Zen et nous

Le zen, sa pratique, ses textes, la méditation, le bouddhisme, zazen, mu

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    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ

    Kaïkan
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    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ - Page 1 Empty Re: Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ

    Message par Kaïkan Dim 10 Juil 2011 - 13:43


    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ

    Commentaires de Mokudo Taisen Deshimaru Rõshi.

    Ikka Myoju

    (suite)

    « Très bien, pensa-t-il. Ce moine n'est pas attaché au passé, Il oublie tout, comme !es gens qui pratiquent zazen, »

        « La réponse du moine était basée sur la conscience ordinaire et consistait à poursuivre le voleur avec le cheval du voleur. Par contre, la réponse de Gensha repose sur l'expérience de Bouddha, Pour comprendre, vous devez tourner votre lumière vers l'intérieur et réfléchir. " A quoi peut nous mener notre compréhension ? " On réalise qu'il existe différentes sortes d'expressions provisoires telles que les sept gâteaux de riz faits avec des herbes ou les cinq gâteaux faits avec du lait. Mais ces expressions provisoires sont comme l'enseignement qui remplit la terre depuis le Shoko du sud et le Tan du nord. (L'enseignement bouddhique existe partout et on peut seulement employer des termes provisoires pour le décrire ndlr.) »


    Une perle brillante est l'univers entier; la caverne du démon de la montagne noire est aussi une perle brillante, Nos bonno se transforment en satori, tout comme la caverne du démon de la montagne noire devient la perle brillante et l'univers entier.
    Notre esprit est sans cesse en mouvement ; il devient souvent la grotte du démon de la montagne noire, Dans la civilisation moderne, la plupart des gens sont en naraka, l'enfer: et, souffrant, ils font des plans, rêvent à un futur meilleur; mais c'est maintenant qu'il faut agir, transformer notre enfer en perle brillante, non pas en chevauchant le cheval du voleur, comme le font la plupart des gens ; on ne peut se libérer de l'enfer des malaises et des insatisfactions en attisant le feu des désirs, Les gens veulent devenir libres dans l'enfer.
    Seules les personnes qui font zazen peuvent être au-delà de cet état.
    Durant cette sesshin vous êtes en dehors de la caverne du démon de la montagne noire, car vous y faites briller la perle, par la conscience hishiryo de zazen,

        « Gensha dit : " Je comprends, vous luttez et vous démenez maintenant dans naraka pour tenter de vous libérer. " Vous devez réaliser que cela est comme la relation qui existe entre le soleil et la lune : aucun des deux n'a remplacé l'autre à aucun moment. Le soleil se lève toujours en tant que soleil, la lune en tant que lune. En d'autres termes, il est dit que bien que le sixième mois (Selon le calendrier lunaire, le sixième mois correspond à août ndlr.) soit la saison chaude, notre nature originelle ne sent pas la chaleur (ou le froid). »


    Donc le commencement ou la fin de la perle brillante est au-delà de la compréhension.
    Le bouddhisme Mahayana s'est toujours refusé à toute discussion relative aux questions métaphysiques ou ontologiques, tels les problèmes de l'existence ou de la non-existence, du devenir, du limité et de l'illimité, de l'immanence et de la transcendance, etc.
    Car ce genre de discussion a toujours été considéré comme stérile et, de ce fait, puéril ; le bouddhisme Mahayana a toujours réfuté le dualisme, produit de notre forme mentale limitée par l'espace temps, mais prône l'unité de toutes choses réalisable par la transcendance de la pensée grâce à la pratique de zazen, et la conscience hishiryo.
    Pour ce qui est du monde phénoménal (non différencié du monde de l'absolu), la loi de causalité qui régit le manifesté est présentée comme l'envers du principe de liberté absolue qui fonde le potentiel cosmique; plus les limites de la compréhension sont resserrées, plus la loi de causalité est influente dans la production de karma (du corps, de la parole et de l'esprit) ; plus la compréhension s'élargit, plus la liberté s'accroît, ouvrant sur la potentialité d'actions infinies.
    Cette vraie liberté épuise le karma passé et engendre l'acte potentiel qui s'actualise dans le phénoménal en fonction des circonstances.
    Aussi, la pratique de zazen ici et maintenant engendre l'acte potentiel infini qui se répercute ici et maintenant, à travers le cosmos, et cet acte est perpétué pour l'éternité; en d'autres termes, l'éternité s'actualise dans l'ici et maintenant de chaque action.

    Le karma de notre corps et de notre parole sont apparents à autrui; mais personne ne peut connaître le karma de notre conscience. Aussi personne n'y prend garde, pas même durant zazen.
    Ainsi, beaucoup laissent défiler leurs pensées, les entretiennent, sans se douter que ce karma de la pensée est également apparent; il se concrétise, par exemple, sur les traits du visage, dont l'expression témoigne soit de la noblesse, soit de la bassesse des pensées, et qu'embellit l'abandon de soi, ou qu'enlaidit l'égoïsme. Aucune action (du corps, de la parole ou de la pensée) ne peut tromper; le karma engendré (proche ou lointain) atteste toujours de sa nature.
    Au début de mon séjour en Europe, je fus invité par une belle jeune femme macrobiote, danseuse de profession, dans la superbe propriété de son père au Luxembourg. Nous avions pris l'habitude de nous promener dans le parc en discourant de choses et d'autres ; un soir toutefois, où le clair de lune brillait plus qu'à l'ordinaire, je pus voir son visage se figer sous les traits d'une tête de vache; j'en demeurais stupéfait, incapable de dissimuler mon étonnement. Alors elle éclata en sanglots et entreprit de me parler de son enfance; son père, m'expliquait-elle, n'avait cessé durant des années de tuer des animaux de boucherie dont il faisait commerce ; il tirait de son travail de grands bénéfices qui lui avaient permis de mener la vie de château; mais elle n'en avait jamais été heureuse, et avait éprouvé un profond sentiment de culpabilité à cause de la profession de son père. Lui-même, malgré la vie confortable qu'il menait, ne se sentait pas heureux, et du jour au lendemain avait décidé de tout lâcher pour devenir macrobiote. Malgré cela, le karma le poursuivait.

    Je la rassurais, lui disant que si elle continuait de s'attacher à son état elle ne ferait que l'aggraver; elle devait au contraire l'oublier et considérer l'action passée de son père comme celle d'un grand bodhisattva, puisque, par son métier ingrat, il avait aidé les hommes à obtenir une nourriture dont ils avaient besoin. De plus, il avait su se reprendre et changer la direction de sa vie. Considérant cela, elle devait cesser de cristalliser ses sentiments sur le seul aspect de la réalité qui lui répugnait ; ainsi se déferait-elle du karma qu'elle entretenait.
    Seule existe pour notre monde phénoménal la loi implacable de la causalité, dont la connaissance devrait nous amener à agir avec la plus grande circonspection.

        « Le commencement ou la fin de la perle brillante est au-delà de la compréhension. »


            « La seule chose qu'on puisse dire est que tout l'univers est une perle brillante, pas deux ni trois. »


    La perle brillante est "l'œil du shobogenzo" (sho. Vrai dharma; gen, œil. La perle brillante est l'œil du vrai dharma) et le corps de vérité.
    Le corps de la vérité cosmique éternelle et universelle.
    L'œil du vrai dharma: l'œil traduit une notion très importante.
    L'œil nous éveille. Le mokugyo utilisé dans les temples zen dessine la forme d'une tête de poisson, car le poisson exprime l'éveil, la vigilance, Un poisson, même mort, garde toujours les yeux ouverts.
    Dans les temples zen, sa présence signifie donc ne pas dormir, persévérer dans l'effort.
    La perle brillante est l'œil du shobo, de la vraie Loi, du vrai dharma.

        « La perle brillante est l'œil du shobo et le corps de vérité.
        Cela est révélé dans cette unique expression. Le corps entier est la lumière divine et l'esprit universel. Une perle brillante est le corps tout entier. Il n'y a pas d'obstacle en elle, ronde et tournant sans fin, elle est partout. La vertu de la perle brillante se manifeste ainsi et permet à Kannon (Avalokitesvara) et à Miroku (Maîtreya) d'écouter les sons du monde et de voir ses formes réelles ; donc les Bouddhas du passé et du présent sont manifestés corporellement pour proclamer l'ordre cosmique, la vérité cosmique, la Voie véritable.
        Lorsque le moment est venu, l'essence de la perle brillante peut être saisie. Elle est suspendue dans le vide, cachée dans la doublure du vêtement, trouvée sous le menton des dragons et dans la couronne des rois. Cette perle est toujours à l'intérieur de nos vêtements, à l'intérieur de nous-mêmes, dans notre nature réelle. Ne pensez pas la mettre à la surface. Elle doit demeurer dans les couronnes et sous les mâchoires. Ne tentez jamais de la porter à la surface. Quand vous serez plongé dans un état d'illusion, il se trouvera un ami proche pour vous donner une perle, pour vous révéler l'enseignement du Bouddha. Et, sans faute, vous devrez donner la même perle à votre ami proche. Lorsque la perle est placée autour du cou, même si la personne est toujours plongée dans un état d'illusion, elle est cependant dans l'univers d'une perle brillante. »


    De nombreuses métaphores de ce passage sont tirées du Sutra du Lotus, telle celle de la perle logée dans la doublure d'un vêtement, ou celle de la perle blanche sous le menton des dragons. Dans le Sutra du Lotus. Une histoire raconte qu'un dragon avait une perle précieuse sous son menton. Il l'ignorait, mais le roi le savait et voulait capturer ce dragon.
    Une autre métaphore encore parle d'une pierre précieuse cachée dans le chignon du roi. Mais la plus célèbre reste celle de la doublure du vêtement. Deux amis, l'un riche et l'autre pauvre, s'étaient retrouvés un jour après une longue séparation; aussi, pour fêter leurs retrouvailles, arrosèrent-ils l'événement d'abondantes coupes de saké. Complètement ivre, le pauvre s'endormit. Mais le riche voulait lui faire ses adieux avant de partir et tenta, en vain, de le réveiller. Il se souvint alors qu'il avait une perle brillante et il la cousu à l'intérieur du vêtement de son ami.
    « Sûrement lorsqu'il se réveillera, il la trouvera et pourra la vendre, pensa+il. Cet ami n'est pas très malin, il est en difficulté et ne peut emprunter de l'argent aux autres. Ainsi je pourrai l'aider. » L'ami pauvre se réveilla ; mais comme il ignorait être en possession de cette perle, il continua de mener sa vie errante. Un an s'était écoulé lorsqu'il rencontra à nouveau son ami.
    « Après que tu es parti, j'ai beaucoup souffert, dit-il. Tu t'es sauvé, me laissant dans la plus grande misère. - Mais n'as-tu pas trouvé la perle brillante ? répliqua l'ami. -Quelle perle? Je n'ai rien trouvé. - Regarde là, dans le vêtement... »
    La perle brillante y était toujours logée, telle qu'il l'y avait mise, ce qui surprit et réjouit fort le pauvre.
    Cette métaphore du Sutra du Lotus est un koan. Nous avons tous la nature du Bouddha en nous, le diamant ou cette perle brillante.
    Mais toujours nous nous débattons, pour quitter l'enfer, pour nous libérer, toujours en quête de quelque chose et errant sans cesse ... On ne peut trouver le vrai trésor, la vraie pierre précieuse ; pourtant point n'est besoin d'aller la chercher au-delà des mers, ni par-delà les montagnes, ni au Japon, ni dans la macrobiotique.
    Mais beaucoup s'y méprennent, qui me demandent de les recommander à un temple au Japon, ou de leur conseiller telle ou telle pratique qui favoriserait leur progression, etc.
    Même Gensha, au début, voulut errer. Mais il obtint le satori. C'est ikka myoju. Nous l'avons tous à l'intérieur de notre esprit, ce vrai trésor. Mais notre esprit tourmenté, nos pensées nous rendent le monde infernal. Et l'esprit de la plupart des gens devient la caverne du démon de la montagne noire.
    « Quand vous serez plongé dans un état d'illusion, un ami proche vous donnera une perle, vous révélera l'enseignement du Bouddha.
    Et, sans faute, vous devrez donner la même perle à votre ami proche. Lorsque cette perle est placée autour du cou, la personne, même plongée dans un état d'illusion, se trouve cependant dans l'univers de la perle brillante. »
    Vous devez comprendre ce koan.
    En chacun de nous existe une perle brillante, mais souvent nous l'ignorons, comme le dragon. Le roi qui le savait le cherchait pour s'en saisir; mais le dragon ne se laisse pas facilement capturer, vivant dans les profondeurs des lacs, ou volant parfois dans les cieux, entouré d'un nuage noir qui le dissimule.
    C'est une métaphore. Toujours les perles, les pierres précieuses ou les diamants sont des métaphores qui expriment la nature de Bouddha. Quoi qu'il en soit zazen signifie se regarder soi-même, où demeure le vrai trésor. Notre mental peut être l'enfer, mais zazen le transmute en perle brillante. La caverne du démon de la montagne noire, pendant zazen, inconsciemment, naturellement, automatiquement devient une perle brillante.

        « C'est pourquoi, bien que les situations paraissent changer, toute chose demeure toujours la perle brillante.
        Savoir que la perle est exactement ainsi, c'est l'expérience d'une perle brillante. De cette façon, nous pouvons rencontrer les sons et les formes de la perle. Cela est la nature de la perle, et nous ne devrions absolument pas en douter. Même si des doutes s'élèvent, ou que nous affirmions, ou niions, ou que nous soyons perplexes quant à son existence, tout cela, ce ne sont que des observations passagères et incomplètes. »


    Il en est toujours ainsi dans notre vie: enfermés dans la caverne des démons de la montagne noire, nous soumettons tout à nos catégories étroites, optant pour un côté et rejetant l'autre. Nous possédons la perle brillante ; nous sommes nous-mêmes la perle brillante; mais par notre aliénation, notre attachement à la petitesse, nous refermons sur la perle brillante la caverne des démons de la montagne noire.
    Pendant zazen, toutes ces petitesses qui font que, dans la vie, nous nous agitons en tous sens peuvent se détacher de nous, et tomber, comme du bois mort, comme une carapace usée, Libérés de notre enveloppe protectrice, nous pouvons alors, une fois, mourir au cosmos, et laisser notre perle être éclairée par la lumière du cosmos.
    En zazen, nous devons mourir au moins une fois, totalement, sans laisser de «petits restes», sans garder aucune attache; il nous faut oublier tout, et surtout soi-même, prendre place dans son cercueil, comme on s'installe devant sa télé; de la même façon qu'on se laisse captiver par le film, oubliant tout alentour, nous devons nous laisser ravir par le cosmos, oubliant tout de nous-mêmes et du monde.
    Notre mort véritable est ainsi; notre vie s'achève, et avec elle notre propre cosmos, cependant que se perpétuent les bonno de notre vie dans le cycle des transmigrations et des réincarnations.
    Atteindre la conscience hishiryo pendant zazen est très difficile :
    - Quand on souffre, c'est le Zen naraka, le Zen infernal.
    - Ensuite vient le Zen gaki : le Zen à la recherche de la satisfaction d'un but. (Gaki - preta en sanscrit - signifie avoir trop d'appétits, chercher toujours à obtenir quelque chose.)
    - Puis le Zen chikusho : le Zen animal, le sujet ressent des pulsions fortes, ou bien est plongé dans un état de somnolence, sans pensée; c'est kontin.
    - Puis le zazen asura : le zazen combatif, où le sujet est en compétition avec les autres,
    - Puis le zazen humain, sans trop de pensées, sans trop de somnolence.
    - Enfin le zazen extatique, qui fait retomber en naraka. La conscience hishiryo est au-delà de ces divers états de zazen.

    « Ne chérit-on pas la brillance infinie de la perle brillante ? Qui peut surpasser la vertu de cette perle brillante et rayonnante qui couvre l'univers? De la sorte, personne ne peut jeter même une tuile sur une place de marché, Aussi, ne vous souciez pas de tomber dans les six royaumes d'existence. »

    Pendant une sesshin et surtout dans le dojo, il faut trancher toute relation avec la vie quotidienne, a écrit Dõgen dans le Fukanzazengi.
    Il faut devenir une perle brillante. Entrer dans le dojo est pareil à entrer dans son cercueil.
    Faire zazen, c'est redevenir une perle brillante. Tout est une perle brillante, toutes les existences; mais par notre karma nous tombons dans l'antre du démon de la montagne noire. Par le karma passé, par le karma d'avant notre naissance, par le karma de notre éducation, par celui de l'école, de l'université, de l'environnement social.


          (à suivre...)



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    Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 16:55

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    Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 19:13

    Bonjour Kaïkan,

    Pour ce qui est du monde phénoménal (non différencié du monde de l'absolu), la loi de causalité qui régit le manifesté est présentée comme l'envers du principe de liberté absolue qui fonde le potentiel cosmique; plus les limites de la compréhension sont resserrées, plus la loi de causalité est influente dans la production de karma (du corps, de la parole et de l'esprit) ; plus la compréhension s'élargit, plus la liberté s'accroît, ouvrant sur la potentialité d'actions infinies.
    Cette vraie liberté épuise le karma passé et engendre l'acte potentiel qui s'actualise dans le phénoménal en fonction des circonstances.
    Aussi, la pratique de zazen ici et maintenant engendre l'acte potentiel infini qui se répercute ici et maintenant, à travers le cosmos, et cet acte est perpétué pour l'éternité; en d'autres termes, l'éternité s'actualise dans l'ici et maintenant de chaque action.
    "Le principe de liberté absolue qui fonde le potentiel cosmique" n'est-il pas une Liberté "Définitive" ou "Fixée" ?

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    Message par Kaïkan Dim 10 Juil 2011 - 19:43


    Bonsoir fonzie,

    La question est très "sensible". Il faut poser d'abord ce postulat :

    le commencement ou la fin de la perle brillante est au-delà de la compréhension.

    Il y a, à travers la pratique de zazen, une liberté qui s’acquiert par l'élargissement de la compréhension, et non pas par la réflexion philosophique.
    La conscience (du corps-esprit) abandonnée, rejetée, pendant la pratique, revient métamorphosée et nous permet l'épanouissement d'une liberté inattendue et salvatrice du karma passé.
    Mais cette liberté était-elle déjà là, immanente mais invisible à nos yeux fermés, ou bien apparait-elle spontanément quand la compréhension s'élargit, qui saurait le dire avec certitude ?...Smile

    Après tout l'important n'est-il pas d'actualiser cette potentialité dans l'instant présent sans trop se tracasser au sujet de son origine...   Laughing

    Bonsoir kay,

    La plongeuse japonaise ramènera-t-elle la perle brillante ? Elle doit surtout ramener de quoi manger à sa famille, c'est sa préoccupation première je crois...Smile

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    Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 19:57

    Il y a, à travers la pratique de zazen, une liberté qui s’acquiert par l'élargissement de la compréhension, et non pas par la réflexion philosophique.
    La conscience (du corps-esprit) abandonnée, rejetée, pendant la pratique, revient métamorphosée et nous permet l'épanouissement d'une liberté inattendue et salvatrice du karma passé.
    Mais cette liberté était-elle déjà là, immanente mais invisible à nos yeux fermés, ou bien apparait-elle spontanément quand la compréhension s'élargit, qui saurait le dire avec certitude ?
    Oui, c'est vrai t'as raison.
    On comprend les choses quand elles arrivent même si on n'a pas les mots pour dire ce qui arrive, plutôt que le contraire cad avoir les mots de choses qui ne nous sont pas arrivées ou qu'on n'a pas pratiqué, pour ce qui est de la différence entre la "compréhension" et la "réflexion philosophique".
    Après tout l'important n'est-il pas d'actualiser cette potentialité dans l'instant présent sans trop se tracasser au sujet de son origine... Laughing
    heu... si; pas la peine de "chercher midi à quatorze heures" scratch
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    Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 20:42

    Kaïkan a écrit:
    Bonsoir kay,

    La plongeuse japonaise ramènera-t-elle la perle brillante ? Elle doit surtout ramener de quoi manger à sa famille, c'est sa préoccupation première je crois...Smile

    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ - Page 1 220px-Ama

    Oui c'est ce qui m'a touché dans cette image. Le fait qu'elle cherche dans les profondeurs de l'océan immense, une perle "nourricière", et qu'elle a en elle la véritable perle en même temps. Et qu'elles s'appellent "Ama"... sunny :

    Les Amas (海女, ama?) sont des plongeuses en apnée japonaises, connues surtout en tant que pêcheuses de perles.

    Le mot « ama » signifie littéralement « femme (女?) de la mer (海?) ».



    Aussi j'ai lu il y a très longtemps "La perle" de john Steinbeck.
    Une chose ramène parfois à d'autres références.



    Et elle semble bien être sur le front de Bouddha...


    Autrement pour le texte, je prends le temps de lire après sur papier... mais déjà ce qui avait retenu mon attention, est la même partie dans le propos de fonzie, et j'ai la réponse. Very Happy

    Aussi l'histoire des deux amis est belle...
    C'est adorable ces petites statues moussues.

    Merci, à plus tard...


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ama_%28plongeuse%29
    Kaïkan
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    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ - Page 1 Empty Re: Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ

    Message par Kaïkan Dim 10 Juil 2011 - 20:53


    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ

    Commentaires de Mokudo Taisen Deshimaru Rõshi.

    Ikka Myoju

    (suite et fin)


    Les pêcheurs ont un karma de pêcheur. Les docteurs ont un karma de docteur. Etre toujours• en compagnie de fous influence. Toujours incinérer les morts, faire toujours des cérémonies funéraires influence aussi. C'est le karma. Aussi on tombe dans l'antre du démon de la montagne noire. Mais l'antre du démon de la montagne noire peut, inversement, devenir une perle brillante. C'est zazen. La plupart des gens de notre civilisation moderne ont un esprit aussi obscur et creux que l'antre du démon de la montagne noire.

    L'environnement, la civilisation, le lieu influencent... Les lieux agréables, trop doux, trop confortables, comme le sud de la France, incitent à une vie facile et molle; ils ne sont pas propices à créer un bon karma. Aussi dès que vous entrez dans ce dojo, vous devez changer complètement. Tout en vous devient une perle brillante.
    Chacun, dans sa posture belle et forte, est habité de l'esprit le plus simple et le plus clair. Le démon en est tout surpris. Nagarjuna disait: « Le démon a peur de ceux qui font zazen. Il ne craint rien, sauf la posture de zazen. »

    De nombreuses histoires, dans les sutras, rapportent la fuite du démon effrayé à la vue d'une posture de zazen.
    Que décider, devenir Bouddha ou démon ?
    Gensha a dit : « Il faut devenir une perle brillante. »
    Dieu ou Bouddha ou le démon ont le même corps, le même visage.
    Une perle brillante et le démon ont le même corps, le même visage.
    Si vous faites zazen, à ce moment-là vous êtes une perle brillante.
    Le moine demanda: « Qu'est-ce que ikka myoju ? » Gensha répondit : « L'univers entier n'est que ikka myoju. »
    Vous êtes venus faire cette sesshin dans cette région du sud de la France, pour la plupart loin du lieu où vous vivez; vous avez dû payer; et pour certains, arriver à s'acquitter du montant a demandé un grand effort; mais si vous parvenez à comprendre ce koan alors le prix que vous aurez payé pour la sesshin aura été dérisoire.
    Gensha trancha son karma de pêcheur; il se coupa de sa vie sociale, inconsciemment, naturellement, automatiquement, sans projet; par la conscience hishiryo, il  reçut l'ordination de moine de son maître Seppo.
    Certains me demandent lors des mondo : « Pourquoi suis-je venu ici, faire la sesshin ? » « Pourquoi suis-je devenu moine ? »
    Les raisons n'en sont pas si simples! Certains sont venus au prix de grosses difficultés; l'un ici a été menacé de divorce par sa femme s'il venait ; il est venu quand même. C'est comme Gensha qui dut laisser son père se noyer. C'est, dans ces cas, la conscience hishiryo qui gouverne, la perle brillante qui prédomine ...
    Ce chapitre comporte trois points importants qui sont autant de koan :
    - D'où vient ma douleur ?
    - Une perle brillante.
    - La caverne des démons de la montagne noire.
    La conscience hishiryo finalement inclut les trois et résout l'énigme de chacun. Aussi les questions ne se posent-elles plus dès que les limites de la pensée conceptuelle sont dépassées.
    A la suite de sa douleur et de la question qu'il posa sur l'origine de cette douleur, Gensha produisit ikka myoju : la perle brillante brilla en lui comme elle brille, dans sa nature originelle, en chacune des existences du cosmos entier.
    A la réponse du jeune moine qui traduisait son incompréhension, Gensha répondit : « Vous vous démenez pour vous libérer de naraka, la caverne des démons de la montagne noire. »
    Et Dõgen fait les commentaires suivants :




        « L'essence de la causalité ne cesse jamais, et la perle. Est toujours brillante; c'est notre visage originel et notre œil illuminé. Dès lors il y eut de nombreuses notions sur ce qu'est la perle, ou sur ce qu'elle n'est pas, mais alors les paroles de Gensha clarifièrent la véritable nature de la perle, qui est en fait notre corps-esprit lui-même.Comment est-il possible de douter que la vie et la mort sont aussi la perle brillante? Que nous soyons perplexes ou tourmentés, il n'y a rien d'autre que la perle brillante. Il ne peut y avoir aucune action ni aucune pensée existant séparément de la perle brillante. En conséquence, que l'on avance ou que l'on recule dans la caverne des démons de la montagne noire, cela n'est rien d'autre que la perle brillante. »




    Cela a été prononcé au temple de Kannondori Koshohorinji, à Vji, fief de Yamashiro, le 18 avril 1238. Transcrit par le disciple en chef Ejo. dans son temple de Kippo-ji, le 23 juillet 1243.

    Cette conclusion est d'une grande profondeur, Chin po taiho : progression et régression. De cette progression ou régression dans la caverne des démons de la montagne noire dépend le devenir de la brillance de la perle.
    Que l'on y entre ou que l'on en sorte, la perle demeure; toutefois son éclat ne peut apparaître qu'à la lumière, lorsque les rocs de la caverne se sont effondrés.
    Cette conclusion finalement nous ramène à zazen. Notre corps est la montagne noire, notre cerveau la caverne des démons. La perle y demeure, et zazen la fait briller. Notre corps et notre esprit deviennent la perle brillante, le corps et l'esprit de Bouddha ou de Dieu.
    Gensha n'aimait pas employer le terme de Bouddha, Dogen non plus ; le premier parla de la perle brillante, et Dogen de la conscience hishiryo,
    Gensha fut toujours très estimé par les maîtres zen qui le considéraient comme un héros, plein de bravoure, de courage et de détermination, en particulier dans l'acte qui le fit trancher son karma dans l'instant, en sacrifiant son père. C'est extrêmement difficile, mais très courageux.
    Dõgen, à la mort de sa mère, parvint à l'esprit d'éveil, bodai shin ; il ressentit alors profondément toute l'impermanence de la vie et décida de devenir moine, Fils d'aristocrate, il éprouva beaucoup de difficultés à quitter. sa famille, frères et oncles, qui cherchaient à le retenir pour qu'il fasse prospérer son patrimoine. Il réussit toutefois à s'enfuir à Kyoto,' et ne revit plus jamais aucun membre de sa famille ; il séjourna au mont Hiei, mais, insatisfait, décida de remonter à la source vivante du Zen, et il se rendit en Chine.
    En cela, Maître Dõgen lui aussi est considéré comme un héros.
    Nombre de grands maîtres eurent à souffrir toutes les peines, depuis le moment où ils prirent la décision de se faire moine jusqu'au moment où ils le devinrent véritablement.
    Kodo Sawaki lui-même, qui perdit ses parents très jeune. Sa famille, pour ne pas en supporter la charge, voulait en faire un moine. Mais craignant qu'un jour il le leur reproche; son oncle prit sur lui de l'adopter; mais celui-ci mourut bientôt, et l'adolescent fut mis sous la tutelle d'un homme qui était le chef d'une bande de malfaiteurs, tenancier d'une maison de jeux, ce qui jadis au Japon était proscrit et sévèrement réprimé par la loi. Ainsi, Kodo Sawaki fut employé à faire le guet et à donner l'alarme dès qu'apparaissait un policier. II jouait parfois aussi le rôle de messager, et il avait souvent à rencontrer des tueurs ; ou bien il était chargé des bas travaux comme ceux qui consistaient à faire disparaître les traces des victimes ...
    Il ne put supporter de rester longtemps dans ce milieu mais l'expérience qu'il acquit à ce contact était au moins aussi forte que celle qu'il aurait pu avoir s'il avait mené la dure vie d'un moinillon dans un temple.
    Lorsqu'il s'enfuit, ce fut en direction de Eihei-ji, où il passa un an. N'ayant pas d'argent, il dut "faire" la route, se nourrissant des pousses de riz qu'il déracinait. Lorsqu'il arriva à la porte du temple prestigieux, la neige le dépassait en hauteur. La première rencontre qu'il fit fut celle du porteur de kyosaku qui commença par lui administrer quelques bons coups pour mesurer sa force de caractère; puis il le repoussa, à trois reprises, mais comme il insistait, l'accepta. Il fut d'abord admis comme aide cuisinier, puis comme coursier, l'entrée du dojo lui étant interdite, comme elle l'était à tous ceux qui étaient d'origine très modeste et employés aux humbles besognes. Le seul enseignement qui lui fut alors délivré était la réprobation et les reproches réitérés de ses supérieurs. Aussi (à la différence de Seppo) il dut convenir que, compte tenu de la pauvreté
    de ses origines, il ne pourrait jamais, dans cette institution de prélats, accéder à ce qu'il chérissait le plus: l'ordination de moine et la possibilité de pratiquer avec tous, dans un vrai dojo, où enseignerait un grand maître, grand par sa sagesse et par sa compassion.
    Toutefois, lorsqu'il lui était arrivé de s'asseoir en zazen dans l'entrepôt de la cuisine, il avait remarqué que l'économe faisait gassho chaque fois qu'il passait devant lui. Il fut convaincu alors que la seule force et l'unique vérité résidaient dans zazen.
    Pour la deuxième fois, il fuit, se dirigeant cette fois vers le Kyushu où il espérait arriver à la fin de ses tribulations en devenant le disciple d'un vrai maître. Il rencontra à proximité de Kyushu Maître Sa wade Koho dont il reçut l'ordination ...
    J'ai aimé Kodo Sawaki dès ma première rencontre, et en fus très fortement impressionné pour toutes ces raisons ; sa personnalité reflétait sa vie ; ayant trempé dans tous les milieux, son esprit s'ouvrait d'autant plus largement sur une immense compréhension de la vie et des hommes.
    Il se rendait dans les prisons où il avait acquis une audience enthousiaste parmi les détenus; c'est pourquoi il détestait tous ces faux moines qui grossissaient les rangs des prélats dans les temples du dogmatisme et du monachisme institutionnalisés. Aussi me refusa-t-il jusqu'à la veille de sa mort l'ordination de moine, à laquelle pourtant, comme lui, j'aspirais tellement; pour que, comme lui, je connaisse la vie, et plonge profondément dans ses difficultés; pour que, à l'inverse de tous ces moines par filiation, je ne devienne pas un professionnel de la cérémonie.
    Les difficultés, je les ai connues, très tôt ; en cela Kodo Sawaki pouvait être satisfait; j'y ai fait ma première connaissance et la plus profonde avec la rudesse de l'impermanence ; j'y ai connu les pires déboires matériels; quant aux joies, elles résultaient essentiellement de mes rencontres avec mon maître. Bref, c'était l'apprentissage d'un aspect de la vie. Je me souviendrai toujours des discussions orageuses que j'avais avec mon père, économe et arriviste fini, qui ne pouvait souffrir l'idée de me voir m'intéresser à des idéaux spirituels, à quoi je devais sacrifier la sécurité d'une situation professionnelle confortable. Son rêve était de faire de moi un grand financier, ou un grand politicien.
    Lorsque je me présentai à lui qui gisait sur son lit de mort, il m'attendait ; il me scruta quelques instants, puis émit dans un souffle la seule question qui le préoccupait à mon égard: « As-tu fait de l'argent ? »
    Je venais justement d'essuyer un énorme échec financier. « Oui, oui, bien sûr! » lui répondis-je. Je vis alors se dessiner un sourire qui éclaira son visage au moment où il rendit l'âme; je pus penser alors qu'il s'en allait droit au paradis ...
    Trancher le karma ... Seulement zazen le peut. ..
    Parmi les grands moines japonais célèbres, il faut compter Nichiren (De nos jours, son enseignement a été détourné par le mouvement de la Sokkagakai). Nichiren, tout comme Gensha, était fils de pêcheur (Il faut savoir qu'au Japon, jadis tout au moins, la transmission du métier de père en fils était une règle inviolable, ancrée au plus profond des mœurs, et était la condition fondamentale qui assurait la valeur et la respectabilité d'une famille. Il n'était jamais question pour un fils d'exercer autre chose que ce que faisait le père et qui lui avait été enseigné dès son jeune âge. Aussi, ceux qui s'illustrèrent durent dans la plupart des cas bafouer l'usage ; aussi firent-ils, a posteriori, l'objet de grands éloges.)
    Voici le haiku qui lui a été dédié :
    « Sans devenir le pêcheur
    Qui attrape la baleine,
    Il se fit bonze. »
    Je fus impressionné par l'histoire de ce grand maître. Lorsqu'on connaît quelque peu l'histoire du bouddhisme Zen, il est remarquable de voir que la plupart des grands maîtres et patriarches qui ont fait l'histoire du Zen ne sont pas issus de milieux ecclésiastiques, mais de milieux d'où il était difficile de se dégager: soit ils appartenaient aux grandes familles aristocratiques et princières, soit ils venaient des couches populaires et miséreuses. La vocation authentique les poussait; à l'inverse du grand nombre qui, du fait de leur naissance, se trouvent dans l'obligation d'assurer la responsabilité de leur statut de moine ; ou de ceux qui, par déception, ou par désespoir, ou par misanthropie, ou par faiblesse, cherchent à fuir la société et le monde; ou pis encore, ceux qui n'y cherchent que leur avantage et leur profit personnel; ceux-là je ne peux les respecter; ils sont bien loin de la foi pure qui a habité les hommes sincères, et qui a, de tout temps, permis que s'accomplissent les œuvres impossibles.
    La pureté, en effet, a conduit ces grands hommes (comme Kodo Sawaki, Dogen, ou Gensha); pureté d'esprit, sans tourment, ni inquiétude, sans complication, sans préjugé; la vie cosmique a pu y pénétrer, inconsciemment, naturellement, automatiquement, tes emplissant soudainement d'une détermination totale, inébranlable, les éveillant à l'esprit véritable, leur faisant réaliser les plus grandes œuvres sans la moindre ombre d'hésitation ...
    A la fin ultime de la pensée, dans la caverne des démons de la montagne noire, s'avancer encore ou reculer, sans hésiter, prendre la décision. C'est zazen.
    A cet instant de décision totale, sans pensée (sans arrière-pensée), la caverne des démons de la montagne noire devient l'éclat de la perle brillante.



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    Message par Invité Dim 10 Juil 2011 - 22:56

    kay a écrit:...
    Une chose ramène parfois à d'autres références.

    Et elle semble bien être sur le front de Bouddha...

    Autrement pour le texte, je prends le temps de lire après sur papier... mais déjà ce qui avait retenu mon attention, est la même partie dans le propos de fonzie, et j'ai la réponse. Very Happy
    il y a une autre histoire où une pierre tombe d'un front, mais c'est pas Bouddha et c'est pas une perle Rolling Eyes

    Kaïkan a écrit: Les lieux agréables, trop doux, trop confortables, comme le sud de la France, incitent à une vie facile et molle
    hé bé ! quand je pense que je suis presqu'à la même latitude que Montpellier... Shocked

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    Message par Kaïkan Lun 11 Juil 2011 - 9:56




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    Message par Invité Lun 11 Juil 2011 - 12:59

    Franck Barron a écrit:
    Kaïkan a écrit:
    Gensha fut toujours très estimé par les maîtres zen qui le considéraient comme un héros, plein de bravoure, de courage et de détermination, en particulier dans l'acte qui le fit trancher son karma dans l'instant, en sacrifiant son père. C'est extrêmement difficile, mais très courageux.

    Je vous plains d'être aussi bête. C'est le fameux esprit de sacrifice japonais, la bêtise humaine élevé au rang de grandeur. On sait que le zen a collaboré pendant la guerre avec les génocidaires cela ne m'étonne pas, vous n'avez aucune légitimité, surtout de porter le message de Siddhartha.



    http://www.zen-deshimaru.ch/kusens/keisen/FR/kusen_2009-Les_12_idees_contaignantes_-_par_Ma%C3%AEtre_Keisen.pdf P.34

    Gensha fils de pêcheur, savait-il nager ?
    Son père aurait-il voulu qu'il se noie pour lui, avec lui ?

    Non, a dit Jack Sparrow...


    Cher Franck Barron,

    Ce matin, assise en regardant dans le vide, j'ai imaginé, j'ai rêvé une assemblée immense face au Bouddha. Y avait des princes, princesses, des gangsters, des prostituées, des médecins, des soldats, des bourreaux, des condamnés, une danseuse,un mania du pétrole, son harem, des pompiers, un tueur, une fiancée, une mère, un homme adultère, des petits faons et des tigres, des lapins, un aigle royale. Tous assis, sur la planète bleue, au milieu de l'univers ! Mince alors ! Tout le gratin et un ramassis de racaille, tu vas me dire, hein ?
    Et pendant une seconde, sans joie, ni peine, j'ai trouvé ça magnifique. Parce-que pendant une seconde, il régnait une grande paix.
    Y avait même Sa Seugneurie Franck Barron et kay !

    Alors ou je suis bête ou je suis folle, ouais j'ai pêté un câble, j'ai pris un champignon atomique, c'est comme tu veux, j'm'en fous. Et j'suis même née dans une famille de gangsters, vois-tu, dans le bayou, un p... de karma, et moi qui suis une sorcière, je t'offre une bonne citronnade.
    Aussi ne t'inquiète pas, si j'ai fumé ou si je suis à Disneyland, Kaïkan me le dira.

    Smile

    Bon, y fait soleil, et j'ai une soirée lucioles.

    Salut bonnes vacances. Smile


    Ps: si nécessaire ce message s'auto-détruira dans moins de vingt-quatre heures.
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    Message par Invité Lun 11 Juil 2011 - 13:57

    Bonjour,

    Non, a dit Jack Sparrow...
    Laughing

    Cher Franck Barron,
    c'est marrant, t'as les mêmes initiales que Frantz Bardon... Wink

    Ps: si nécessaire ce message s'auto-détruira dans moins de vingt-quatre heures.
    on sait que c'est pas "Mission Impossible" Cool

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    Message par Fred Lun 11 Juil 2011 - 14:26

    Le bébé cherchant à attraper la bulle de savon pour la "sentir" et qui la fera exploser au contact de ses mains. Ce bébé là apprendra à se servir de ses yeux et à "sentir" avec eux.

    Ce n'est pas parce que la bulle éclate lorsqu'on cherche à s'en saisir avec les mains qu'elle n'existe pas.

    On pourrait dire que le sens du toucher est plus -élément terre- et que la vue est plus -élément air- si on les compare. Mais la vue en comparaison du mental est à son tour plus -élément terre-. Si on continue les comparaisons, au dessus du mental nous parlerons peut-être de l'esprit...Il n'y a aucune raison que cette échelle s'arrête là n'est-ce pas?

    La main s'affine et on apprend à carresser, aucun corps n'est identique selon qu'on le caresse ou selon qu'on le frotte ou le tappe. Apprendre à connaître le Corps, c'est apprendre à développer les "organes" de perception, c'est apprendre à "sentir", c'est à dire à se sentir exister au travers du monde que l'on "touche".

    Franck,(je mets mon gant de crain) Tu es un imbecile dis-je...Ainsi je te connais, au travers de mon gant de crain, ainsi je me sens exister car comme tu le sais, la pression qu'exerce le doigt sur la table est équivalente à la pression qu'exerce la table sur le doigt.







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    Message par Invité Lun 11 Juil 2011 - 16:22

    Ikka myôju ( 顆明珠 ) , "Une perle brillante" : Chapitre 7 du Shõbõgenzõ - Page 1 Sanodiane-gant-de-crin-et
    FB va perdre sa cellulite... Smile

    ...Gensha, était fils de pêcheur (Il faut savoir qu'au Japon, jadis tout au moins, la transmission du métier de père en fils était une règle inviolable, ancrée au plus profond des mœurs, et était la condition fondamentale qui assurait la valeur et la respectabilité d'une famille. Il n'était jamais question pour un fils d'exercer autre chose que ce que faisait le père et qui lui avait été enseigné dès son jeune âge. Aussi, ceux qui s'illustrèrent durent dans la plupart des cas bafouer l'usage ; aussi firent-ils, a posteriori, l'objet de grands éloges.)
    ...
    « Sans devenir le pêcheur
    Qui attrape la baleine,
    Il se fit bonze. »
    sacrifier: de sacrum "sacrer" et facere "faire"; rendre sacré.
    ... Lorsqu'on connaît quelque peu l'histoire du bouddhisme Zen, il est remarquable de voir que la plupart des grands maîtres et patriarches qui ont fait l'histoire du Zen ne sont pas issus de milieux ecclésiastiques, mais de milieux d'où il était difficile de se dégager:
    ...la foi pure qui a habité les hommes sincères, et qui a, de tout temps, permis que s'accomplissent les œuvres impossibles.
    La pureté, en effet, a conduit ces grands hommes (comme Kodo Sawaki, Dogen, ou Gensha); pureté d'esprit, sans tourment, ni inquiétude, sans complication, sans préjugé; la vie cosmique a pu y pénétrer, inconsciemment, naturellement, automatiquement, tes emplissant soudainement d'une détermination totale, inébranlable, les éveillant à l'esprit véritable, leur faisant réaliser les plus grandes œuvres sans la moindre ombre d'hésitation ...
    A la fin ultime de la pensée, dans la caverne des démons de la montagne noire, s'avancer encore ou reculer, sans hésiter, prendre la décision. C'est zazen.
    A cet instant de décision totale, sans pensée (sans arrière-pensée), la caverne des démons de la montagne noire devient l'éclat de la perle brillante.
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    Message par Franck Barron Mar 12 Juil 2011 - 19:38

    Fred a écrit:Le bébé cherchant à attraper la bulle de savon pour la "sentir" et qui la fera exploser au contact de ses mains. Ce bébé là apprendra à se servir de ses yeux et à "sentir" avec eux.

    Ce n'est pas parce que la bulle éclate lorsqu'on cherche à s'en saisir avec les mains qu'elle n'existe pas.

    On pourrait dire que le sens du toucher est plus -élément terre- et que la vue est plus -élément air- si on les compare. Mais la vue en comparaison du mental est à son tour plus -élément terre-. Si on continue les comparaisons, au dessus du mental nous parlerons peut-être de l'esprit...Il n'y a aucune raison que cette échelle s'arrête là n'est-ce pas?

    La main s'affine et on apprend à carresser, aucun corps n'est identique selon qu'on le caresse ou selon qu'on le frotte ou le tappe. Apprendre à connaître le Corps, c'est apprendre à développer les "organes" de perception, c'est apprendre à "sentir", c'est à dire à se sentir exister au travers du monde que l'on "touche".

    Franck,(je mets mon gant de crain) Tu es un imbecile dis-je...Ainsi je te connais, au travers de mon gant de crain, ainsi je me sens exister car comme tu le sais, la pression qu'exerce le doigt sur la table est équivalente à la pression qu'exerce la table sur le doigt.







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    Des commentaires toujours aussi stupide, ou est tangolino cela va encore remonter le niveau : Very Happy Very Happy Very Happy, mentalement vous êtes pour la plupart intellectuellement niais et stupides, alors pour vous savoir ce que c'est que l'éveil il faut même pas en parler.
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    Message par Kaïkan Mar 12 Juil 2011 - 21:00


    Le pervers narcissique

    La perversion narcissique est souvent comparée au trouble de la personnalité narcissique, c'est-à-dire la surestimation de soi-même et de ses capacités, l'impression d'être unique, le besoin d'être reconnu comme exceptionnel tout en acceptant difficilement les critiques. Ce besoin d'être admiré peut être associé à un manque de reconnaissance d'autrui et une absence d'empathie.

    La perversion désigne le fait de détourner, de renverser et de retourner. Elle correspond à certaines stratégies du sujet assurant la satisfaction de ses pulsions aux dépens des autres, qui sont utilisés comme des choses et dont les sentiments sont niés.

    Un Narcisse, au sens du Narcisse d’Ovide, est quelqu’un qui croit se trouver en se regardant dans le miroir. Sa vie consiste à chercher son reflet dans le regard des autres. L’autre n’existe pas en tant qu’individu mais en tant que miroir. Un Narcisse est une coque vide qui n’a pas d’existence propre ; c’est un pseudo, qui cherche à faire illusion pour masquer son vide. Son destin est une tentative pour éviter la mort. C’est quelqu’un qui n’a jamais été reconnu comme un être humain et qui a été obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l’illusion d’exister. Comme un kaléidoscope, ce jeu de miroirs a beau se répéter et se multiplier, cet individu reste construit sur du vide.
    Le Narcisse, n’ayant pas de substance, va se brancher sur l’autre et, comme une sangsue, essayer d’aspirer sa vie. Etant incapable de relation véritable, il ne peut le faire que dans un registre pervers, de malignité destructrice. Incontestablement, les pervers ressentent une jouissance extrême, vitale, à la souffrance de l’autre et à ses doutes, comme ils prennent plaisir à asservir l’autre et à l’humilier.


    consulter ce lien : http://is.gd/lMPZgX
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    Message par Invité Mar 12 Juil 2011 - 22:26

    Dans le film que j'ai vu hier soir ("sans identité") il y avait un ancien membre de la --> "STASI" <-- (réputé pour son souci des détails, et qui devait aider l'amnésique à comprendre ce qui se passait) et il a démasqué un gars rien qu'au téléphone.
    C'est un détail Cool

    ps:
    il utilisait la fonction recherche, l'ex de la "stasi" ... clown
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    Message par Franck Barron Mer 13 Juil 2011 - 14:39

    Quelqu'un qui est fier d'une personne parce qu'il a laissé volontairement crever une personne, on jugera qui est le pervers narcissique.
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    Message par Fred Mer 13 Juil 2011 - 15:31

    Ha Franck, je vois que tu es connecté... Y'a t'il du soleil chez toi? Ici c'est plutôt gris Rolling Eyes
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    Message par Kaïkan Mer 13 Juil 2011 - 17:13



    Gojushichi Butsu.

    Les 57 Bouddhas et Patriarches.


    Nous implorons humblement votre vraie compassion et votre éveil. Après avoir chanté le sutra de la Grande Sagesse (ou tout autre sutra chanté), nous dédions cette cérémonie à chacun des grands maîtres suivants, afin d’exprimer notre gratitude pour leur compassion



    • Le grand maître Bouddha Vipashyin
    • Le grand maître Bouddha Shikhin
    • Le grand maître Bouddha Vishvabhu
    • Le grand maître Bouddha Krakuchanda
    • Le grand maître Bouddha Konagamana
    • Le grand maître Bouddha Kashyapa
    • Le grand maître Bouddha Shakyamuni
    • Le grand maître Mahakashyapa
    • Le grand maître Ananda
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    Message par Fred Mer 13 Juil 2011 - 19:07

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