Bonjour,
La sensation nous accompagne tout au long de notre vie. Lorsqu’elle est saisie pour être déterminée sous une forme expressive, cela débouche sur un sens et révèle une information qui peut être transmise de soi à l’autre ou de soi à soi-même. Ainsi d’inventaires en inventaires, l’apparition du monde sous tel ou tel aspect est déterminée selon des attributs, des spécificités que lui confère la parole et sa faculté à déterminer un message provisoire et lisible qui ne l’était pas encore à son stade de pure sensation.
Ainsi l’attachement à la sensation est aussi attachement à la description du monde qui permet de manière fondamentale que soient fixées toutes les bases du processus par lequel l’individu peut se sentir exister de telle et telle manière, dans le monde, entouré d’objets, frère de, mère de, possédant ceci et cela etc.
Quand elle se fait prédominante au détriment de l’être, ou disons quand la conscience suit de manière compulsive le fil informatif propre aux aspects spécifiés de l’existence, l’existence par cet aspect informatif exige des réponses du même ordre et contraint la conscience à résider en elle, à s’attacher à ces informations qui déterminent que l'individu puisse se sentir tel selon tel et tel critère.
Le zazen dont on dit qu’il est « comme laisser les nuages passer dans le ciel » serait une attitude de passivité au regard de la sensation informée au travers de concepts propres à décrire le monde et la place de l’individu en celui-ci.
Aussi juste que pourrait s’avérer une telle réflexion, chacun comprend clairement qu’elle est aussi d’ordre informatif et donc qu’elle est d’ordre existentiel et ainsi soumise à l’impertinente impermanence qui rend toute description obsolète dès lors précisément qu’on réalise cette caducité des mots à suivre le fil toujours changeant de la sensation. Cette dernière poursuit en effet sa transformation, elle suit son cours de telle sorte qu’une fois saisie, les termes pour le faire finissent par tomber dans le domaine de ce qui ne lui fait plus écho.
Il est sans doute difficile pour la conscience qui se forge tout d’abord chez l’enfant par l’intention de se rendre en tant qu’être humain, conscient de son individualité grâce aux informations qui lui sont transmises, par ce que l’information formelle à d’absolument indispensable pour sa propre construction psychique, de procéder à ce voyage retour où l'information n’est plus considérée par le sens qu’elle transmet à travers les mots comme la seule manière de vivre en conscience. Certes l’information restera toujours indispensable sous cet aspect, mais le zazen enseigne spontanément un détachement susceptible de la trier, cela parce que l'information formelle peut être conscientisée, vue comme ce qu’elle est ; un assemblage provisoire du monde qui peut être abandonné dans son intégralité pour les besoins de l’équilibre psychique.
La sensation nous accompagne tout au long de notre vie. Lorsqu’elle est saisie pour être déterminée sous une forme expressive, cela débouche sur un sens et révèle une information qui peut être transmise de soi à l’autre ou de soi à soi-même. Ainsi d’inventaires en inventaires, l’apparition du monde sous tel ou tel aspect est déterminée selon des attributs, des spécificités que lui confère la parole et sa faculté à déterminer un message provisoire et lisible qui ne l’était pas encore à son stade de pure sensation.
Ainsi l’attachement à la sensation est aussi attachement à la description du monde qui permet de manière fondamentale que soient fixées toutes les bases du processus par lequel l’individu peut se sentir exister de telle et telle manière, dans le monde, entouré d’objets, frère de, mère de, possédant ceci et cela etc.
Quand elle se fait prédominante au détriment de l’être, ou disons quand la conscience suit de manière compulsive le fil informatif propre aux aspects spécifiés de l’existence, l’existence par cet aspect informatif exige des réponses du même ordre et contraint la conscience à résider en elle, à s’attacher à ces informations qui déterminent que l'individu puisse se sentir tel selon tel et tel critère.
Le zazen dont on dit qu’il est « comme laisser les nuages passer dans le ciel » serait une attitude de passivité au regard de la sensation informée au travers de concepts propres à décrire le monde et la place de l’individu en celui-ci.
Aussi juste que pourrait s’avérer une telle réflexion, chacun comprend clairement qu’elle est aussi d’ordre informatif et donc qu’elle est d’ordre existentiel et ainsi soumise à l’impertinente impermanence qui rend toute description obsolète dès lors précisément qu’on réalise cette caducité des mots à suivre le fil toujours changeant de la sensation. Cette dernière poursuit en effet sa transformation, elle suit son cours de telle sorte qu’une fois saisie, les termes pour le faire finissent par tomber dans le domaine de ce qui ne lui fait plus écho.
Il est sans doute difficile pour la conscience qui se forge tout d’abord chez l’enfant par l’intention de se rendre en tant qu’être humain, conscient de son individualité grâce aux informations qui lui sont transmises, par ce que l’information formelle à d’absolument indispensable pour sa propre construction psychique, de procéder à ce voyage retour où l'information n’est plus considérée par le sens qu’elle transmet à travers les mots comme la seule manière de vivre en conscience. Certes l’information restera toujours indispensable sous cet aspect, mais le zazen enseigne spontanément un détachement susceptible de la trier, cela parce que l'information formelle peut être conscientisée, vue comme ce qu’elle est ; un assemblage provisoire du monde qui peut être abandonné dans son intégralité pour les besoins de l’équilibre psychique.