Pour zenoob avant que j'oublie, une autre référence sur le bouddhisme zen et la psychanalyse qu'il faudra absolument que je lise un de ces jours :
Bouddhisme zen et psychanalyse (Erich Fromm)
Sinon pour en revenir à la discussion, je comprends ce que vous voulez dire, je pense , comme le disais un maitre zen que j'ai rencontré qu'il y a comme une notion de "s'accrocher" aux choses, d'essayer constamment "d’attraper" ceci ou cela, (je ne fais que cela en ce moment!).
en même temps, c'est une question plutôt psychanalytique qui n'a pas directement à voir avec le zen mais je me pose cette question de "manque" de "vide", est ce que tout le monde ressent cela?
je n'en suis pas sûre...
certains psychanalystes expliquent ce manque par rapport à la relation de l'enfant à la mère qui aurait été défaillante, parce que là vous parlez beaucoup de ce manque , ce vide, ce qui voudrait dire dans le bouddhisme que cela concerne tous les êtres, puisque le bouddha avait tout mais n'était pas heureux.
pourtant est ce vraiment cela? ou cela part il du développement de "base" de l'enfant? si un être humain à eut les "bases" dont il avait besoin sera t il dans cette recherche de sens de la vie? de spiritualité? tous les gens que l'on rencontre ne pratiquent pas zazen, n'ont pas forcément "besoin" de faire zazen (mon mari me dit toujours qu'il n'en ressent pas le "besoin").
d'un autre côté, une nonne m'a dit un jour qu'elle avait des raisons de faire zazen au départ, mais que maintenant elle le faisait parce qu'elle était vivante, et que c'était comme respirer.
ce que je comprends dans le fond, mais beaucoup de gens ne vont pas vers cela...
je ne sais pas si mon discours est très clair...
tous les gens ne vont pas vers la spiritualité, mais c'est vrai qu'ils compensent peut être pour certains, avec les choses matérielles...
j'ai aussi connu des gens qui ne pratiquaient pas la méditation , mais se contentaient de vivre avec peu et disaient être heureux.
j'oppose ici beaucoup l'aspect matérialiste avec la spiritualité.
je suis moi même dans une problématique de ce "vide" dont vous parlez depuis très longtemps, (toujours enfait) et cela me questionne car j'ai justement tendance à chercher à "m'accrocher" à "atrapper" tout ce qui passe, et je sais pour quelles raisons je suis comme cela (d'un point de vue psychanalytique), on peut certainement l'expliquer sous différents aspects.
mais finalement est ce que tous les gens qui viennent à la spiritualité n'ont pas cette problématique de manque ? c'est pas moi qui le dit c'est pema chodron! on vient rechercher quelque chose là dedans parce que l'on souffre et que l'on a pas trouvé comment faire avec ses souffrances.
ce qui me fait penser à une discussion avec une amie sur la psychanalyse et la religion, elle m'avait raconté qu'a la base des gens étaient envoyé dans le désert pendant une certaine période pour méditer et ils rencontraient parfois des religieux pour discuter de tout ce qui leur passait par la tête.
il faudrait que je sois sûre de l'histoire exacte, mais finalement c'est très proche, la religion à la base n'était elle pas alors une thérapie pour l'homme? ... j'ai un peu élargis le débat là...