samedi 8 décembre 2007
La conscience et le "Moi", selon le bouddhisme théravada
1) La conscience selon le Bouddhisme Théravada
2) Enseignement de la nonne Indavati et Paroles du Bouddha dans le anattalakkhana sutta ( ou discours sur le "moi')
1) La conscience
Selon le Bouddhisme, ce qu'on appelle un "être", est composé d'esprit et de matière (nama-rupa).
La matière est simplement la manifestation de forces et de qualités qui sont dans un état de mouvement constant.
L'esprit n'est également qu'un assemblage complexe d'états mentaux fugitifs.
Chaque unité de conscience se compose de trois phases :
- phase génétique ou apparition (uppada),
- phase statique ou évolution (thiti),
- phase de cessation ou dissolution (bhanga).
Immédiatement après la cessation d'un moment pensée, survient l'apparition du moment pensée suivant. De même que la roue ne repose sur le sol que par un seul point, de même l'être ne vit que pendant un seul moment-pensée.
Il est toujours dans le présent, et cependant il est en train de glisser dans le passé irrévocable. Chaque moment de conscience de ce processus vital en perpétuelle évolution, en disparaissant, abandonne à son successeur toute son énergie et toutes ses impressions marquées de manière indélébile. Chacun des moments de conscience successifs se compose donc des potentialités de ses prédécesseurs et de quelque chose de plus.
Il y a ainsi un courant de conscience continu, semblable à un flux ininterrompu. La pensée qui suit n'est pas tout à fait la même que celle qui précède, puisque sa composition n'est pas identique, ni pourtant entièrement différente, puisqu'elle est la même continuité de l'énergie Kammique. Ici, il n'y a pas de similitude mais un processus identique.
A chaque moment il y a naissance, à chaque moment il y a mort. L'apparition d'un moment-pensée entraîne la disparition d'un autre moment-pensée et vice versa. Au cours d'une vie, il y a renaissance momentanée mais pas d'âme.
Il ne faut pas se méprendre en pensant que la conscience est coupée en morceaux joints les uns aux autres, comme dans un train ou une chaîne. Au contraire:
"elle s'écoule sans cesse comme une rivière recevant de ses ruisseaux tributaires de perception, un accroissement constant de flux, et dispensant continuellement au monde extérieur, la matière-pensée qu'elle est accumulées".
La naissance est la source. La rapidité de ce courant est telle qu'il n'existe guère de mesure adéquate pour la mesurer, même approximativement. Néanmoins, des commentateurs aiment à dire que la durée d'un moment pensée est moindre que la billionième partie d'un éclair.
Nous trouvons ici une juxtaposition d'états mentaux passagers de conscience, en opposition à une superposition d'états analogues, comme certaines personnes semblent le croire.
Aucun état de conscience, une fois disparu, ne revient et n'est absolument semblable à ce qu'il
était auparavant. Ces états ne demeurent jamais identiques pendant deux moments consécutifs.
Mais nous qui vivons dans le monde et dont la compréhension est obscurcie par le voile de l'illusion, nous prenons à tort cette continuité apparente pour quelque chose d'éternel, et étendons cette idée jusqu'à mettre dans cette conscience toujours changeante, une âme immuable, un atta, un "moi" supposé qui est à la fois acteur et récepteur de toutes les actions.
"Ce qu'on appelle "être" est semblable à un éclair constitué par une succession d'étincelles qui se suivent avec une telle rapidité que la rétine humaine est incapable de les percevoir séparément; de ce fait, les gens ignorants ne peuvent arriver à concevoir qu'elles sont une série d'étincelles séparées".
De la même manière, il n'existe aucune âme permanente résidant dans ce qu'il est convenu d'appeler un "être" qui en réalité, qu'une simple combinaison de cinq agrégats.
Lire : les 5 agrégats : ICI
Pour lire la suite : http://bica-vipassana.blogspot.ca/2007/12/la-conscience-selon-le-bouddhisme.html
avec metta
gigi
La conscience et le "Moi", selon le bouddhisme théravada
1) La conscience selon le Bouddhisme Théravada
2) Enseignement de la nonne Indavati et Paroles du Bouddha dans le anattalakkhana sutta ( ou discours sur le "moi')
1) La conscience
Selon le Bouddhisme, ce qu'on appelle un "être", est composé d'esprit et de matière (nama-rupa).
La matière est simplement la manifestation de forces et de qualités qui sont dans un état de mouvement constant.
L'esprit n'est également qu'un assemblage complexe d'états mentaux fugitifs.
Chaque unité de conscience se compose de trois phases :
- phase génétique ou apparition (uppada),
- phase statique ou évolution (thiti),
- phase de cessation ou dissolution (bhanga).
Immédiatement après la cessation d'un moment pensée, survient l'apparition du moment pensée suivant. De même que la roue ne repose sur le sol que par un seul point, de même l'être ne vit que pendant un seul moment-pensée.
Il est toujours dans le présent, et cependant il est en train de glisser dans le passé irrévocable. Chaque moment de conscience de ce processus vital en perpétuelle évolution, en disparaissant, abandonne à son successeur toute son énergie et toutes ses impressions marquées de manière indélébile. Chacun des moments de conscience successifs se compose donc des potentialités de ses prédécesseurs et de quelque chose de plus.
Il y a ainsi un courant de conscience continu, semblable à un flux ininterrompu. La pensée qui suit n'est pas tout à fait la même que celle qui précède, puisque sa composition n'est pas identique, ni pourtant entièrement différente, puisqu'elle est la même continuité de l'énergie Kammique. Ici, il n'y a pas de similitude mais un processus identique.
A chaque moment il y a naissance, à chaque moment il y a mort. L'apparition d'un moment-pensée entraîne la disparition d'un autre moment-pensée et vice versa. Au cours d'une vie, il y a renaissance momentanée mais pas d'âme.
Il ne faut pas se méprendre en pensant que la conscience est coupée en morceaux joints les uns aux autres, comme dans un train ou une chaîne. Au contraire:
"elle s'écoule sans cesse comme une rivière recevant de ses ruisseaux tributaires de perception, un accroissement constant de flux, et dispensant continuellement au monde extérieur, la matière-pensée qu'elle est accumulées".
La naissance est la source. La rapidité de ce courant est telle qu'il n'existe guère de mesure adéquate pour la mesurer, même approximativement. Néanmoins, des commentateurs aiment à dire que la durée d'un moment pensée est moindre que la billionième partie d'un éclair.
Nous trouvons ici une juxtaposition d'états mentaux passagers de conscience, en opposition à une superposition d'états analogues, comme certaines personnes semblent le croire.
Aucun état de conscience, une fois disparu, ne revient et n'est absolument semblable à ce qu'il
était auparavant. Ces états ne demeurent jamais identiques pendant deux moments consécutifs.
Mais nous qui vivons dans le monde et dont la compréhension est obscurcie par le voile de l'illusion, nous prenons à tort cette continuité apparente pour quelque chose d'éternel, et étendons cette idée jusqu'à mettre dans cette conscience toujours changeante, une âme immuable, un atta, un "moi" supposé qui est à la fois acteur et récepteur de toutes les actions.
"Ce qu'on appelle "être" est semblable à un éclair constitué par une succession d'étincelles qui se suivent avec une telle rapidité que la rétine humaine est incapable de les percevoir séparément; de ce fait, les gens ignorants ne peuvent arriver à concevoir qu'elles sont une série d'étincelles séparées".
De la même manière, il n'existe aucune âme permanente résidant dans ce qu'il est convenu d'appeler un "être" qui en réalité, qu'une simple combinaison de cinq agrégats.
Lire : les 5 agrégats : ICI
Pour lire la suite : http://bica-vipassana.blogspot.ca/2007/12/la-conscience-selon-le-bouddhisme.html
avec metta
gigi