Et est-ce qu'il y a de grandes différences entre le Rinzaï et le Soto? (je ne connais que sous les noms japonais).
Merci d'avance.
matteo_ricci a écrit:Ceci est sans doute une question vaste, mais est-ce que chaque école Zen, selon les pays, trouvent toujours ses origines des écoles chinoises?
Et est-ce qu'il y a de grandes différences entre le Rinzaï et le Soto? (je ne connais que sous les noms japonais).
Merci d'avance.
Ichiro a écrit:Bonsoir
L’école sôtô est la méditation sans objet, Rinzaï a réintroduit les kôan
Yudo a écrit:Ce qui est contesté dans l'école de Dôgen, c'est de mélanger Zazen et l'étude des kôans. c'est tout.
Le Soutra de la Porte du Ch'an déclare : "Si vos recherches se poursuivent en direction de l'aspect extérieur, vous ne pourrez pas réaliser l'Éveil, même si vous y passez un temps infini ; si votre contemplation est dirigée vers l'intérieur, vous réaliserez l'Éveil à peu près sur l'instant."
Extrait de L'éveil subit, Houei-hai. (Ekaï)
Recherche Google : écoles zen au japon.matteo_ricci a écrit:Et l'école Obaku? Est-ce qu'elles sont toutes bien représentés en France ou en Belgique?
matteo_ricci a écrit:Et l'école Obaku? Est-ce qu'elles sont toutes bien représentés en France ou en Belgique?
普化宗尺八
L'ordre Fuke était une branche du bouddhisme Zen tout comme l' école Rinzai.
Avec l'arrivée au pouvoir du gouvernement des Tokugawa (naissance de l'ère Edo), le contrôle des moines bouddhistes devint une question épineuse qu'il fallait résoudre rapidement afin d'imposer et maintenir l'ordre et la sécurité; il faut rappeller que les moines de l'époque ne s'adonnaient pas qu'à la méditation et l'étude des préceptes.
Certains ordres étaient plus craints que respectés par le peuple et le gouvernement pour la terreur qu'ils faisaient régner (dans les faits, il s'agissait pour le gouvernement de contrôler des ordres religieux puissants qui souhaitaient préserver leur indépendance, ce qui est en contradiction avec toute politique dictatoriale).
Il faut aussi rappeller que l'arrivée au pouvoir des Tokugawa s'était fait au prix de nombreux sacrifices, et qu'un grand nombre de Samurai suite à la défaite de leur clan devenaient des Rônin, des Samurai errants par la force des choses. Afin de contrôler cette masse de Rônin succeptibles de chercher à assouvir leur vengeance et sauver l'honneur de leur clan défait, il était opportun pour le gouvernement de mobiliser ces énergies positivement.
Sous le dictate du gouvernement Tokugawa, les moines Komusô furent donc regroupés autour de Temples permettant de les contrôler plus facilement. C'est autour de cet ordre exclusivement constitué de membres issus de la classe noble des guerriers - les Samurai - que nacquit officiellement l'ordre de la secte bouddhiste Zen Fuke-shû.
Ces moines-guerriers appellés Komusô (虚無僧 moines du vide) sont connus pour leur chapeau de roseau cachant leur visage.
Durant l'ère Edo, les moines Komusô jouèrent un rôle important dans le maintien de l'ordre établit par le Shogunat des Tokugawa visant à maintenir la paix et déjouer les intrigues politiques. Cette stabilité politique interne permit de préserver une paix durable pendant 265 ans.
En échange de services rendus au gouvernement, les Komusô étaient libres de passer sans entrave les différents points de contrôle placés ça et là, et avaient de nombreux privilèges dont le droit entre autre au port du poignard.
A la fin du shogunat de l'ère Edo, on vit apparaitre un certain nombre d'imposteurs n'appartenant pas à la classe des Samurai revétir l'habit de Komusô ; certains pour survivre grace à la flûte, d'autres pour fuir et se cacher (les Komusô portaient un chapeau de roseau cachant leur visage) des autorités. Ces pseudo-moines n'étant pas familliers aux pièces classiques, jouaient des airs populaires n'ayant rien à voir avec les pièces classiques dont le but était la méditation.
Avec la révolution Meiji (1868), l'ordre Fuke fut demantelé et interdit en 1871 par le nouveau régime en place en raison de son implication et son rôle actif dans le gouvernement précédent des Tokugawa.