Bonjour à tou(te)s,
54 ans, j'exerce la profession d'infirmier, je vis en Champagne-Ardenne.
Rencontre avec zazen en 1974, à l'occasion d'une conférence de présentation dans une petite MJC de Bourgogne. En fin de soirée, proposition d'une date la semaine suivante, "pour essayer"... Je ferai peut-être un post sur ce premier zazen, premier kyosaku, premier face au mur.
A l'époque, le lieu fixe en dehors de Paris, c'était Soeuvres, à 50 km d'Auxerre, où je vivais. J'y allais des week ends, ou pour de mini sseshins de 3 jours, en vélo, puis en mob' quand j'ai eu l'âge. J'ai fréquenté ce temple sur deux années environ, mes liens se sont effilochés avec le bac puis les études dans une autre ville. J'ai gardé une pratique solitaire plusieurs années; les beaux lieux et les déserts, ou le parquet d'une chambre, m'ont souvent rappelé à la pratique.
Avec l'âge adulte, je me suis enraciné dans un autre type de vie 'spirituelle', déterminé par mon histoire familiale et culturelle. Je n'en renie rien, mais le zen s'est comme réimposé à moi ces trois dernières années. Cette année, j'ai rencontré des problèmes de santé; pas vraiment du type qui rend souple et détaché sur un zafu. C'est, je crois, une nouvelle compréhension de la douleur et de l'instant ressenti qui m'ont ramené aux souvenirs de la pratique de zazen. Je m'y suis remis, seul, depuis quelques mois, sans trop savoir ce que 'vaut' ma pratique. Petite excursion pour voir, à Paris rue de Tolbiac, pour me frotter à une posture 'classique'. J'en suis revenu rasséréné, réalisant que mon assise était, somme toute, zazen. Providentiellement, découverte d'un petit groupe qui pratique chaque semaine à deux pas de chez moi (K. G. Durckheim). J'y deviens assidu.
J'ai été infiniment triste quand j'ai appris la dispersion du groupe du moulin de Soeuvres, en même temps que la disparition de Sensei. Je n'ai jamais souhaité faire le voyage jusqu'à la Gendronnière, par attachement nostalgique à mes souvenirs d'ado je crois.
Aujourd'hui, presque 40 ans plus tard, je suis assez prudent à l'égard des institutions, surtout quand elle deviennent grandes, et suis en recherche d'autre chose. Je compte participer à une journée à Paris, bientôt, dans l'esprit Sôtô.
Je suis ce forum depuis quelques temps, il m'a permis de me repérer dans la géographie du Zen français d'aujourd'hui. Ca m'amuse un peu de revoir des visages connus, à la tête de dojos aux quatre coins du pays; si l'on fait abstraction des schismes et chichis politiques bien humains, c'est peut-être tout simplement ce que Sensei était venu apporter, semer et disperser. La diversité n'est pas un échec ou une divergence négative, c'est la vie.
'Vieux débutant', j'ai en réserve une série de questions, que je serais heureux de partager avec vous, au fur et à mesure.
Merci déjà pour tout ce qui est déposé dans vos posts.
54 ans, j'exerce la profession d'infirmier, je vis en Champagne-Ardenne.
Rencontre avec zazen en 1974, à l'occasion d'une conférence de présentation dans une petite MJC de Bourgogne. En fin de soirée, proposition d'une date la semaine suivante, "pour essayer"... Je ferai peut-être un post sur ce premier zazen, premier kyosaku, premier face au mur.
A l'époque, le lieu fixe en dehors de Paris, c'était Soeuvres, à 50 km d'Auxerre, où je vivais. J'y allais des week ends, ou pour de mini sseshins de 3 jours, en vélo, puis en mob' quand j'ai eu l'âge. J'ai fréquenté ce temple sur deux années environ, mes liens se sont effilochés avec le bac puis les études dans une autre ville. J'ai gardé une pratique solitaire plusieurs années; les beaux lieux et les déserts, ou le parquet d'une chambre, m'ont souvent rappelé à la pratique.
Avec l'âge adulte, je me suis enraciné dans un autre type de vie 'spirituelle', déterminé par mon histoire familiale et culturelle. Je n'en renie rien, mais le zen s'est comme réimposé à moi ces trois dernières années. Cette année, j'ai rencontré des problèmes de santé; pas vraiment du type qui rend souple et détaché sur un zafu. C'est, je crois, une nouvelle compréhension de la douleur et de l'instant ressenti qui m'ont ramené aux souvenirs de la pratique de zazen. Je m'y suis remis, seul, depuis quelques mois, sans trop savoir ce que 'vaut' ma pratique. Petite excursion pour voir, à Paris rue de Tolbiac, pour me frotter à une posture 'classique'. J'en suis revenu rasséréné, réalisant que mon assise était, somme toute, zazen. Providentiellement, découverte d'un petit groupe qui pratique chaque semaine à deux pas de chez moi (K. G. Durckheim). J'y deviens assidu.
J'ai été infiniment triste quand j'ai appris la dispersion du groupe du moulin de Soeuvres, en même temps que la disparition de Sensei. Je n'ai jamais souhaité faire le voyage jusqu'à la Gendronnière, par attachement nostalgique à mes souvenirs d'ado je crois.
Aujourd'hui, presque 40 ans plus tard, je suis assez prudent à l'égard des institutions, surtout quand elle deviennent grandes, et suis en recherche d'autre chose. Je compte participer à une journée à Paris, bientôt, dans l'esprit Sôtô.
Je suis ce forum depuis quelques temps, il m'a permis de me repérer dans la géographie du Zen français d'aujourd'hui. Ca m'amuse un peu de revoir des visages connus, à la tête de dojos aux quatre coins du pays; si l'on fait abstraction des schismes et chichis politiques bien humains, c'est peut-être tout simplement ce que Sensei était venu apporter, semer et disperser. La diversité n'est pas un échec ou une divergence négative, c'est la vie.
'Vieux débutant', j'ai en réserve une série de questions, que je serais heureux de partager avec vous, au fur et à mesure.
Merci déjà pour tout ce qui est déposé dans vos posts.