L'angoisse du futur

Bonjour,  

"Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions ...
Nous en étions conscients !
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !

Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui !
Si mes calculs sont justes !
Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
Qu'elle est toujours pour demain !"

Devos : "Parler pour ne rien dire"

Bonjour Fred,

Rien de rien c’est moins quelque chose, sans existence, qui ne repose sur rien, tout comme l’espoir.  Mais puisque l’espoir fait vivre, alors on pourrait vivre de rien et c’est rien de le dire.
La question suivante : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » repose sur deux postulats, dont le premier est factuel et le second contrefactuel :

1 - Il y a quelque chose.
2 - Il aurait pu ne rien y avoir.

Bonsoir tous

c'est bien de l'angoisse du rien que surgit l'acte créatif qui nous illusionne...

un peu qui si le rien nous était inaccessible, et que lorsqu'on l'approchait de trop près, il se manifestait pour nous détourner du cheminement d'avoir la prétention de le toucher...

Nombreux sont les artistes qui se retrouvent illusionnés par la production qui a jailli au delà-d'eux-même, en prétendant en détenir la propriété...cette simple attitude me semble transformer ces artistes en artisans, qui ne se préoccupent plus que d'authentifier une suprématie qui, en fait, ne leur a été attribuée qu'à un seul instant qui ne peut que leur échapper....

Disons que ce que je dis n'est que sottise...quoi que...Hihi

Kaïkan a écrit:Gassho,

Gassho

C'est vrai que ce rien fait un peu peur.

ça ressemble à la peur de mourir... et donc, de craindre de ne plus exister...C'est pourquoi il m'arrive souvent de dire qu'il s'agit de distinguer l'être de sa manifestation...La mort, telle qu'on peut la constater tangiblement, est bien la fin de la manifestation dans notre monde perceptible actuellement, mais rien n'interdit de penser qu'il puisse y avoir d'autres dimensions qui échappent à notre perception...

C'est quand même étrange d'en avoir peur comme d'un précipice sous nos pieds alors que rien c'est quand même rien c'est-à-dire que ce n'est pas quelque chose puisque c'est rien.

Hihi... c'est tellement vrai que ça me fait rire...

C'est une peur du vide, du noir, de l'absence de quoi que ce soit et peut être aussi de voir surgir des monstres inconnus de cet endroit qu'on ne peut conceptualiser... 

Oui, chacun trouvera de bonnes raisons pour ne pas s'y acheminer...

Le rien inquiète tant qu'on essaie de le saisir (intellectuellement).

Exact, le mot "rien" a été inventé par l'Homme pour assoir sa rationalité...en effet dès qu'il prononce le mot "un", il est obligé de le distinguer de ce qu'il n'est pas...C'est pourquoi tu me vois souvent dénigrer la rationalité, bien que je sois obligé aussi de m'en servir comme outil indispensable à ma manifestation...

Finalement il suffit peut-être de s'asseoir dessus (en zazen bien entendu)... 

Excellente argumentation pour assoir un pti coup de pub pour le Zen...Hihi

Si tu me permets d'en rajouter un peu plus, je dirais que le rien n'existe pas et qu'il s'agit de l'approcher pour en apercevoir la profusion de sa source...