Kaïkan a écrit:Oui c'est bien un drôle de "JEU" Ah! Ah! Ah!
continuons à jouer à cache cache, comme les petits enfants...Hihi
Lorsqu’on entre en samâdhi il n’y a plus de « je ».
Je dirais que l'observateur disparait,
mais bon, je ne suis pas un pratiquant de ce genre de pèlerinage...quoique...
disons qu'il me semble l'avoir vécu qu' une seule fois dans mon instant dont j'ai déjà parlé...un peu comme si tout mon discours n'était que le témoignage de cet unique instant...
Quand on sort de samâdhi, le « je » revient avant le mental.
Effectivement, après mon instant le "Je" est apparu avant même que le mental se remette à fonctionner, même qu'il m'a semblé avoir eu besoin de plusieurs jours pour rétablir un bon fonctionnement de ce mental qui n'avait rien compris à ce qui s'était passé....
J'ai eu la chance d'être imprégné d'une suprême sérénité pour gérer ce rétablissement de la raison....
Le « je » n’est donc pas une création du mental.
C'est plutôt le "je" qui manoeuvre le mental.
Jijuyu zanmai est le samâdhi que seul soi-même peut comprendre, que seul soi-même peut en éprouver la joie.
Oui, c'est inénarrable...
Entrer et sortir du samâdhi permet de voir comment se dissout et se reconstitue l’égo.
Oui on voit, mais de là à pouvoir trouver les justes mots pour en causer, c'est pas simple...
Il y a une certaine subtilité entre le moi ordinaire qui possède (ou qui croit posséder), et le moi qui se dissout jusqu’à n’être qu’un "je" sans attributs, un JE qui est, qui respire, qui vit.
Avec mes mots je dirais que la subtilité est la distinction entre le "je" identifié à quelque chose, et, le "je" dépourvu d'identification...
Quant à la respiration, ce n'est pas le "je" qui l'anime mais bien l'être absolu insaisissable...le "je" ne devient qu'un spectateur de cette mouvance qui échappe à la conscience...
Tous ceux qui sont allés dans la recherche de la disparition de l’égo s’aperçoivent qu’il y a vraiment un JE qui est nécessaire et incontournable (ou bien c’est un aller simple en HP)
Perso je n'ai pas recherché consciemment cette disparition de l'ego...
Disons que j'ai traqué ma raison jusqu'à en trouver ses limites... et que cette évidence m'a fait accepter de m'abandonner à un extrême lâcher-prise...
C'est ensuite à l'atterrissage que le "je" réapparait...la difficulté est de retrouver la juste identification à adopter pour se manifester.
Le non-soi ce n’est pas la négation de l’égo mais la compréhension que rien n’existe en soi mais par interdépendance.
Le lendemain de mon instant, je me souviens avoir écrit= "Tout est lié, rien ne renie rien"
Par conséquent au lieu d’avoir un égo rigide avec des idées fixes, on peut développer une adaptabilité un peu comme les caméléons, Les skandhas vont et viennent librement.
La personnalité est donc élastique lorsqu’on intègre cette compréhension de sunnyata (la vacuité).
Ma façon de le dire, est de parler des identifications aléatoires qu'on adopte, plus ou moins consciemment, pour se manifester...
Bon, chacun est libre de penser qu’il ne pense pas mais est pensé ou qu’il ne respire pas mais est respiré.
Hummm...
pour la pensée, c'est pas aussi simple que ça de trancher entre l'être insaisissable et la conscience...l'intuition et la raison...
Je dirais que l' "être absolu insaisissable" anime l' intuition et que le "je" serait la conscience qui agirait en tant que censure, par l'usage de la raison....
pour la respiration...je pense que la respiration se produit à l'insu du "je", mais qu'il peut néanmoins intervenir s'il y porte son attention....
Certains peuvent aussi bien croire qu’ils sont une illusion mais quand ils ont une rage de dents ils se rendent bien compte qu’il y a une souffrance et que personne d’autre n’est à leur place.
Hih...même qu'il y a des rages de dents illusoires...Hihi
Autrement il n’y a pas un égo caché derrière l’égo sauf peut-être en cas de grave désordre mental…
Certes l'ego yen a qu'un...
mais on peut dire que notre "être absolu insaisissable" est caché à notre ego...
L'existence de cet "être absolu insaisissable" me semble démontrée par la présence de toutes les activités physiques de notre corps qui échappent à notre conscience...Le "je" finalement peut être considéré comme une simple émergence de l'"être absolu"dans la conscience...un peu comme un réceptacle de l' absolu qu'il va relativiser en fonction de l'identification choisie et de la situation...
Pour finir, je dirais et redirais qu'il ne s'agit pas de jouer les aventuriers de la disparition de l'ego...
pour ma part, je l'ai fait sans le savoir et "miraculeusement" je m'en suis sorti indemne, voir imprégné d'une souveraine sérénité...
mais nombreux sont les aventuriers qui se retrouvent en HP...