le principal, c'est de comprendre le sens (Matthieu 18.20)kaïkan a écrit:Définition de immiscion par synonymie:
* immixtion (Plus courant)
* ingérence
* intervention
Excusez, ce n'était qu'une émission de synonymes.[/color]
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tangolinos
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Colère et peur
m'enfin je suis qui?- Amateur
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- Message n°26
Re: Colère et peur
Yudo, maître zen- Admin
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- Message n°27
Re: Colère et peur
En plus, je persiste, encore une fois, à mettre en garde contre cette tarte à la crème de l'ego. Parler de l'ego des autres est toujours une forme de tentative de prise de pouvoir. De surcroît, notre ego ("je") est un outil nécessaire à notre fonctionnement quotidien. Aussi importe-t-il de cesser de se préoccuper de celui des autres, et de voir un peu où en est le sien propre.
A cet égard, je rappelle cette catégorisation faite par le Bouddha sur les quatre sortes de personnes.
Les pires, les plus "minables", si j'ose dire, sont celles qui ne s'occupent ni d'elles-mêmes, ni des autres.
Juste au-dessus viennent les personnes qui s'occupent des autres, mais pas d'elles-mêmes.
Encore un peu plus haut, il place les personnes qui, quoiqu'elles ne s'occupent pas des autres, s'occupent d'elles-mêmes.
Enfin, au sommet, les meilleurs, ce sont ceux qui s'occupent et d'eux-mêmes, et des autres.
A cet égard, je rappelle cette catégorisation faite par le Bouddha sur les quatre sortes de personnes.
Les pires, les plus "minables", si j'ose dire, sont celles qui ne s'occupent ni d'elles-mêmes, ni des autres.
Juste au-dessus viennent les personnes qui s'occupent des autres, mais pas d'elles-mêmes.
Encore un peu plus haut, il place les personnes qui, quoiqu'elles ne s'occupent pas des autres, s'occupent d'elles-mêmes.
Enfin, au sommet, les meilleurs, ce sont ceux qui s'occupent et d'eux-mêmes, et des autres.
elorac- Débutant
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- Message n°28
Re: Colère et peur
Yudo, maître zen a écrit:En plus, je persiste, encore une fois, à mettre en garde contre cette tarte à la crème de l'ego. Parler de l'ego des autres est toujours une forme de tentative de prise de pouvoir. De surcroît, notre ego ("je") est un outil nécessaire à notre fonctionnement quotidien. Aussi importe-t-il de cesser de se préoccuper de celui des autres, et de voir un peu où en est le sien propre.
A cet égard, je rappelle cette catégorisation faite par le Bouddha sur les quatre sortes de personnes.
Les pires, les plus "minables", si j'ose dire, sont celles qui ne s'occupent ni d'elles-mêmes, ni des autres.
Juste au-dessus viennent les personnes qui s'occupent des autres, mais pas d'elles-mêmes.
Encore un peu plus haut, il place les personnes qui, quoiqu'elles ne s'occupent pas des autres, s'occupent d'elles-mêmes.
Enfin, au sommet, les meilleurs, ce sont ceux qui s'occupent et d'eux-mêmes, et des autres.
Bonjour Yudo, maître zen,
Mon ignorance, me pousse à vous demander s'il existe une différence entre le "je" et le "moi".
N'est-ce pas la même chose ?
Comment peut-on voir où en est son propre égo ?
La "racine" égo n'est-elle pas quelque chose de négatif : égocentrisme, égoïsme... ?
tangolinos- 無為 - mui -
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- Message n°29
Re: Colère et peur
Intéressant cette classification... ça correspond bien à ma notion de partage...Yudo, maître zen a écrit:A cet égard, je rappelle cette catégorisation faite par le Bouddha sur les quatre sortes de personnes.
1/Les pires, les plus "minables", si j'ose dire, sont celles qui ne s'occupent ni d'elles-mêmes, ni des autres.
2/Juste au-dessus viennent les personnes qui s'occupent des autres, mais pas d'elles-mêmes.
3/Encore un peu plus haut, il place les personnes qui, quoiqu'elles ne s'occupent pas des autres, s'occupent d'elles-mêmes.
4/Enfin, au sommet, les meilleurs, ce sont ceux qui s'occupent et d'eux-mêmes, et des autres.
1/ l'inconscient total
2/ celui qui consciemment donnerait, et qui inconsciemment pourrait bien prendre à son insu.
3/ celui qui consciemment prendrait, et qui inconsciemment pourrait donner à son insu.
4/ celui qui partagerait consciemment, en prenant et en donnant en même temps.
Oui on est bien d'accord, l' usage des mots "je", "moi", "ego",etc... est bien source de confusion... mais alors comment désigner l'identification que prendrait notre vraie nature pour se manifester ?En plus, je persiste, encore une fois, à mettre en garde contre cette tarte à la crème de l'ego.
Il s'en va bien d' arriver à distinguer ce qui de nous est à conserver, et, ce qui est à nettoyer.
Il est vrai que parler de l'ego de l'autre sans parler du sien peut être douteux... mais faut-il s'abstenir d'en parler ?... je ne pense pas que cela soit "toujours" une tentative de prise de pouvoir...Parler de l'ego des autres est toujours une forme de tentative de prise de pouvoir.
Si nous partageons des points de vues, pourquoi y aurait-il des sujets tabous? la vision de l'autre qui correspondrait à la notre, serait une reconnaissance très constructive, pourquoi s'en passer ?De surcroît, notre ego ("je") est un outil nécessaire à notre fonctionnement quotidien. Aussi importe-t-il de cesser de se préoccuper de celui des autres, et de voir un peu où en est le sien propre.
Encore merci, Maître Yudo, pour ce partage de points de vues....
shikantaza- Amateur
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- Message n°30
Re: Colère et peur
Puisque le titre de ce fil est la gestion de la colère la question se pose : pourquoi vouloir gérer ? Quelle peur sous-jacente nous pousse à vouloir gérer nos émotions ?
Pourquoi une émotion telle que la colère est-elle vécue comme un danger ?
Plus vous allez chercher à "gérer", plus vous aller créer un conflit, une disharmonie, et renforcer une image fausse de vous même.
Accueillir l'émotion qu'elle soit colère ou pas, être à son écoute sans désir d'intervenir.
Si on écoute vraiment la colère en nous sans intervention, cette colère va nous enseigner.
C'est une sorte d'énergie qu'il convient d'écouter, de ressentir en tant que vibration en soi.
Si vous lui accordez un espace de vie elle ne se retournera pas contre vous, mais se résorbera naturellement. Et vous vous resterez en harmonie profonde avec la vie.
Vous avez ce problème de colère justement parce que vous cherchez à obtenir quelque chose, à vouloir modifier quelque chose.
Et plus vous chercherez à entretenir la dualité colère/non-colère, plus celle ci reviendra.
S'abandonner c'est relâcher totalement le corps, les émotions et la pensée dans la présence frémissante à l'instant,
que cette présence soit colérique ou pas.
Pourquoi une émotion telle que la colère est-elle vécue comme un danger ?
Plus vous allez chercher à "gérer", plus vous aller créer un conflit, une disharmonie, et renforcer une image fausse de vous même.
Accueillir l'émotion qu'elle soit colère ou pas, être à son écoute sans désir d'intervenir.
Si on écoute vraiment la colère en nous sans intervention, cette colère va nous enseigner.
C'est une sorte d'énergie qu'il convient d'écouter, de ressentir en tant que vibration en soi.
Si vous lui accordez un espace de vie elle ne se retournera pas contre vous, mais se résorbera naturellement. Et vous vous resterez en harmonie profonde avec la vie.
Vous avez ce problème de colère justement parce que vous cherchez à obtenir quelque chose, à vouloir modifier quelque chose.
Et plus vous chercherez à entretenir la dualité colère/non-colère, plus celle ci reviendra.
S'abandonner c'est relâcher totalement le corps, les émotions et la pensée dans la présence frémissante à l'instant,
que cette présence soit colérique ou pas.
elorac- Débutant
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- Message n°31
Re: Colère et peur
tangolinos a écrit:Je dirais que quand l'acte est altruiste, l'ego serait effacé pour laisser s'exprimer notre vraie nature... mais pour que notre ego puisse renouveler son effacement il ait besoin de reconnaissance... oui, un simple sourire suffit, pour que les vraies natures se reconnaissent, et que les ego acceptent à nouveau de s'effacer...elorac a écrit:
"... disons que je considère que l'altruisme pourrait bien être une illusion. Ce serait un peu comme si celui qui donnerait, gagnerait des points d'une autre substance...".
Lorsque je fais ou donne quelque chose je le fais toujours de bon coeur sans en attendre de contrepartie.
Je pense qu'il est nécessaire d'agir avec désintéressement auquel cas le geste ou la parole perd son sens initial.
Mais qu'en est-il de la reconnaissance ? N'est-il pas humain d'avoir besoin d'être reconnu de temps à autre ?
Je ne "parle" pas de la reconnaissance qui flatte nos égos mais de celle qui signifierait juste un merci muet, un sourire.
Reconnaître l'autre n'est ce pas le considérer avec respect ? N'est-ce pas ce que nos parents nous ont enseigné et que nous inculquons aussi à nos enfants ? Suis-je dans l'erreur ?
Si votre compagnon vous dit "c'est ma mère", alors vous devez dire "c'est ma belle mère"... telle est la réalité... ce n'est pas en détournant votre regard que vous franchirez l' obstacle."... Et pourtant n'est-ce pas la réalité ? Et votre compagnon ne souffre t'il pas de cette absence de considération ?".
Au risque de vous paraître bornée, ce n'est pas une réalité. Mon compagnon et moi ne sommes pas mariés. Vous pourriez m'écrire que je joue sur les mots, que cela ne change pas grand chose et vous auriez raison. Cependant, j'avoue qu'en réfléchissant ce week-end j'ai découvert qu'il était important pour moi de ne pas être "associée" à la mère de mon compagnon. Non pas que je me sente supérieure à elle ou à qui que ce soit, mais simplement par sa façon d'être.
Bien sûr que la situation fait souffrir mon compagnon. Il est désolé que sa mère soit aussi vindicative à mon égard, il comprend aussi mon retrait vis-à-vis d'elle. Il est lui-même excédé par ses remarques acerbes, mais il répond : "c'est ma mère".
Je pourrais faire à nouveau un effort afin d'arranger les choses mais je sais au fond de moi que ce serait pure hypocrisie de ma part... ça je ne sais pas faire.
Suis-je égoïste pour autant ?
merci pour votre merci... nos vraies natures se reconnaissent..."... il me semble de plus en plus, qu'on ne vive pas les choses par hasard..."
Il y a bien longtemps que j'ai compris à mon humble échelle que le hasard n'existait pas. L'existence se charge de poser sur nos chemins des épreuves que nous devons dépasser afin d'en tirer ce que je nomme "des leçons de vie". Nous pouvons les contourner néanmoins à un moment ou à un autre elles ressurgiront, mieux vaut y faire face.
Je suis consciente que mon comportement actuel ne m'aide pas. Peut-être me faut-il plus de recul ?
Quoiqu'il en soit, merci Tangolinos de partager avec moi vos réflexions. Même si pour l'instant ma position reste inflexible elles ne sont pas vaines. Elles me permettent de réfléchir et de m'aider à trouver la clé qui m'aidera à voir la situation différemment un jour prochain.
Ne dit-on pas que c'est en forgeant que l'on devient forgeron ?
continuez à prendre du recul et à forger... et n'oubliez pas que si votre "belle-mère est là", c'est que c'est utile pour votre chemin... Plus la racine sera profonde, et, plus l'arbre sera grand...
Bonjour Tangolinos,
Je ne sais si ce sont vos mots ou la sérénité que vous dégagez, quoiqu'il en soit je me sens apaisée.
Vos réponses font leur chemin dans mon esprit, doucement mais sûrement.
Je n'oublierai pas de ne pas oublier...
Sourire "muet"
tangolinos- 無為 - mui -
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- Message n°32
Re: Colère et peur
elorac
façon courtoise, je vous dirais: "Tout le plaisir est pour moi"
façon égoïste, je vous dirais: "je suis heureux d'être parvenu à une relation sympa"
façon altruiste,... "je suis très heureux pour vous"
façon partage...."tout le monde est content"
façon zen... "nos vraies natures se reconnaissent"
En conclusion, aucune de ces façons ne me choque.
à vous de choisir.
Ps: n'oubliez pas la voie.
façon courtoise, je vous dirais: "Tout le plaisir est pour moi"
façon égoïste, je vous dirais: "je suis heureux d'être parvenu à une relation sympa"
façon altruiste,... "je suis très heureux pour vous"
façon partage...."tout le monde est content"
façon zen... "nos vraies natures se reconnaissent"
En conclusion, aucune de ces façons ne me choque.
à vous de choisir.
Ps: n'oubliez pas la voie.
elorac- Débutant
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Humeur : apaisée...
Date d'inscription : 24/02/2011
- Message n°33
Re: Colère et peur
tangolinos a écrit:elorac
façon courtoise, je vous dirais: "Tout le plaisir est pour moi"
façon égoïste, je vous dirais: "je suis heureux d'être parvenu à une relation sympa"
façon altruiste,... "je suis très heureux pour vous"
façon partage...."tout le monde est content"
façon zen... "nos vraies natures se reconnaissent"
En conclusion, aucune de ces façons ne me choque.
à vous de choisir.
Ps: n'oubliez pas la voie.
Tangolinos,
Je pense (mais je ne suis pas toujours !) que toutes ces façons sont liées :
façon courtoise : la courtoisie est à mon sens indispensable bien qu'elle tende à disparaître de nos jours. Je l'apparenterais au respect, à la compréhension. Le plaisir est partagé.
façon égoïste : étrangement je l'associerais à réciprocité. Je suis ravie de vous avoir trouvé dans les abîmes du cyber espace.
façon altruiste : je suis heureuse que vous m'aidiez à comprendre.
façon partage : provoque des rencontres que peut-être nous n'aurions pas été amenés à vivre dans d'autres circonstances. Je suis toutefois persuadée que les personnes qui sont posées sur nos chemins ne le sont pas par hasard, puisqu'il n'existe pas. L'échange nous permet d'évoluer.
façon zen : celle-ci est encore obscure pour moi... J'aimerai en saisir le sens toute seule. Cependant, mon statut "d'embryon" dans l'univers qui est le vôtre ne "facilite" pas ma réflexion (la facilité n'étant pas ce que je recherche dans notre échange). Auriez-vous une direction à m'indiquer ?
Je terminerais pour l'instant en vous écrivant ceci : je ne fais pas de choix. Chaque façons étant pour moi complémentaires.
elorac.
P.S. : la voie est elle synonyme de chemin ?
tangolinos- 無為 - mui -
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- Message n°34
Re: Colère et peur
Le zen donne une indication essentielle, celle de s'arrêter et d'ouvrir sa conscience. Cela pourrait se résumer à "Assieds-toi"... et regardes en toi ce qui se passe.elorac a écrit:
façon zen : celle-ci est encore obscure pour moi... J'aimerai en saisir le sens toute seule. Cependant, mon statut "d'embryon" dans l'univers qui est le vôtre ne "facilite" pas ma réflexion (la facilité n'étant pas ce que je recherche dans notre échange). Auriez-vous une direction à m'indiquer ?
Le sens ?
La connaissance de notre origine comme de notre finalité ne nous est pas accessible... Par contre nous pouvons ressentir à l'intérieur de nous-même que nous soyons sur un chemin...
Si je devais vous indiquer une direction, ce serait de porter, en continu, votre attention sur votre chemin et d'en décoder les signes qu'il vous donnerait.
Bien sur que c'est à vous d'en trouver le sens, votre chemin n'est pas le mien, alors que paradoxalement ils soient tous les mêmes.
Ce serait comme si la voie unique intangible et permanente, se manifestait dans chacun des chemins multiples tangibles et impermanents.
Bonne réponse, vous remarquerez que vous pouvez changer d'identification pour aborder chaque réponse. La prise de conscience de cette fluctuation d'identifications est fondamentale.Je terminerais pour l'instant en vous écrivant ceci : je ne fais pas de choix. Chaque façons étant pour moi complémentaires.
Voie, chemin ?.... disons que le chemin est celui que nous pratiquons, avec tous ses cahots, et les expériences qu'il nous obligerait à traverser... la voie en serait sa perfection, là où le chemin deviendrait une autoroute, là où il n' y aurait plus de cahots.P.S. : la voie est elle synonyme de chemin ?
Ainsi notre attention doit se porter sur la voie que doit devenir le chemin.
Ps: n'oubliez pas de remercier votre belle-mère, de vous avoir obligée à porter votre attention sur votre chemin.