Bonjour à tous

J'ai découvert le forum sur le zen par hasard. Bien que le zen se définisse "au-delà" du langage, je ne crois pas au zen sans les mots et c'est la raison pour laquelle je me suis inscrit.

Pour faire une brève présentation, je dirais que je pratique de puis près de 30 ans, avec plus ou moins d'assiduité. Je suis plutôt assidu en ce moment. Mon expérience est celle du zen rinzai. J'ai donc suivi (et suis encore) l'enseignement de cette école avec son représentant en France, Taikan Jyoji.
http://pagesperso-orange.fr/falaiseverte.org/FrTj.htm

Bien que je pratique sous l'angle rinzai, je m'intéresse à toutes les formes du bouddhisme. Un forum, sur ce plan, me paraît être un bon moyen d'échanger nos points de vue respectifs, non pour nous opposer bien sûr, mais pour mettre des passerelles entre les hommes.

Bonne pratique.

Bonjour Khât,

Bienvenue à toi,

C'est très bien que quelqu'un pratiquant un autre courant du Zen, puisse venir nous faire partager sa vision des choses.
Je connais très peu les spécificités du Zen Rinzai, aussi je suis persuadé que les échanges seront très enrichissants.
Nous avons déjà abordé pas mal de sujets, et tu auras peut-être des idées à nous faire partager.
N'hésite pas à le faire...

Bien à toi,
Djee

Ah!... On va enfin savoir quel bruit fait le battement d'une seule main!

Bienvenue :-)

Et le bruit que fait un arbre en tombant lorsque personne n'est là pour l'entendre...

Merci pour votre accueil

C'est vrai que le zen rinzai est surtout célèbre pour son emploi des koâns. Cependant, le zen rinzai se sert aussi beaucoup de la technique dite "du contrôle de la respiration" qui est n'est rien de plus (ni rien de moins) que le fameux "anâpâna sati" du bouddhisme "traditionnel" appelé péjorativement "petit véhicule". Mais il est vrai que le koân mobilise peut-être plus facilement l'attention que le simple compte des respirations (par exemple) et, en ce sens, il permet d'ouvrir certaines portes plus "directement".

Les koâns sont arrivés assez tardivement dans le zen. Un maître tel que Lin Tsi (Rinzai) n'utilisait pas de koâns. Ils ont été introduits parce que le zen perdait un peu de sa vitalité (et risquait donc de disparaitre) et devenait une sorte d'école du quiétisme (voir les essais sur le Bouddhisme Zen de DT Suzuki sur cette question). En ce qui me concerne, je pense que les koâns sont contenus dans la vie de tous les jours et qu'il faut trouver le sien (si un maître n'est pas là pour vous en donner un d'office et c'est chose assez rare si on ne s'implique pas dans une vie monastique avec un maître à demeure).

La porte du bruit d'une seule main (entre autres) doit être ouverte et
alors la réponse n'a plus beaucoup d'importance. Autrement dit, les
koâns sont faits pour être traversés et non résolus. A quoi sert une
clé quand la porte est ouverte ? Comment ouvrir la porte si on n'a pas la clé ?

Bienvenue !

J'ai décidé de mettre quelques temps mes contributions en veilleuses.

Je repasserai vous lire de temps à autre.

Bonne détermination.

khât !

Merci Ami Khât,

Pour tes contributions sur les Koan, il sont une source d'inspiration, et sujet à approfondissement, en ce qui me concerne....
Le chemin est rude et parsemé d'embûches...

Voici un trés joli Koan, sur ce thème :
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Dongshan et Shenshan étaient en pèlerinage lorsqu’ils virent des fanes de légumes emportés par un torrent de montagne.
Dongshan dit : "Il y a sûrement quelqu'un qui pratique le bouddhisme
par ici." Ils se mirent à le chercher quand ils virent un ermite.
Celui-ci leur dit : "Il n’y a pas de chemin dans cette montagne, par où mes deux visiteurs sont-ils venus ?"
Dongshan dit : "Laissons cela, mais vous, par où êtes-vous entré ?"
L'ermite dit : "Je n'ai suivi ni les nuages ni le courant de l'eau."
Dongshan dit : "Depuis combien de temps vivez-vous ici ?"
L'ermite répondit : "Je ne me préoccupe pas des années qui passent."
Dongshan dit : "Mais qui vivait là en premier, vous ou la montagne ?"
L'ermite répondit : "Je ne sais pas."
Dongshan dit : "Et pourquoi ne le savez-vous pas ?"
L'ermite dit : "Je ne suis pas venu pour les hommes ou pour les dieux."
Dongshan lui demanda encore : "Pourquoi êtes-vous venu alors ?"
L'ermite dit : "J’ai vu deux bœufs de glaise combattre et entrer dans la mer. Depuis, je ne les ai plus entendu."
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(Shinji Shôbôgenzô, "Le trésor de l'œil de la vraie loi en caractères chinois", 222e cas)

Bonne détermination à toi aussi,
à plus ,
Djee

Je profite de ce passage pour vous souhaiter une belle fin d'année en zen et une autre qui commence aussi.

khât !

Merci à toi Khât