Pratiquer le zen de Dogen - 2

Bonjour tous.

1) Si l'AZI pratique selon les protocoles et la finance de la Sotoshu, si l'AZI ne pratique ni selon Dogen, ni selon Deshimaru... alors où et comment et avec qui pratiquer quand on veut le faire selon Dogen et/ou Deshimaru ?

2) Je pratique dans un dojo de l'AZI.
Mais tout ce que j'apprends ici sur l'AZI, la Sotoshu, la bataille après la mort de Zeisler... m'écoeure !

Je pense que le zen doit être simple, humain, et non une affaire d'égos, de "maître", d'administration, de shiho et d'adhésion à une quelconque église. On n'a pas à débourser des milliers d'euros afin d'être reconnu... Pour obtenir quoi ? De qui ? De quoi ?

Oui mais par ton nom tu étais avant tout cela ... donc nul besoin de t'en soucier .

Pratique le zen d'Ancestral !

Point besoin de s'identifier à tout ça.
C'est des histoires, pas notre histoire.
Si ça devient trop envahiossant, si on te prend à partie : du large, de la distance!
Sinon, quand tu pratiques avec qui que ce soit, tu amènes ta présence, un autre air. Libre à chacun après d'enfermer le zen dans une case, de pensée, institutionnelle, dans un système clos qui ne respire pas.
Mais le vrai zen ne s'accoomode pas de ce genre d'attitudes.
Ce qui est important c'est de voir si là où tu pratiques, tu te sens respecté, si on ne t'impose pas une conviction, en bref si tu te sens bien, si ça te rend plus heureux passé l'exigence de la pratique, qui est la meme pour toute discipline humaine où l'on veut progresser.
Zeisler, Deshimaru, Dogen, sont morts depuis si longtemps.
Ce qui leur survit ne leur a jamais appartenu, et ce qu'ils ont compris c'est justement cela.
Après, comment c'est récupéré par certains, comment on reraconte l'histoire, c'est un truc d'ego, de la stratégie médiatique...tout ça c'est des mots. Ils ne faut pas se laisser piéger par ces concepts, ces mots...ce ne sont pas ta vraie histoire.
Ta vraie histoire c'est ce que tu assieds face au mur.
Quand tu viens partager cela avec d'autres, qui qu'ils soient et quoi qu'ils pensent, tu viens pratiquer l'éveil du BOuddha, meme si tu ne le sens pas. De toute façon, l'éveil du Bouddha n'est pas saisissable, donc peut importe ce que tu ressens : venir, etre là, c'est manifester ce truc-là que les maîtres ont voulu transmettre depuis Bouddha et surement avant. Tout enseignement ne sont que des mots pour nous amener à nous rasseoir, et refaire cette expérience de conscience simple, qui contient tout.

"Je veux devenir une coupe, pour me vider de moi-meme, et laisser l'univers me remplir".
Kwai Chang Caine, Kung Fu, épisode 6 ou 7, série 2.

Z-avez-vu où je pèche mes enseignements??
C'est pourtant si vrai!!

lausm a écrit:Tout enseignement ne sont que des mots pour nous amener à nous rasseoir, et refaire cette expérience de conscience simple, qui contient tout.

Ni expérience, ni conscience.

Ancestral j'étais un peu dans ce sentiment en arrivant sur ce forum.
Puisque que je revenais à la pratique après toute une vie sans, cela m'avait perturbé et attristé
J'ai communiqué directement avec certains qui sont visés ... pour entendre d'eux directement leurs propres versions et leurs points vues sur la situation.
Ce n'était pas nécessaire de le faire . Mais par nature je laisse toujours chacun s'exprimer directement pour comprendre les différends.
Il faut dire aussi qu'il y a parfois aussi de sages conseils sur ce forum de la part de cette communauté d'ami(e)s du bien. .
Même si ces conseils parfois s'excluent mutuellement au premier abord.À chacun de nous d'intégrer ce que cela implique.
Finalement c'est plein d'enseignements cette situation.
Il me reste quelques petits points mais j'ai grandement fait la paix avec tout cela .

Qu'il est beau mon zafu

Merci Kaïkan, mais peux-tu répondre à mes questions stp ? Merci.

Il t'a répondu, si j'ai bien compris ! Il s'agit juste de s'assoir, le reste n'est pas très important !

Zenoob a écrit:Il t'a répondu, si j'ai bien compris ! Il s'agit juste de s'assoir, le reste n'est pas très important !

JE seconde . La réponse est correcte.

AncestraL :
Je pense que le zen doit être simple, humain, et non une affaire d'égos, de "maître", d'administration, de shiho et d'adhésion à une quelconque église. On n'a pas à débourser des milliers d'euros afin d'être reconnu... Pour obtenir quoi ? De qui ? De quoi ?

Ainsi soit il...

Ne nous chargeant pas de certaines complications, nous n'éprouvons pas la nécessité de nous en décharger.

Oui mais en certains lieux, certains s'en chargent tellement qu'ils ont du mal à éviter de charger ceux qui viennent frotter leur genoux à côtés des leurs. Du coup la question se pose, car au-delà d'une certaine limite, on dépasse un seuil critique qui peut faire fuir des gens du dojo et surtout leur laisser penser que le zen n'est pas pour eux.
Alors que c'(est un truc universel, et l'art d'un vrai enseignant est de montrer cela. Simplement

Oui, tout à fait, c’est un truc universel. De ce fait dans l’idéal, on devrait pouvoir pratiquer au milieu des ânes.

Avec un âne qui assume sa vie d'âne, c'est relativement simple.
Quand il se prend pour un maître qui prend ses braiments pour des kwatzs, là c'est plus dur à gèrer.
Alors quand il y en a qui imitent, c'est pire!
Mais ce point de vue ne regarde que moi : j'ai vu que j'avais des limites à ce que je pouvais supporter.

On aurait du faire la même avec des grenouilles, kwatzs ! kwatzs !

Tout ça pour dire que quand la grenouille s'est enfin regardée dans une glace, et qu'après, elle voit les autres grenouilles qui sont pareilles qu'elle, c'est sûr qu'elle est vachement moins impressionnée, même par un très beau kwatszement.

De toute façon, si je voulais vraiment me la jouer, je pourrais soutenir que je suis le seul à enseigner le Zen de Dôgen. Ce serait faux, et aussi injuste pour certain(e)s collègues en France.

Le problème de l'AZI n'est pas qu'ils enseignent ou non le Zen de Dôgen. L'AZI offre un truc qui a des côtés indubitablement géniaux: ils offrent des dojos (道場、lieu de pratique).

Pour mentionner au passage Toulouse, même si un maître est attaché à un dojo, cela ne veut pas dire que toute personne qui fréquente ce dojo doit prendre cet enseignant pour maître, même si, dans une perspective féodale, c'est ce que l'on soutient. Il y a fort peu de chances pour que cela soit aussi commode. Je l'ai souvent dit et répété, l'idée du dojo "propriétaire" (au sens de l'obligation des membres de vouer allégeance à un type donné) est totalement hérétique.

Si je devais donner des caractéristiques au Zen de Dôgen, je dirais pas de kyosaku (maître Nishijima fait observer qu'il n'en parle jamais; il n'est pourtant pas avare de descriptions détaillées). Pas de kusen: cela trouble le silence. De la gentillesse et de la bonté, et pas d'attitudes de samouraï: la vie militaire n'a rien à voir avec le Zen, même si le contraire n'est pas nécessairement vrai.

Si l'on fréquente un dojo et qu'on y trouve ce qui ne devrait pas y être et qu'on n'y trouve pas ce qui devrait y être, il y a plusieurs possibilités. Soit l'ambiance y est tellement exécrable qu'on s'y sent tout de suite mal à l'aise, et alors il faut fuir. Soit, malgré tout, on y croise des personnes sympa est sincères, et alors, malgré les inconvénients, il vaut la peine de le fréquenter.

Mais le Zen de Dôgen, c'est aussi la pratique quotidienne, pas un jour sans zazen, et cela veut dire chez soi. Si, chez soi, on peut recevoir pour pratiquer à deux ou plus, c'est pas plus mal: on peut en profiter pour discuter ensemble de points de doctrine ou autres. Mais la pratique tous les jours reste impérative, peu importe où (il m'est arrivé de trouver moyen de le faire dans un avion).

Fred a écrit:On aurait du faire la même avec des grenouilles, kwatzs ! kwatzs !

Tout ça pour dire que quand la grenouille s'est enfin regardée dans une glace, et qu'après, elle voit les autres grenouilles qui sont pareilles qu'elle, c'est sûr qu'elle est vachement moins impressionnée, même par un très beau kwatszement.

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Kwoi?!

Kwatzs Kwoi ? : T pas de la région twa...

Merci beaucoup Yudo.

Ouah, zazen en avion ! Ca doit être planant !

Blague à part, ça doit être bizarre comme truc !

Yudo, maître zen a écrit:il m'est arrivé de trouver moyen de le faire dans un avion

moi ,c'est dans les chiottes que j'ai été amené à pratiquer zazen .
C'est un peu le même principe : le cul dans le vide , enfermé dans une cabine à faire le vide .
Ce qui est con ,c'est qu'y a pas l'hotesse pour te servir des chouquettes , histoire de ralonger le plaisir