@Fred
Il me semble qu’il est difficile de parler de l’ éveil… il s’agit là d’une expérience intime qui d’aucune manière pourrait se décrire, mais qui cependant peut-être comprise par seulement ceux qui l’ ont vécue…
Il est pourtant possible de l’ évoquer de multiples façons, et toutes les religions ont choisi leurs propres mots pour parler de cette chose là.
Luc DUMAS utilise le mot ‘’grâce’’… certes ce mot est inspiré par son éducation et son cheminement catholique, puisqu’il a été ordonné dominicain (charge qu’il a assumée pendant 10 ans) mais sachant qu’il s’est défroqué, pour se libérer de la religion, on peut relativiser ce mot, et y voir une étrange ressemblance avec l’ éveil, la révélation du Soi ou de notre véritable nature…
Il évoque cette idée de grâce comme étant la libération de tous les substituts que nous avons pris pour pallier aux manques de notre éducation qu’auraient dû assumer d’une part notre maman et d’autre part notre papa…(ses videos sur la psychologie en font une succulente description).
En fait cet éveil semblerait être quelque chose de tout à fait naturel, qui devrait se produire pour tous les cheminants dès lors qu’ils s’interrogent… or ça peut se produire progressivement, instantanément, ou pas du tout.
Naturel ?…comme l’ évoque Luc ce serait le clivage de la maturité qu’on devrait avoir au alentours de la quarantaine…or pour certains ça peut arriver bien plus tôt et pour d’autres bien plus tard…il évoque même l’ idée que pour les retardataires ça arrivera forcément à la mort physique, et que son souhait soit que ça arrive le plus tôt possible pour chacun d’entre nous…
ça rejoint bien l’ idée de mourir à soi-même, pour que la renaissance soit. (même métaphore que la vie du Christ).
L’ éveil serait en quelque sorte la naissance de l’ être que nous avons toujours renié puisqu’ intangible… cet être que Luc évoque comme quelque chose de tellement éblouissant que nous lui tournons le dos.
Deshimaru disait que le Zen était de s’intéresser à la racine de toutes les religions, et que tout le reste n’ est que décoration.
Il me semble bien que ce Luc soit Zen, puisqu’il a choisi de se défroquer des décorations, pour tenter de faire des évocations dénuées de toutes intentions qui ne seraient pas intimement les siennes.
Aussi, même si souvent on voit qu’il se sert de multiples citations, on voit bien que c’est son coeur qui parle, et non pas sa prétention de paraitre…bien qu’il n’ hésite pas à suggérer cette éventualité qui lui échapperait…
Fred a écrit:Ce n’est pas pour rien que Dogen nous conseille de ne pas nous considérés comme étant arrivés ; se considérer à mi chemin est plus sage nous dit-il.
haha,
Je dirais: c’est pas parce que les yeux se sont ouverts qu’on peut prétendre comprendre ce qu’ on voit.
Luc dirait: voilà un nouveau regard qui nous soulage de l’ ancien…cependant, Luc évoque souvent l’ idée de ne pas sous-estimer l’ ancien.
L’humilité, ce serait donc un peu comme se trouver en joie de ce que nous réserverait l’avenir.
haha…superbement dit !
Je dirais que même si parfois on peut penser que le ‘’fameux Dieu’’ est immanent, on peut se laisser surprendre par ce que l’ ‘’autre’’ dirait…haha…
Je ris tant il est impossible de vraiment distinguer ce que nous sommes de ce que l’ autre est.
En effet, quand on demande à l’ autre ce qu’il est, il nous décrit ce qu’il a, mais jamais ce qu’il est.