Le reproche que j'aurais à faire, à la notion de "repentir" est son côté très moralisateur, et très culpabilisant qui était sans doute très bien adapté aux sociétés stables du moyen age.
Dans nos société hyper-modernisées et hyper-complexes, le bien et le mal se font à partir d'autres niveaux d'organisation. Le bien et le mal sont devenus endémiques, systémiques, et beaucoup plus diffus.De fait l'individu fait le mal sans le savoir, en allant faire ses courses au super-marché, en conduisant sa voiture qui pollue etc...
On fait le mal sans le vouloir en adhérant par force à un mode de vie, destructif pour l'environnement,
et les générations à venir.On est conscient du mal et on le fait quand même, par faute d'avoir d'autre alternative.A ce niveau là malheureusement ce n'est pas la conscience mais la possibilité d'agir efficacement qui fait défaut. Et de fait la repentance, et la contrition
ne sont d'aucun secours. Cela revient à "Hurler dans le désert"...
Le "repentir" finalement se fonde sur l'individu, sur le soi illusoire, et sa capacité au refoulement.
Il peut-être l'arbre qui cache la forêt.Le Mal est perpétré aux plus au niveaux par les politiciens, par les chefs d'entreprises, dans les banques, par les valeurs de la société moderne qui exacerbent l'esprit de compétition au mépris des individus.Le libéralisme économique fait la promotion de la libre-concurrence, qui n'est rien d'autre qu'une forme de guerre permanente, pour dominer son concurrent.La variable d'ajustement étant l'individu.
.Le bien et le mal se mécanisent, s'automatisent, se font à grande vitesse à coup de rafales d’algorithme mathématiques...
Aujourd'hui des crimes de masse peut être réalisés par un simple Clic de souris.