"Nos" poèmes

L'invitation au voyage
 
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
 
Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

越えてゆく
山また山わ
冬の山
(koete yuku
yama mata yama wa
fuyu no yama)

Je franchis des montagnes
Encore des montagnes
Des montagnes en hiver.

Santoka

plus rien d'autre
que mourir
les montagnes dans la brume

Santoka

http://www.citation-celebre.com/images/celebrite/albert-einstein-520.jpg a écrit:J'aime penser que la lune est là même si je ne la regarde pas.

avec metta
gigi

Merci pour tous ces poèmes. Souvent, j'ai l'impression que la poésie est un koan. Ou que la vie elle-même est un koan.

René Char est un poète que j'aime beaucoup, et qui, selon certains chercheurs, auraient été énormément influencé par Milarépa. Son écriture serait une voie de l'éclair.

"Se mettre en chemin sur ses deux pieds, et, jusqu'au soir, le presser, le reconnaître, le bien traîter ce chemin qui, en dépit de ses relais haineux, nous montre les fêtus des souhaits exaucés et la terre croisée des oiseaux."

(Dernier poème de "Recherche de la base et du sommet")

Aujourd'hui est sorti de son lit le fleuve de l'ignorance
Emportant avec lui dessins d'enfance,
Rires, légèreté et un peu de ma liberté...je suis charlie

Ce poème ne reflète pas mes sentiments personnels profonds. Il s'agit d'une paraphrase personnelle d'un truc que j'ai trouvé sur Internet. Mais il me semble qu'il décrit bien le sentiment d'angoisse qui est celui de trop nombreux jeunes, et la raison d'être de l'enseignement du Bouddha.

https://www.youtube.com/watch?v=JU_w6cgsAlY&list=RDJU_w6cgsAlY


Pleure pas, crie pas
N'oublie pas que tu as vingt ans
Ne te laisse pas vieillir
Ou tu vas mourir
Notre vie n'est pas foutue
Faut pas qu'on s'habitue

Réveille-toi
Debout ; Tiens-toi droit !
On va leur montrer
Qu'on peut tout changer
Je sais bien que les oiseaux perdus
Ne reviendront jamais
Mais arrête de dire dans ton lit
Que tu vas faire tout sauter
Tout sauter
Allons viens et calme-toi
Parle-nous, ouvre-toi
Réveille-toi !
Debout !
Tiens-toi droit !
On va leur montrer
Qu'on peut tout changer

Il faudrait retrouver
Les oiseaux blessés
Ils sont bien quelque part
On peut les sauver
Vaut mieux tout recommencer
On peut pas se suicider
Réveille-toi
Debout ! Tiens-toi droit !
On va leur montrer
Qu'on peut tout changer
Je sais bien que les oiseaux perdus
Ne reviendront jamais
Mais arrête de dire dans ton lit
Que tu vas faire tout sauter
Tout sauter
Alors viens et calme-toi
Parle-nous, ouvre-toi
Réveille-toi

Debout !
Tiens-toi droit
On va leur montrer
Qu'on peut tout changer

Respire ! On va leur montrer
Respire ! Qu'on peut tout changer
Respire debout souffle
Réveille-toi

Tiens, un extrait d'Atys, de Quinault et Lully:

Atys
qu' un indifferent est heureux !
Il joüit d' un destin paisible.
Le ciel fait un present bien cher, bien dangereux,
lorsqu' il donne un coeur trop sensible.
Celaenus
quand on aime bien tendrement
on ne cesse jamais de souffrir, et de craindre ;
dans le bonheur le plus charmant,
on est ingenieux à se faire un tourment,
et l' on prend plaisir à se plaindre.

les taches sur la vitre n'empêchent pas de voir à travers
le vent passe
le parking est gris et je suis à l'intérieur
le vent passe
une chaleur enroulée rebondit contre la fenêtre
un souvenir efface un souvenir
une idée chasse une idée
l'équilibre meurt
un souvenir passe
si nous regardons les taches sur la vitre
nous ne voyons plus le monde
le vent passe
et passe
et balaye mon âme
sans la toucher
elle n'existe pas
c'est très bien comme ça
rien ne se passe

Et je passe, passe,
Ma main sur la vitre,
La buée s'efface,
Une mélodie sans titre.

PENSEES SPIRITUELLES ,


La mort est la suite de ma destinée vers des sentiers connus,
Que je recouvre dans ces brefs rêves que j’ai toujours su,
Comme un livre me dévoilant mes secrets de mon immortalité,
Jouant au chevalier vertueux ou se cachant dans l’obscurité,
De peur de se dévoiler ou bien de m’amuser de mes personnalités.
Mon esprit est cette lumière qui ne cherche qu’a sonder ma dualité,
Eprise de Lucifer et de Dieu ou je me sens initié au sacré,
J’ai exploré les sentiers pour me dénuder de toute idée.
Je crois en mon indépendance envers ces croyances erronées.
Ma ténèbres sacrée s’est éveillée d’une image éclairée,
D’une nouvelle religion ou le Christ a cessé d’exister,
Pour qu’aimer rime avec cette liberté de penser,
En cet état de neutralité afin que la patience récompensée,
En ma philosophie qui viendra sur terre pour nous purifier,
D’une certaine hypocrisie sur les notions du mal et du bien,
Sans doute, je ris de cette fabulation car l’amour divin,
Est notre âme qui crée l’acte juste ou l’acte injustifié.
Les anges se fichent de ce que nous pensons,
Les démons nous ignorent dans leurs illusions,
Notre monde est un rêve éphémère ou l’oubli,
Nous conduit à mourir seul pour recouvrer sa vérité,
Vers cet océan divin ou nous sommes un être sacré.
J’enterre mon passé dans les flammes de la délivrance,


PARAVEL

Avec metta
gigi

Les uns les autres :

Vu les circonstances dans le monde,
Les hommes devraient réfléchir pour le monde,
Comment ne pas penser toujours avoir raison,
Pour qu’aucune guerre n’ensanglante plus,
Nos jardins, nos mains et nos maisons

vis la vie
la vie te vivifiera
fais le rat
et nul ne soupçonnera
ton élan infini

Les mots les plus petits sont parfois si grands

avec metta
gigi

Feuilles sur la branche
Virevoltent sous les vents
Papillon s'envole

"J'ai fait pousser autour de ma hutte
des plantes et des fleurs.
Maintenant, je m'en remets
à la volonté du vent."

Ryôkan

Tiens, un haïku:

Là où je réside c'est déjà 650m..

Nous avons été plongé dans cette vie qui à bien des égards est à la fois terrifiante et merveilleuse.

Les monstres

Saints, sages, devins, magiciens, éveillés ; retournez d’où vous venez !
L’étoile qui me guide se nomme fragilité.
Et bien que par elle il me soit donné de connaître tous les hommes et toutes les femmes,
Ma compassion n’en reste pas moins clopinante.
A travers les difficultés de l’existence, je reconnais le courage de vivre dont est pourvue toute créature.
Et tout refuge me semble opportun.
Et toute réponse, aussi provisoire soit-elle, me semble valoir de l’or.