Bonjour,
(et bon anniversaire à esprit du débutant
)
Tenza a écrit:Or, cet acte (ou ce non-acte) tire son origine d'une "décision", d'une "volonté".
Qu'est-ce qui est à l'origine de cette volonté/décision de ne pas se laisser entrainer par ces pensées ? Est-ce une forme de conscience de soi, l'ego... ?
je crois que pour ceux qui font zazen, c'est parce qu'ils ont suivi le conseil de pratiquants plus anciens, mais s'ils ont fait l'acte de suivre ce conseil, c'est peut-être parce que par eux-mêmes ils avaient déjà remarqué (prise de conscience, peut-être résultante de leur karma) qu'il est inutile de se perdre dans un labyrinthe qui est le fait de sa propre construction (Dédale), surtout s'il y a des coins sombres avec un gros taureau prêt à charger qui attend au virage.
S'apercevoir que des "
pensées défilent dans notre tête" est déjà une sorte de conscience, une sorte d'attention ou de vigilance, en tout cas, c'est bien "
le regard tourné vers l'intérieur". Sans être l'Origine, grand O, les pensées sont quand même à l'origine de nos actes ou non-actes, c'est-à-dire de nos créations (ou non) humaines: techniques, artistiques etc. et en ce sens la pensée s'apparente au savoir, à la science, mais les pensées ne sont que des couleurs fondamentales ou composées passant par le prisme de nos émotions "agréables, désagréables ou neutres" donnant le sentiment qui détermine notre jugement (et en quelque sorte notre état de conscience à un instant t) et ainsi l'acte ou non-acte (création) de nos pensées.
A part quelques exceptions inexplicables à un état de conscience t, il est fort probable que nous agissions la plupart du temps sans réelle conscience, mais par impulsions chromatiques.
Donc déjà observer "
le défilement des pensés", c'est observer les forces agissantes (pour ne pas dire karmiques) de la pensée, c'est une sorte de conscience de "notre science", de nos pensées, qui ont certes les belles couleurs d'un arc en ciel et participent selon la météo, à la lumière, mais s'attacher aux infinités de nuances des couleurs, c'est rester dans le labyrinthe et "ne pas s'y attacher", c'est s'en échapper (comme Dédale, surtout que le soleil ou la lumière sont souvent symboles de conscience et que son fils Icare pourrait aussi symboliser le karma de Dédale, auquel Dédale échappe).
En résumé, c'est pas vraiment une réponse à "
l'origine de ne pas se laisser entrainer par ses pensées", c'est plutôt pourquoi il est important de suivre le conseil des "
anciens" (prêtres, moines, bonzes, maîtres) du zen...