bonjour à vous deux!
@zenoob: je suis entrain de lire un bouquin de jacques castermane "comment peut-on être zen?",
et je suis exactement sur ce dont on parle au niveau de l'identité, de la question "qui suis-je?".
voila ce qu'en dit castermane:
"le savoir regarde au-dehors , la sagesse regarde en dedans! mais si vous regardez dedans, comme vous regardez dehors, vous faites du dedans... un dehors!"
il rapporte ses propos d'une question qu'a posé durckeim à D.T Suzuki.
et il continue en disant: "la pratique méditative de zazen est une pratique qui conduit à la connaissance de soi en évitant le piège qui consiste à faire du dedans... un dehors.
le zazen conduit à une connaissance de soi qui se fait dans l'immédiateté de la rencontre.
telle que je rencontre les choses à l'instant elles ont leur réalité pour moi!
ces différentes rencontres sont des expériences sensorielles.
ce sont les cinq sens qui reçoivent les données qui se présentent à l'être humain.
dans la pratique méditative , la rencontre avec soi même comme la rencontre avec le monde se fait à travers l'acte de voir , de sentir , d'entendre.
je pratique la méditation pour approfondir la connaissance qui m'est donnée dans l'observation neutre de ce qui est perçu par les sens.
je préparer une rencontre aussi inattendue , qu'inconcevable: qui me délivre de la question "qui suis je ?"."
j'ai noté mots à mots les mots de castermane car c'est plus simple pour moi de les intégrer comme ça, même si je comprends globalement ce qu'il a voulut dire je pense qu'il me faut encore du temps pour intégrer tout ça ! (moi aussi lausm je ne comprends rien au zen
la dernière phrase que dit castermane me fait penser à une phrase de je ne sais plus qui , qui disait "le zen ne résout pas les problèmes, il les dissout".
pour en revenir à ton post zenoob , si j'ai bien compris ce que tu voulais dire en rapport avec ce que veut nous apprendre la psychanalyse , et je l'ai lue je ne sais plus dans quel bouquin de zen, je rejoins ton idée sur le fait qu'il n'existe pas d'identité propre et figée qui n'appartiens uniquement à NOUS et nous seuls, dans le sens où nous venons d'une famille , de parents, d'ancêtres au delà de ses parents, que nous sommes nés dans une société , et que tout cela dés la naissance pose déjà un "cadre" définit, ce qui voudrait dire que nos choix, ne sont jamais réellement NOS choix, mais découle de notre histoire personnelle et de ce "conditionnement " de base .
ce que tu dis lorsque tu dis :"Il s'agit en fait, j'en suis de plus en plus persuadé, d'apprendre à ne rien chercher à comprendre et à laisser tout comme c'est, s'exprimer comme c'est, vivre comme c'est. Il s'agit d'abandonner complètement l'idée qu'il y a quelque chose en nous de stable et de fixe, et de laisser aller la vie, qui n'est qu'un flux, un processus permanent, une activité ininterrompue dont nous sommes de simples manifestations. " me fait penser à l'approche de Carl Rogers, dans le sens où (si j'ai toujours bien compris) le vrai "moi" de l'approche de la psychanalyse peut s'exprimer lorsqu'effectivement nous arrivons à entrer dans un rapport à nous même et aux autres totalement libéré de tous ces conditionnements, sans plus se soucier du regard de l'autre et de son propre regard.
je suis désolée si je l'explique mal , il m'est très difficile de l'exprimer en mots.
c'est comme si en thérapie, au fur à mesure que l'on avance, on "lâche" des choses , des habitudes , des conditionnements, pour aller vers plus de "vérité" avec soi même.
ce terme de "vérité" me ferait penser à cette "vrai nature" dont parle le zen.
comme tu le dis , en parlant en thérapie, c'est un outil, tout comme la méditation sans objet pour s'approcher de cet être "vrai" et authentique. je suis à peu près claire?
en zazen on est face au mur, et seul face à soi , avec ses pensées qui défilent, on ne s'attache à rien, en psychanalyse ou thérapie, on lâche aussi des choses, en faisant des associations libres, sans forcément réfléchir précisément à ce que l'on a envie de dire, on se "laisse aller".
et les choses que l'on dit ,pendant la séance , peuvent aussi passer comme des nuages, on peut passer d'un état de tristesse à un état de joie, et sortir de la séance en colère.
bon tout ça c'est un peu brouillon mais je l'exprime comme je le ressens.
ce que j'ai remarqué par rapport à thérapie et zen, et disons "l'apport" de zazen avec la thérapie, c'est que depuis que je fais une thérapie je ressens les émotions plus fortes , plus intense, que ce soit joie ou tristesse ou tout autre émotion.
mais , je ne sais pas si c'est grâce à zazen , car j'ai fait des "pauses", mais j'ai remarqué que ces émotions passent, défilent, ne s'accroche plus à moi. je peux être très déprimée quelques heures, et puis "ça" s'en va, et je passe à autre chose. avant cette déprime pouvait rester des mois durant.
je ne sais pas si c'est grâce à la méditation car je médite pas énormément, mais j'ai trouvé ça très étonnant!!!
bon , à vous les studios!
je m'arrête là pour le moment c'est tout ce qui me vient, mais @ zenoob je crois comprendre où tu veux en venir, et même si j'ai du mal à transcrire avec des mots , je te rejoins assez sur ce que tu dis.
merci pour les émissions radios!!! je vais me pencher là dessus! (françois roustang à écrit "la fin de la plainte" ,que j'ai chez moi mais pas encore lu!)