de Saṅkassanagara.
— Très jute. À la pleine lune, je descendrai à la porte sud de cette ville. Les gens souhaitant m’accueillir n’auront qu’à se rendre là-bas. Cet endroit se situe à 30 yūjanā de Sāvatthi.
— Entendu, Vénérable Bouddha. Je transmettrai cette information. »
Le jour de pleine lune d’octobre, le Bienheureux acheva d’enseigner l’abhidhamma. Les deva qui l’écoutaient – dont son ancienne mère – devinrent sotāpana. Ensuite, il annonça au roi des deva Sakka :
« Puisque mon enseignement est terminé, je retourne dans le monde humain. »
Le roi deva prévint alors les autres deva. Pour descendre jusqu’à la porte sud de Saṅkassanagara, Bouddha fit apparaître un escalier, fait de matières précieuses, qui se divisait en trois parties : une partie centrale et une partie de chaque côté. La partie centrale, sur laquelle le Parfait descendit, était en pierres précieuses, l’une des parties de côté était en or, et l’autre en argent. Sur les côtés, le roi Sakka en tête, descendaient les deva qui accompagnaient Bouddha, tenant au-dessus de lui des ombrelles. Le spectacle de cette descente majestueuse émanait une noblesse et une splendeur sans pareilles. Bouddha avait fait en sorte que chacun des humains puisse tout voir, y compris les deva qui l’escortaient. Il rayonnait des six nobles couleurs, sous l’acclamation de l’immense foule venue l’accueillir. Parmi eux, beaucoup eurent une forte envie de devenir un bouddha. Certains deva jouaient de la harpe, d’autres de la flûte, d’autres encore, du tambourin, tout en descendant les somptueux escaliers. Tout le monde adorait Bouddha, le vénérait, se prosternait, tout en admirant sa magnificence. Parvenu au bas des escaliers, il délivra un enseignement aux êtres présents. À l’issue de cet enseignement, certains devinrent sotāpana, d’autres sakadāgāmi, d’autres encore anāgāmi.

http://www.dhammadana.org/bouddha/abhidhamma.htm

avec metta
gigi

Encore un exemple qui nous montre que les délires oniriques ne sont pas le monopole des sûtras mahâyaniques.

Bonjour Yudo, pour vous ils sont ou les délires oniriques dans ce texte ?
avec metta
gigi

Il y a, selon les chercheurs, plusieurs niveaux d'écriture dans le Canon Pâli. En premier viennent les textes qui rapportent effectivement des événements de la vie du Bouddha. Il y en a aussi qui rapportent des événements de la vie de certains de ses disciples. Mais les philologues découvrent aussi des textes largement postérieurs, et tout à fait inventés.
Un exemple typique se trouve dans le Paranirvâna Sutta/Sûtra. Toutes les versions, pâlie et mahâyaniques ont en commun une partie qui décrit très simplement la fin de vie d'un vieillard de 80 ans, fatigué par la vie errante, l'alimentation en vrac, les diverses maladies qui peuvent affecter un homme de cet âge, et qui, visiblement, tente de rentrer à son pays natal pour y mourir.
On y trouve aussi des aspects fantastiques et merveilleux, tous différents selon les versions. Pour ne s'en tenir qu'à la version pâlie, il y a la téléportation de tout le petit groupe de moines au-delà du fleuve, sans compter diverses apparitions etc., et, à la fin, l'interminable discours d'un homme agité par les soubresauts de l'agonie.
Il est donc évident qu'au sein même du sutta, on a embelli et apporté des éléments qui n'étaient pas dans le récit originel.

Certains suttas rapportent des rencontres avec des devas ou autres êtres. Dans les suttas courts où cela se produit, on voit clairement (pour ma part en tout cas) qu'ils racontent des rêves, mais à une époque où ces rêves étaient pris très au sérieux, et pouvaient parfois, comme cela m'est déjà arrivé, prendre des apparences de réalité très convaincantes. Mais ces récits sont repérables à leur simplicité.

L'Abhidharma étant une somme de commentaires, il est évident qu'ils sont de toute façon postérieurs à la mort du Bouddha, pour commencer. Donc, cet élément à lui seul tend à disqualifier l'historicité de ce récit. Mais la théâtralité et la grandiosité qui s'en dégagent montrent qu'il s'agit essentiellement d'une oeuvre hagiographique et didactique, visant à légitimer l'Abhidharma (ce qui donc indique qu'il y avait des réticences à l'époque).

Voilà.

Dans mon école, il est impératif de ne jamais prendre les textes au pied de la lettre, de toujours les soumettre à l'esprit d'enquête, et de ne jamais, au grand jamais, en faire des "paroles d'évangile".

Yudo dit:

L'Abhidharma étant une somme de commentaires, il est évident qu'ils sont de toute façon postérieurs à la mort du Bouddha, pour commencer. Donc, cet élément à lui seul tend à disqualifier l'historicité de ce récit. Mais la théâtralité et la grandiosité qui s'en dégagent montrent qu'il s'agit essentiellement d'une oeuvre hagiographique et didactique, visant à légitimer l'Abhidharma (ce qui donc indique qu'il y avait des réticences à l'époque).

Voilà.

Dans mon école, il est impératif de ne jamais prendre les textes au pied de la lettre, de toujours les soumettre à l'esprit d'enquête, et de ne jamais, au grand jamais, en faire des "paroles d'évangile"

gigi dit:

Je suis pas mal d'accord avec ce que vous dites, mais ce texte n'est qu'une infime partie exposée, il y a des écrits pas mal plus scientifiques que cela, et pour ce qui est de l'aspect onirique il n'y a rien de plus vrai, nous vivons et mourrons dans un rêve, parfois jolie parfois cauchemardesque,
tout en ce monde est onirique, autant Yudo que gigi et que tous les statuts que l'on s'accorde pour ne pas dire que l'on s'accroche, mais au travers de cet onirisme, la lumière du Dhamma se manifeste indiquant un petit chemin, si petit difficile à discerner mais lorsque un seul pas y est poser ....
avec metta
gigi

bonjour,

L'autre soir j'ai pris un coup de bâton sur le poignet au dojo et ça n'avait rien d'onirique.
Une petite maladresse et un coup de Jo est vite arrivé...

zanshin dit:

bonjour,

L'autre soir j'ai pris un coup de bâton sur le poignet au dojo et ça n'avait rien d'onirique.
Une petite maladresse et un coup de Jo est vite arrivé... pale
affraid

gigi dit:

La douleur est très relative, tu as sans doute déjà rêver que tu te blessais ou tu as probablement déjà sentis de la frayeur ou de la souffrance en rêve, tu essaieras de te cogner une orteil sur une patte de table en rêve, ça fait mal en titi le cerveau ne fait absolument pas la différence entre les expériences dites extérieurs ou intérieur,cela n'existe pas pour le cerveau, c'est nous qui nous inventons un extérieur et un intérieur
avec metta
gigi