Bonsoir à Tous,
Pour revenir au sujet posté par Fred qui concerne "sobriété et zen", la sobriété a à faire avec la nourriture et l'alcool, celui qui a une vie sobre, ne mange pas en excès, ni ne bois de l'alcool en excès, voir même n'en boit pas du tout.
L'inverse de Dionysos en somme .
Ainsi sachant que la satiété arrive 20 minutes après le repas, il faut simplement s'arrêter avant d'être repus et manger lentement, car comme le souligne Ancestral, est superflu ce dont nous n'avons pas besoin, c'est une question de bon sens même si tous ne l'avons pas appris ainsi.
Concernant l'alcool, où se trouve le juste milieu, c'est là qu'est le piège, un habitué à l'apéro, ne paraîtra pas ivre au bout du quatrième de verre de vin, mais c'est le temps et son habitude à l'alcool qui l'aura rendu tenace à la distance, de fait
si son esprit semble non chaviré, son corps subit le poison de l'alcool, il ne correspond pas à un besoin physiologique, le corps est déséquilibré.
Je pense que la sobriété n'est plus, dès que systématiquement un verre en appelle un autre, et qu'un verre appelle à la recherche (peut-être inconsciente) d'ivresse, bizarrement c'est entré dans les mœurs, mais il existe des épicuriens doués d'une certaine mesure, et pour lesquels le plaisir n'est pas dans la quantité mais bien dans la qualité, ils gardent un palais affûté et préserve ce dernier.
Mais la voie du juste milieu est délicate dans ce domaine, c'est affaire de chacun.
A partir du moment où une personne entre dans le Dhamma, quels que soient ses défauts et ses qualités, les choses ne demeurent pas figées, elle connaît son chemin, et c'est bien le chemin qui importe, les choses se font et avec de plus en plus de conscience, rien ne sert de se flageller, tout le monde n'est pas bhikkhu, ce qui compte c'est d'avancer, d'avancer vraiment, une personne qui aurait la sensation d'être dans la Voie parce que justement elle se prive de tout ne l'est vraisemblablement pas, car elle souffre de privation, je crois qu'avoir conscience de nos pas, de nos faux pas, est la condition sinequanone de la bonne route à suivre, jusqu'à ce que les choses se fassent naturellement et sans privation, c'est important de savoir pourquoi nous avançons dans cette direction, cela a peut-être à voir avec "l'Effort Juste", justement
En cela la recherche de la sobriété dans le zen n'est pas une recherche mais du zen résulte la sobriété, le tout n'étant pas de se dire je suis sobre parce que c'est une "loi" dans le zen, mais de comprendre le cheminement qui invariablement nous invite à la sobriété.