http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article22732&lang=fr
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J' ai réécrit la réponse de Houei-Neng. Dans ce petit texte elle m'a semblé imprécise et je l'ai donc rectifiée.Extrait de : http://www.tao-yin.com/philosophie/bouddhisme_zen.htmlSi on demande à un adepte, et à plus forte raison à un Maître, du Zen ce qu’est le Zen, il répondra probablement et invariablement " C’est Zazen ! ".
S’asseoir en silence...
Si cette réponse ne vous illumine pas immédiatement c’est simplement parce que vous ne pratiquez pas Zazen.
Or Zazen c’est s’asseoir en silence. Za, en japonais, Zhou en chinois signifie simplement siège, par extension s’asseoir sans bouger. Ce même caractère sanscrit utilisé dans le Dhyana d’origine, Antara est très proche de Asana (siège, posture) utilisé en Hatha Yoga, Zen, Chan ou Dhyana signifie littéralement " centré ", " au milieu de " et, par extension, " agir centré " ou " méditer ".
" Faire Zazen "* c’est donc s’asseoir en silence et agir centré. Zazen c’est la méditation silencieuse.
* "faire zazen" "faire yuki" et on en passe et des meilleurs c'est un peu "faire du" ou "faire les"
comme on fait du vélo, du sport, du boudin aux pommes.
Ou comme "on fait" les pyramides, la thaïlande, la Chine, son âge, la gueule, un infarctus, des enfants donc "en touriste".
Il y a une sacrée différence entre "pratiquer zazen" "pratiquer du Taijiquan" et "faire zazen" "être zen" ou "faire du Qigong" ce qui, dans ces derniers cas, est une vision "touristique" de la chose en question.
Un peu comme si Zidane "faisait du ballon" !
C'est simplement "assise-centrée-silence" (Zuo Chan ou Zazen).
Cette proposition date du sixième siècle de notre ère lorsque Bodhidharma, fils du Roi Sughanda et descendant en lignée directe du Bouddha, considéré comme le vingt-huitième patriarche indien et premier patriarche chinois, réalisa l’illumination après avoir médité neuf années face à un mur du fameux et réputé monastère de Shaolin.
Bodhidharma, en sanscrit (Po Ti Ta Mo en chinois, Daruma en japonais) signifie littéralement " Celui qui porte " (Dharma) " l’Eveil " (Bodhi). .. ce qu’on a pu parfois pu traduire par " l’Illuminé ".
Ce " Porteur d’Eveil " ou cet " Illuminé "(CF Audiard "Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière !" ) fut donc à l’origine profonde du Chan bien qu’il soit souvent considéré que ce soit à Houeï-Nêng (Hui Neng) (638-713) que revient cet honneur.
Entre Boddhidharma, représenté par Shenxiu, et Houeï-Neng il existe déjà une distinction entre une tendance qui met l’accent sur la progression des étapes et des moyens utilisés pour obtenir l’éveil et celle qui insiste sur le caractère subit de cet éveil (Satori) conçu comme une illumination.
Le premier affirme donc
" Le corps est l’arbre de l’éveil. L’esprit comme un miroir clair, sans cesse il convient de l’essuyer afin qu’il soit sans poussière ".
Ce à quoi le second répond
" Point d’arbre dans l’éveil, ni de miroir dans l’esprit. Où donc la poussière pourrait-elle se déposer ? ".
Par la suite, sous les Song, le Chan se sépara donc en Cinq Maisons (Wu Tang) connues au Japon comme le Rinzai (Lin Chi), le Sôtô, le Igyô, le Ummon et le Hôgen. Ce fut à cette époque, à la fin du huitième siècle, que le Chan s’implanta en Corée sous le nom de Sôn et commença à se faire connaître au Japon.
Oui bien sûr, mais je m'interrogeais sur Tokuda car je croyais que c'était un moine sôtô. Bien sûr les dix tableaux sont connus à travers toutes les écoles, mais il me semble que c'est plutôt l'école rinzai qui l'utilise comme enseignement de façon "coutumière"...komyo a écrit:Kakuan était un maitre Rinzai qui s'inspirait d'un texte taoïste antérieur.
Ah! ah! ah!Yudo, maître zen a écrit:Bien sûr que c'est un moine Sôtô! Il a même été missionnaire de la Sôtôshu.
C'est une dérive sectaire que de croire que le "matériel" pédagogique utilisé par l'école Rinzaï ne peut pas être utilisé par le Sôtô. Il n'est qu'à lire Dôgen...
zanshin a écrit:Ah! ah! ah!Yudo, maître zen a écrit:Bien sûr que c'est un moine Sôtô! Il a même été missionnaire de la Sôtôshu.
C'est une dérive sectaire que de croire que le "matériel" pédagogique utilisé par l'école Rinzaï ne peut pas être utilisé par le Sôtô. Il n'est qu'à lire Dôgen...
L'éternel débat entre illumination subite et graduelle.
J'aime bien aussi l'image du jeu des petits chevaux...quand on se fait doubler par un autre joueur, on retourne à la case départ...HihiKaïkan a écrit:J’en ai déduit que la meilleure réponse serait : « je suis à mi-chemin. » De cette façon on peut faire des erreurs sans être condamné et on est quand même toujours capable de progresser sur la Voie… japonais
Kaïkan a écrit:
J’ai souvent posé la question : "à quel niveau vous situez-vous dans les dix tableaux du dressage du buffle ? "
Il y avait en général deux formes de réponses :
- 1- Excès de fausse modestie : je ne suis qu’un débutant et je ne sais même pas si j’ai seulement vu la trace de quoi que ce soit.
- 2- Excès de certitude : je suis de toute façon Bouddha donc je dois être au moins à l’avant dernier niveau.
J’en ai déduit que la meilleure réponse serait : « je suis à mi-chemin. » De cette façon on peut faire des erreurs sans être condamné et on est quand même toujours capable de progresser sur la Voie…
Lausm a écrit:Quand il y a pensée en termes de niveaux, il y a un endroit où se situer en terme de gradualité.
Quand on ne pense plus en terme de niveau, alors on est simplement complètement là où on est, et il n'y a même pas de mi chemin, car il n'y a pas de but.../...
...et pour moi, café, sans sucre, parfois avec, parfois cappuccino, parfois non...et parfois thé simple, ou tisane...je peux boire de tout, et je n'ai pas vraiment d'habitude fixe.
Commentaires de Tokuda
Shikantaza signifie « juste s’asseoir ». Cette traduction, bien que très belle, est dangereuse, car on peut s’asseoir pendant quinze ou vingt ans sans qu’il ne se passe quoi que ce soit et c’est pourquoi, dans l’école Sôtô, on insiste pour que l’assise soit comparable à celle d’un dragon prêt à s’envoler dans le ciel. A l’origine, vous avez des ailes qui vous permettent de voler et pourtant vous êtes assis comme une bouche de vache ! Ce n’est pas ainsi que vous pourrez résoudre les problèmes.
Zazen peut être comparé à l’image d’allumer un feu : dans les temps anciens, pour allumer du feu, il fallait frotter le bois jusqu’à ce qu’il s’échauffe et dès que la fumée apparaissait ça et là, ne pas s’arrêter de frotter. Dire qu’il est inutile de rechercher l’éveil parce qu’à l’origine nous sommes déjà éveillés peut nous amener à penser qu’il suffit de s’asseoir, avec le danger que zazen devienne une routine. Le véritable zazen consiste en la réalisation de soi-même à chaque instant et c’est pourquoi il demande beaucoup d’énergie. Vous n’êtes ni poisson ni viande, qui êtes-vous ? Une bouse de vache ! Je suis désolé, je ne devrais pas dire une chose pareille, mais le point sur lequel je veux insister est que ce genre de pratique molle ne pourra jamais résoudre les problèmes.
Quand j'ai lu ton message, m'a pris l' "envie" de clamer=zanshin a écrit:C'est clair Pouce zen
C'est une réaction bien compréhensible. On peut se demander si ce n'est pas la réaction souhaitée par le message ?tangolinos a écrit:Quand j'ai lu ton message, m'a pris l' "envie" de clamer=
C' est trouble !!!!.... Hihi
Pourrais-tu préciser : qu'est-ce que tu évoques par : "se complaire dans une attitude aléatoire ?Il n'y a pas lieu de se complaire dans une attitude aléatoire...
Certes il n'est pas faux de dire que chacun a sa propre voie qui est jalonnée par ses propres erreurs, mais il n'y a pas lieu de dire que cela est la voie à suivre...
zanshin a écrit:
Pourrais-tu préciser : qu'est-ce que tu évoques par : "se complaire dans une attitude aléatoire ?
Si "chacun a sa propre voie jalonnée de ses propres erreurs", pourquoi ce ne serait pas justement cela la voie à suivre ?
La métaphore de la voiture pourquoi pas je la présenterais de cette façon :tangolinos a écrit:Disons métaphoriquement
On ne peut pas dire ça comme ça...zanshin a écrit:Après on voit bien que tous les conseils et les avertissements n'ont en fait servis à rien.
Hummmm....zanshin a écrit:On conduit seul, on roule seul et on arrive a la fin du voyage seul.
Quand il n'y a plus deux comment tu appelles ça ?tangolinos a écrit:Aussi tu comprendras que je ne puis accepter l'idée d'une fin de voyage "seul"...
tangolinos a écrit:
disons que notre manifestation nous oblige à nous distinguer de la totalité, mais cette façon de déclamer sa solitude me semble faire abstraction de ce qu'est véritablement notre être...
Notre être est dans l' Absolu "UN" avec toutes choses...
c'est dans sa manifestation qu'il est obligé de se distinguer des autres manifestations...
Certes on peut dire qu'on conduit seul, même que ça me semble être une obligation que d'apprendre à conduire seul...mais il n'en reste pas moins que quelque part notre conscience doit retrouver ce que notre être a perdu pour se manifester...ce Grand Lien avec toutes choses...
zanshin a écrit:Quand il n'y a plus deux comment tu appelles ça ?tangolinos a écrit:Aussi tu comprendras que je ne puis accepter l'idée d'une fin de voyage "seul"...
C'est pourtant bien dit : seul. (rien à voir avec la solitude qui est le manque de quelque chose)
Commentaire Tokuda :Tout est une seule loi, pas deux. Nous faisons seulement un sujet temporaire du taureau. C’est comme la relation entre le lapin et le collet, entre le poisson et le filet. Comme l’or et les scories, ou la lune émergent d’un nuage. Un sentier de claire lumière voyage à travers le temps sans fin.
La médiocrité a disparu. L’esprit est clair de toutes limitations. Je ne cherche aucun état d’illumination. Ni ne demeure où nulle illumination n’existe. Ne m’attardant dans aucune situation, les yeux ne peuvent me voir. Si des centaines d’oiseaux jonchaient fleurs mon chemin, un tel hommage n’aurait aucune signification.