Bonjour,
il est clair que l'attitude bouddhiste consistant à laisser-passer sans rien garder comme si tout cela n'était que des miasmes expulsés par l'expiration, est de loin la meilleure méthode
oui, mais voilà, tout le monde n'a pas un corps entraîné avec l'attitude filtre à "miasmes" et c'est la contagion...
Besoin d'une sacré
vigilance envers l'adversaire Si donc l'adversaire est la multiplication de miasmes, La rancité (cf. étymologie) étant associée à la vieillesse d'un produit, je dirais qu'à défaut de pouvoir filtrer, peut-être on peut aller à la racine du ressenti comme on va à la racine des mots... cad essayer de se souvenir de la première fois du ressenti.
Ceci dit, j'ai toujours le sang chaud et je n'ai pas perdu mes vieux réflexes qui peuvent me faire démarrer au quart de tour selon la situation, mais le souvenir de la première fois permet parfois d'avoir un certain recul (par le fait d'avoir fait l'effort de s'être souvenu de la première fois) sur les situations suivantes qui pourraient éventuellement se présenter.
Moi, j'ai oublié beaucoup de noms et de visages de camarades de l'école primaire, mais je me souviens très bien de Anne C de B., on était en
8 ème, elle était la
1ère de la classe et la maîtresse m'avait mis à côté d'elle au rang de devant pour que je m'assagisse.
J'ai vite remarqué qu'elle avait mis comme une barricade entre nous surtout pendant les contrôles, alors que je n'avais même pas l'intention de copier sur elle, mais même pendant les leçons, si je voulais savoir comment s'écrivait un mot, aucune aide, j'allais quand même pas lever le doigt à chaque fois pour demander à la maîtresse ! Elle ne prêtait pas sa gomme, ni ses crayons de couleurs, forcément elle avait toujours ses affaires, elle ! elle était parfaite.
Et comme elle ne me parlait jamais, je croyais que j'étais inexistante pour elle. Et bien j'avais tort ! parce que la toute première fois de ma vie où j'ai osé tricher à un contrôle en ouvrant le livre de la leçon sur mes genoux (c'était trop cool, au rang de devant et la maîtresse n'avait rien vu), c'est Anne C de B. qui m'a dénoncée.
Je vous dis pas ce que signifiait un tel acte: "tricher à un contrôle" dans une école de bonnes soeurs sans avoir la particule "de" dans son nom de famille. Mais avoir un
0 et devenir pestiférée aux yeux de la maîtresse, ça, ce n'était pas grave, j'étais habituée, par contre Anne C de B. avait fait un truc qui ne me serait même pas venu à l'idée et tout le peu de bonne volonté que j'avais à l'époque s'est effondré, car il n'était plus question de la considérer parfaite et de la prendre en exemple, parce que si aux yeux de la maîtresse, j'avais la peste, à mes yeux Anne C de B. était une moucharde... Je lui en ai très longtemps voulu et après, c'est moi qui ais monté une barricade invisible et je me foutais complètement de ses buvards neufs qu'elle faisait voleter pour sécher l'encre alors que le mien ressemblait à un confetti...
Bref ! si vous ressentez de la rancoeur et même de la rancune, ça signifie que vous avez un Coeur, c'est bien sûr une partie du Corps très relative, j'ai d'ailleurs appris longtemps plus tard que chez les jésuites l'accusé est puni, alors que chez les maristes, l'accusateur est puni;
ça fait réfléchir...
Et comme tout est lié, même pour ceux qui ne verraient pas le lien, c'est pourquoi en toute logique maintenant, bénie soit Anne B de C. (et aussi la maîtresse de l'époque et tous les regards méprisants des autres petites filles sages) qui me fit donner par la suite, un sens particulier à l'histoire de Pharaon et de Moïse qu'a ouvert la mer Rouge...
Sous une autre forme, mais un peu comme à 1:55
https://youtu.be/8xckDd3NL4k