Codes, savoir vivre au Japon

Le salut (o-jigi) est probablement l'attribut de l'étiquette japonaise qui est le plus connu hors des frontières du Japon (le o est honorifique mais ne peut pas être enlevé pour ce mot). Il est considéré comme extrêmement important au Japon, et bien que les enfants commencent à apprendre le salut à un très jeune âge, son importance est telle que les sociétés font habituellement suivre à leurs salariés des entrainements pour saluer correctement. Les saluts simples sont exécutés avec le dos droit et les mains sur les côtés (pour les garçons et les hommes) ou plaquées sur les genoux (pour les filles et les femmes), le regard baissé. C'est un mouvement qui part de la taille. Généralement, plus il est long et bas, plus l'émotion et le respect exprimés sont grands.




Article : Politesse dans la culture japonaise Wiki

Rassurez-moi: il ne faut pas être japonais pour être zen?...

Bonjour,



Taille, caractère, couleur de peau, nationalité, femme, homme etc. Tout le monde peut pratiquer

Petites réactions sur le code japonais (pour rire)


Toujours donner et recevoir les choses à deux mains.

- ça fait plus respectueux que de saisir négligemment.

Ne pas tenir la porte aux personnes derrière vous.

- ça c'est pas très gentil de leur laisser la porte sur le nez.

Ne jamais fixer les gens dans les yeux dans la rue.

- A moins qu'on doive demander son chemin ?

Ne jamais planter ses baguettes dans le riz : rituel en hommage aux morts.

- En France ne pas planter sa fourchette dans le steak du voisin. 

Ne jamais pointer quelqu’un avec ses baguettes : signe de menace.

- C'est évident c'est comme pointer du doigt.

Ne pas répondre aux salutations des commerçants.

- Surtout si on n'a plus de sous. 

Ne pas ouvrir un cadeau devant l’offrant.

- Pour éviter de montrer sa déception. 

Fred a écrit:Taille, caractère, couleur de peau, nationalité, femme, homme etc. Tout le monde peut pratiquer

Pratiquer quoi?
Le zen... ça je le sais...
Mais pratiquer l'étiquette et le code japonais qu'est-ce que ça a à voir avec le zen?

Comme approche, je te ferai part du résultat des recherches que j'ai faite grâce à ta question :

On peut découvrir que par exemple, la politesse est l'une des valeurs fondamentales véhiculées par le Bushidō

On peut apprendre également que :

La plus grande influence sur le code du samouraï (Bushidô) fut l'introduction du bouddhisme zen durant la période Kamakura (1192-1333), laquelle devint le fondement principal de la philosophie du Bushido.
http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm

La politesse, le savoir vivre, semblent être tenues en très haute estime au japon, au point que cela fît dire à Roland Barthe la chose suivante :

« si je dis là-bas que la politesse est une religion, je fais entendre qu'il y a en elle quelque chose de sacré ; l'expression doit être dévoyée de façon à suggérer que la religion n'est là-bas qu'une politesse, ou mieux encore : que la religion a été remplacée par la politesse. »

En regardant à droite et à gauche sur la toile, on comprend donc que cette recherche d'harmonie, de sérénité et de rigueur propre à cette culture, se décline sous de nombreux éléments, dont le zen est un pilier. Il ne semble pas faire de doute que ce pilier ait été déterminant dans l'inscription de bon nombre de codes de conduites et de règles de savoir vivre.

Mais cela demande sans aucun doute de plus amples approfondissements.   

Fred a écrit:Il ne semble pas faire de doute que ce pilier ait été déterminant dans l'inscription de bon nombre de codes de conduites et de règles de savoir vivre.

Que le zen ait nourri la culture japonaise ça ne fait pas de doute, mais il a nourri aussi la culture chinoise (tchan), et toutes les cultures par où il est passé depuis qu'il est né en Inde (Mahakashyapa). Est-ce pour cela qu'il faut se nourrir nous de culture japonaise, chinoise, vietnamienne (zen vietnamien), etc...
Il ne me semble pas du tout. (Il n'est pas requis de boire le thé à la japonaise, de faire des bouquets de fleurs à la japonaise, de tirer à l'arc à la japonaise, d'adopter un savoir vivre à la japonaise, pour être zen...)
Tu confonds exotisme et zen...

Lulu a écrit:(Il n'est pas requis de boire le thé à la japonaise, de faire des bouquets de fleurs à la japonaise, de tirer à l'arc à la japonaise, etc, etc... pour être zen...)

Tout à fait.

Edit (Etre zen, je ne sais pas trop ce que tu entends par là en fait)

Lulu a écrit:Tu confonds exotisme et spiritualité...

En fait, de ma part c'est une certaine forme de curiosité oui.
Mais je dirais également que l'aspect du zen revêtant cette forme de rigueur dont il est question dans ce sujet, est celle qui me manque le plus. J'ai cette faculté à partir facilement dans les sphères éthériques, et ce sujet m'aide peut-être à garder les pieds sur terre, en montrant le côté pragmatique des choses.

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(modérateur zanshin   )

 Un chapitre du Shôbôgenzô s’intitule  Jûundôshiki, "Règles pour la seconde salle des nuages", 1239.

(À l’occasion de l’étendue du temple Kôshô Hôrinji) , Dogen rédige un volume intitulé Jûundôshiki ("Règles pour la salle supplémentaire des nuages", 1239). À sa lecture, on pressent que les mœurs monastiques devaient être bien dissolus puisque Dôgen se sent obligé dans ce livret de préciser que les moines ne peuvent y entrer, par exemple, s’ils sont ivres. (ci-contre, l'entrée actuelle du Kôshôji à Uji, près de Kyôto)
Ce projet architectural s'inscrivait dans un projet plus vaste que de simplement reproduire le plan d’un monastère chinois. Il s'agissait d'introduire les règles monastiques zen alors inconnues au Japon. Un monastère est une micro-société avec sa vie propre, sa hiérarchie, ses fonctions et ses usages. Dès cette époque, il commence à rédiger plusieurs ouvrages sur les comportements, même les plus triviaux, qui régissent une communauté zen. Au printemps 1237, il rédige ses "Instructions au cuisinier" (Tenzo kyôkun). À l'automne 1239, il délivre un discours qui sera inclus dans son Shôbôgenzô sous le titre de Senjô ("La purification"). Il y explique le comportement traditionnel aux toilettes, comment enlever sa robe, changer de chaussures, déféquer, utiliser du papier ou une spatule et se laver.

http://www.zen-occidental.net/dogen/dogen-biographie7.html

Fred a écrit:Edit (Etre zen, je ne sais pas trop ce que tu entends par là en fait)

Etre zen c'est vivre au présent.

(Pour faire court...:-)

Oui je comprends.

Justement, on peut retrouver dans l'application à agir de manière concentrée dans le but d'exécuter les tâches quotidiennes ou de se comporter avec les autres, une volonté d'investir consciemment notre présent si je puis dire. La politesse, qui est en quelque sorte une manière de protéger l'autre et soi même, est une façon de toujours prendre en compte ce qu'exige la situation, le présent.

Fred a écrit:La politesse, qui est en quelque sorte une manière de protéger l'autre et soi même, est une façon de toujours prendre en compte ce qu'exige la situation, le présent.

A condition qu'elle ne soi pas pure forme, pur apparat, pur code...
La politesse c'est ambigue. Elle peut être vraie et venir du cœur ou d'un respect sincère comme elle peut être simple convention (un salaud peut être très poli...)

Pure comment ?

On est pas obligé d'aimer l'autre, de le trouver intelligent, de le trouver à notre goût. On peut pourquoi pas trouver qu'il se comporte comme un con...Mais, on le respecte en tant que personne, individu, c'est presque impersonnel, donc c'est l'expression du respect que l'on se voue à soi même autant qu'à l'autre, au delà des qualités, des sentiments, émotions etc... Enfin c'est une vision.  

Fred a écrit:Pure comment ?

Pur comme simple. Simple forme, simple apparat, simple code.

Fred a écrit:On est pas obligé d'aimer l'autre, de le trouver intelligent, de le trouver à notre goût. On peut pourquoi pas trouver qu'il se comporte comme un con...Mais, on le respecte en tant que personne, individu, c'est presque impersonnel, donc c'est l'expression du respect que l'on se voue à soi même autant qu'à l'autre, au delà des qualités, des sentiments, émotions etc...

C'est donc bien sous cet angle que c'est une simple convention. ça aide à la vie sociale mais ça on l'a dans toutes les sociétés.

L'attention est le maître mot dans le zen il me semble.
Quand je pense à la culture du Japon traditionnel, ce qui me vient à l'esprit, c'est la précision des gestes, de l'exécution, aussi bien celle des grands samouraïs qui est vantée dans toutes les légendes, que celle des Geishas.
On parle de la légendaire propreté des intérieurs. On parle de dépouillement, un simple bouquet de fleur suffisant à orner une pièce. Bref, cette culture s'est vraiment imprégnée de cette nécessité d'être présent dans chaque geste comme tu le disais, et il semblerait que le zen n'y soit pas pour rien.

Bon d'ailleurs, je vais aller faire la vaisselle, car il m'en reste d'hier soir. Si j'étais un peu plus discipliné mon zen ne se limiterait pas à simplement m'asseoir. Je vois que j'ai pas mal de progrès à faire à ce niveau là.

Fred a écrit:L'attention est le maître mot dans le zen il me semble.
Quand je pense à la culture du Japon traditionnel, ce qui me vient à l'esprit, c'est la précision des gestes, de l'exécution, aussi bien celle des grands samouraïs qui est vantée dans toutes les légendes, que celle des Geishas.
On parle de la légendaire propreté des intérieurs. On parle de dépouillement, un simple bouquet de fleur suffisant à orner une pièce. Bref, cette culture s'est vraiment imprégnée de cette nécessité d'être présent dans chaque geste comme tu le disais, et il semblerait que le zen n'y soit pas pour rien.

Ben oui mais cela on l'a dit. C'est pas parce que le zen n'y est pas pour rien dans la culture japonaise qu'il faut pratiquer la culture japonaise pour être zen. On va pas (ou on a pas à) copier les samouraïs ou les Geishas pour s'ouvrir au zen.

L'attention du zen on peut l'avoir dans la préparation d'une bonne frites/moules...

Personne ne dit le contraire Lulu, personne ne dit qu'il faut pratiquer la culture japonaise. Cela dit pour certaine choses elle peut être très inspirante. Quand on connaît l'influence du zen sur cette culture, s'intéresser à cette culture ne me semble pas dénué de sens quand on est intéressé par le zen.

Fred a écrit:Personne ne dit le contraire Lulu, personne ne dit qu'il faut pratiquer la culture japonaise.

Vu la section dans laquelle est posté ton sujet, je m'interroge...

Hé bien sois rassuré.

Lulu a écrit:Rassurez-moi: il ne faut pas être japonais pour être zen?...

https://zen-et-nous.1fr1.net/t1444-codes-savoir-vivre-au-japon#25441

La réponse est NON.

PS : Mais je peux me tromper... Une petite frite ?  

Fred a écrit:Hé bien sois rassuré.

Lulu a écrit:Rassurez-moi: il ne faut pas être japonais pour être zen?...

https://zen-et-nous.1fr1.net/t1444-codes-savoir-vivre-au-japon#25441

La réponse est NON.  

Alors l'étiquette et le code japonais n'ont rien à voir avec dans la pratique du zen.

 

Pour moi c'est une Chimay avec les frites!

 

Eh bien à la tienne.  

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Au Japon, l’hygiène n’est pas un mot vain. Réellement, en toute objectivité, il sera difficile de trouver un autre pays aussi propre dans le monde.

Dans ses moindres gestes, la propreté (seiketsu) est pour les japonais une notion essentielle, presque obsessive.

Il faut dire que, dès le plus jeune âge, l’éducation met un accent très prononcé sur l’hygiène, en responsabilisant les enfants. Ainsi, aucun personnel d’entretien n’est présent dans les écoles : c’est la tâche des étudiants de nettoyer, chacun se voyant assigner une tâche particulière à une horaire précise, de façon cyclique, après les cours.
Il est vrai qu’à partir du moment que l’on comprend par la pratique ce que peut représenter un tel travail, il devient difficile de ne pas montrer plus de considération envers son hygiène. Cette éducation, soji, a le mérite de faire connaître quels gestes se cachent derrière le non respect de l’hygienne.

Suite de l'article : http://www.nippon.fr/fr/archives/908



Non ce n'est pas un zendo, c'est la gare de Kyoto