Pour le titre du post j'avais aucune idée quoi écrire alors j'ai indiqué un moment de cette description.
J'ai failli simplement écrire comme titre: "Description de ..."
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Bonjour les ami(e)s
Je ne suis pas trop familier avec la façon de parler zen, la terminologie alors je vous laisse y accrocher des mots si quelqu'un veut le commenter. je sais très bien que le mot moi , je , soi, sujet -objet porterait à confusion mais je suis comme je vous ai dis peu familier avec ces distinctions , au sens qu'en donne le zen. En fait je ne m'en rappelle plus lol.
Bon je me suis interrogé si c'était pertinent de l'écrire quelque part. Bon à tout le moins voici une première version descriptive boiteuse car je ne vois pas comment les mots pourraient l'exprimer.
Ce n'est pas directement durant la période de zazen mais dans l'heure qui a suivi.Depuis que j'ai recommencé zazen, peut importe les bruits, les lieux, les circonstances, je le pratique en tous lieux.
Un jour après un zazen de soir, j'ai été me coucher.
Ceux qui me connaissent savent que depuis longtemps je travaille et fais des formations donc je suis rush 16 à 18h/ jours , 7j/7j
alors quand je me couche le plus souvent avec des nuits très écourtées, il y a grand besoin d'un sommeil réparateur.
Ce soir là je me suis couché . À un moment donné chez des voisins à proximité, un gros groupe de jeune dans leur appartement
ont commencé un party à des heures tardives durant le début de la nuit.
Cela me réveilla subitement.
Il est rare que je connaisse la colère mais sur le coup avec une très grande fatigue cumulée une colère monta en moi( puisque ca fait au moins deux fois qu'ils faisaient cela
et qu'ils ne souciaient pas le moindre du monde des autres , leurs voisins, malgré les avertissements)
Le bruit était assourdissant , la musique, le monde qui criait à tue tête.
En plus cette fraicheur provenant d'un vent par la fenêtre qui m'incitait à me couvrir. Frileux de nature.
Donc une colère monta spontanément en moi et à cet instant précis, un voile se déchira, tel un tremblement de terre, un relâchement se produit comme un claquement.
Puis subitement ma colère disparut complètement, totalement
Puis subitement ce vacarme, ces gens n'étaient plus du tout agressants.
Subitement la limite entre l'intérieur et l'extérieur s'est déchiré, dissoute.
Un ressentir de compassion et d'Amour et une grande sérénité m'envahirent complètement .
J'ai toujours eu depuis ma tendre enfance ce ressentir mais là c'est comme ci une douce et profonde chaleur d''Aimer et Compatir s'étendaient sans fin.
Du coup, même mon corps et mon esprit semblaient dissous.
Je n'étais plus qu'une présence , qu'une présence vaste qui inclut ce bruit , ce vacarme, ces gens , tout .
Plus aucune limite intérieur et extérieur n'existait.
Sujet et objet , la frontière se dissout.
Je n'était qu'une présence à la fois en ce point et vaste incluant tout .
Une envie fit alors se lever pour aller au toilette.
Qui , le corps, qui ? qui se levait et se déplaçait , puis retournait au lit?
Seulement une présence.
La fraicheur qui tantôt m'incitait à me couvrir
Je le ne fis pas , elle était en moi (!!), faisait partie de moi de mes circonstances
Elle n'incite plus au "se couvrir".
Ce vacarme énorme ,ces cris, ces personnes étaient en moi ( en cette présence devrai je dire) , faisaient partie de mes circonstances tout comme moi en eux .
Et je m’endormis profondément accompagné de cette fraicheur , de ce vacarme , des autres alors que toute ma vie l'un ou l'autre m'empêchait de dormir
Le lendemain , je suis allé en plein air , il faisait chaud c'était l'été.
En pantalon court , les pieds nues , un vingtaine de fourmis décidèrent de monter sur chaque jambe. Drôle. De même qu'araignée etc.
Je les regardai avec amour et compassion sans les enlever
Puis une guêpe se posa sur moi.
Toute ma vie quand je vois une guêpe je souffle dessus délicatement ou je bouge très lentement une objet devant elle pour ne pas la provoquer et
qu'elle ne se pose pas .Comme cela elle s'éloigne sans que je la blesse ou la tue et je ne la provoque pas .
Mais là je laissais les guêpes se poser sur moi et les accueillir avec compassion, qu'il y ait ou non une possibilité de piqure que nous savons tous douloureuses.
Cela importe peu , qu'elle me pique ou non. Qu'il y ait douleur ou non . Rien ne sépare. Cela fait partie des mes circonstances. Elle sont en moi.
J'ai attendu que je parte , avant de secouer légèrement les jambes et bras pour ne pas les blesser
Et c'est toujours avec cette délicatesse et accueil à leurs égard depuis ce moment.
Cette dissolution de l'illusion d'un intérieur et extérieur se répercute en tout. À l'égard de la fraîcheur par exemple, depuis ce moment , alors que tout le monde porte des gilet, manteaux de ce temps ci à cause de la fraîcheur maintenant je ne revêts qu'un gilet manche courte d'été car je ne subis pas la fraîcheur, je la vis . Évidemment je peux me couvrir (et le corps à ses paramètres de vie) et je ne me dis pas spécifiquement que je ne me couvre pas , mais " se couvrir" ce n'est pas inciter en réponse à un froid subit séparé de moi . Je ne subis pas, je le vis. Il fait partie de moi. Je suis présence. et ainsi de suite sur milles et uns exemples depuis que cette illusion de frontière est dissoute .
Depuis ce jour , je ressens la plupart du temps dans ma journée, ce ressentir d'interdépendance avec tout et du plus profond de mon être .
Je (sans substantialité propre) ressens les autres (êtres sensibles et tout) en moi et moi en eux .. , sans limite entre l'extérieur et l'intérieur.
Par exemple je me déplace, à pied, je conduis un véhicule, je ne suis que présence vaste non limité par le corps , l'Esprit , le lieu et se déplaçant dans un tout , qui en même temps est vécu par ce tout, par les autres.
Je rentre en un lieu avec du monde, je les ressens tout en moi avec compassion et amour comme si mon être présent n'est plus limité à ce corps et esprit , Vaste et englobant.
Dans une intensité de 'instantanéité totale , profonde, intime. globale. . Cependant il y a bien un point , un lieu (!!) sans substance , Évidemment c'est réciproque , Je suis vécu ainsi par les autres , l'Interdépendance est là . Les autres y portent attention ou non.
Je ressens un profond Amour et compassion englobant. Je rentre en ligne pour me faire servir dans une restaurant rapide. Je me retourne et regarde chaque personne dans les yeux avec Amour et Compassion. Ils sont en moi , je peux les ressentir, leur esquisse un sourire. Et un à un les visages sévères, pris dans leurs soucis, dans une bulle illusoire se mettent à esquisser un sourire et leurs yeux s'illuminent et ces gens qui tantôt ne se parlaient point , se mettent graduellement à se parler , faire des blagues entre eux etc....
Bon j'arrête ce descriptif boiteux là de ce que je ressens depuis.
Je voulais l'écrire un jour quelque part, ne serait ce que pour tenter de l'exprimer par écrit .
Simplement pour partager ce ressentir.
Oui je sais j'ai utilisé beaucoup de mots lol .
Bonne journée