par shikantaza Lun 28 Mar 2011 - 14:44
Oh ! Gi-ni ni vient de me ressusciter ! Alléluia !
Mais que puis-dire ? Et y a t il quelque chose de pertinent à dire, à raconter ?
Et pourquoi raconter ?
Ma tentative c'est soldée involontairement par trois séances de neuf heures chacune.
Pourquoi ? Je n'en sais rien.
Il ne s'agit pas d'exploit mais d'expérience.
Comme on le sait on passe par une quantité de sensations qui vont et viennent et qu'il serait fort long de raconter ici.
Pratiquer intensément ainsi, c'est ouvrir tout grand le livre intérieur, c'est laisser surgir le fond du fond de soi, avec toutes les surprises à la clé.
C'est l'odyssée d'Homère, temps calme puis tempêtes. C'est affronter sa vérité, succession d'émerveillements et d'épouvantes.
Ce que je retiens ce n'est pas la vision angoissante d'un rat qui voulait me bouffer, ni même celle, passagère aussi, d'une sorte d'amour universel qui m'a submergé, ce que je retiens c'est (à la seconde tentative) une impression gigantesque de vide. Un vide affolant. Un vidage de toute substance, une sorte de non sens total. Ne restait que comme un squelette dépouillé de tout, là, assis, privé de consubstantialité. La mort...
Ne vous attardez pas sur le vide qui est une impasse conseillent les Tantrikas, et il ont raison.
Je vais encore me faire des amis en déclarant que le Zen pour moi c'est fini.
J'ai l'amertume d'être passé à côté de quelque chose car je me suis laissé enfermer par la posture, laissé enfermer par le concept Zen qui m'apparaît comme réducteur, m'ayant empêché de Danser.
A un moment j'ai senti mon corps, mon système nerveux comme ayant envie de danser, de célébrer quelque chose et j'ai malheureusement réprimé cette spontanéité
Je n'irai pas plus loin car je vais encore me faire engueuler de ne pas avoir poster ceci plutôt sur Nangpa.
Bonne journée.
Ps: je ne veux décourager personne. Si un débutant venait me voir en me disant Zazen est profitable ? Je n'aurais de cesse que de lui dire oui. Comprenne qui pourra.