hikari a écrit:En ce qui concerne mon art martial "l'aïkido" voici ce que disait maïtre OSAWA moine zen et disciple direct du fondateur de l'aïkido: MORIHEI UESHIBA.
Voici un extrait de mon livre:J’ai aussi recherché s’il y avait un lien entre l’aïkido et le zen et j’ai trouvé dans un livre : « Etiquette et Transmission » aux édition du Soleil Levant de maître TAMURA, (mon maître d’aïkido), dans la préface de celui-ci un article de OSAWA KISABURO sensei qui explique qu’il pratique le SOTO-ZEN étant un disciple de SAWAKI KÖDÖ ROSHI, (le maître de DESHIMARU ROSHI). Voici ce qu’il dit :
le zen n’est pas la poursuite du satori, de l’illumination… c’est s’asseoir tout simplement, être clair et limpide comme un miroir qui réfléchit tous les aspects du monde sans rien chercher à retenir ni à garder par devers soi. Plus pur est le
miroir, moins il y a d’attachements, C’est le concept MUSHOTOKU* central au SOTO-ZEN. Quand le miroir n’est pas parfaitement limpide, il transforme le monde qu’il reçoit.
De même, dans notre esprit la moindre trace d’ego s’attache au monde et cherche à s’en saisir pour le faire sien et le figer. Je cherche à pratiquer l’aïkido sans attachement, comme le miroir. L’attachement fait naître l’esprit combatif ; or l’aïkido est une recherche de la liberté véritable,
recherche qui se fait en pétrissant le corps comme un bon boulanger pétrit son pain et non une méthode de destruction. Dans l’aïkido il y a la liberté du miroir.
Voir mon blog: http://zen-aikido-haikus.over-blog.com/
Bonjour Hikari,
Je réagis à ta citation car il est question de l'origine du Soto.
Voici un Extrait de "Vrai Zen " Taisen Deshimaru :
Les deux derniers versets se réfèrent au poème de
Chen Sieou et au poème de Houei neng (Eno-le maître de Yoka), ces deux disciples du cinquième patriarche ; le premier, érudit, savant, espérait la succession du patriarche, le deuxième illettré, pilait le riz à la cuisine.
Voici le poème de Chen Sieou :
« Le corps est l’arbre de la Bodhi
Le cœur est comme un miroir brillant
Sans cesse nous les époussetons et essuyons
Afin de ne pas y laisser s’attacher la poussière. »
Houei Neng (Eno) fit écrire :
« Il n’y a pas d’arbre de la Bodhi
Ni de miroir brillant
Puisqu’intrinsèquement tout est vide
Où la poussière pourrait-elle se déposer ? »
Ce fut Eno qui reçut le dharma du cinquième patriarche et devint le sixième patriarche, maître de Yoka. [ Chen Sieou devint la branche Rinzaï. (nd Kaïkan) ]
Il n’y a donc pas à essuyer la poussière, à enlever les souillures, mais par
Shikan taza, à connaître qu’il n’y a ni miroir ni poussière et qu’intrinsèquement toutes choses sont vides ; immédiatement, soudainement, nous obtenons l’esprit de Bouddha,
ton zen ou
ton go, satori de l’esprit immédiat, alors que Chen Sieou veut l’obtenir par un travail continu.
Ton zen est essentiel, voie abrupte et non voie progressive. Si nous doutons, à cet instant même nous devons surmonter notre doute, à cet instant même faire za-zen.