par lausm Jeu 12 Nov 2015 - 14:32
Ah, ça se réveille sur z et n, en ce moment, y a de l'ambiance, ça guinche dis donc!
Bon, déjà ça me rassure de voir que je ne suis pas seul à trouver Jabba un peu fortement sybillin...ce qui ne l'est pas est une certaine façon de balancer des piques...par contre j'ai du mal à comprendre le motif derrière, et aussi le vécu concret du bonhomme...trop caché derrière des trucs trop abscons pour moi, vautré que je suis dans une concrétude bien zen de mec attaché à sa petite vie.
Cela dit, je partage l'avis de Zenoob, et aussi, je parle en tant que père de famille, ce n'est pas parce qu'il n'a pas d'enfant qu'il n'a rien compris. Je ne pense pas qu'on doive surprotéger nos enfants, encore moins d'un danger qui n'existe que dans notre pensée.
Je me rappelle ma frayeur à avoir lu à 9 ans la prophétie de Nostradamus sur l'antéchrist en 1999 ("du ciel viendra le grand roi d'effrayeur", m'en rappelle encore!)...et comme Leela, j'ai survécu à 99, 2000, alors je vais pas m'emmerder avec 2040!
Les thèses findumondistes, on les trouve particulièrement chez les investisseurs en or : ils l'attendent avec impatience pour voir leur actif fétiche grimper au sommet! Sauf que ça se fait attendre!
En fait, l'histoire économique est super intéressante pour tous ces trucs : la bourse gagnait à plein pendant la seconde guerre, on parle de la ruine, elle est loin d'être pour tout le monde!
PAr contre, quand je lis ça, je me dis qu'autant acheter des actions de compagnies d'assurance: une chose est sûre, ils vont gagner du pognon à faire payer le risque et à faire payer le fait de ne pas avoir peur!
Alors moi aussi j'ai les trucs qu'on nous impose pour nous protéger malgré nous, mais parce que j'y suis obligé (merde, oublié de mettre un détecteur incendie).
Par contre, ma meilleure assurance contre les accidents, c'est l'attention. Pour ça peut-être que malgré mon boulot où je roule tout le temps, il ne m'arrive rien, je n'écrase pas un chat, juste parfois un oiseau qui sort de la haie et qui vient me percuter si vite que je n'ai le temps de rien faire...là où d'autres sont toujours impactés.
Je n'élève pas mon fils dans un optimisme béat...mais je ne veux pas l'angoisser avant l'àge....par contre le protéger contre la connerie de maintenant, oui...pas celle qui n'est pas encore venue se manifester!
Cela ne m'empèche pas de témoigner de notre mode de vie, mais nous on agit : toilettes sèches, consommation raisonnée, etc...bref, incarner les valeurs que notamment le zen nous a aidé à établir..mais qui en fait existaient déjà.
Une fois on a passé une semaine de vacances dans une bergerie de la vallée des Merveilles, cuisine au feu de bois, pas d'électricité, eau de source non courante, toilettes au pied du pin en extérieur....ce fut un pur bonheur.
Les gens ont peur de perdre le confort.
Reste que dix jours de sesshin à la Gendro, avec un bonhomme à deux mêtres à gauche et à droite, parfois ronflant la nuit, où on ne choisit pas le menu, où on bosse dehors à débroussailler, ramasser les légumes, etc etc.....bref une vie sans télé sans écrans avec des l'activité manuelle et des vrais gens, et plein de moments à ne rien faire consciemment, et bah en fait, ça fait qu'on n'a pas tant envie de se faire flipper avec des idées sur la fin d'un monde qui existent surtout dans nos têtes.
Après, que des arguments scientifiques existent, soit. Mais rien de plus scientifique qu'un argument avec force analyses et études...d'autres pourront dire le contraire, en fait chacun peut prouver ce qu'il veut pourvu qu'il produise un discours argumenté. Mais c'est encore de l'ordre de la croyance, tant que rien n'est arrivé! Sauf qu'elle est mieux argumentée. Les analyses économiques et pronostics sur les marchés financiers sont super éducatifs sur ce point : j'admire les efforts qu'on peut faire pour se convaincre soi-même que ce qu'on voudrait qu'il se produise le fasse, et les raisons qu'on peut construire argumentairement pour soutenir nos propres idées...après, suffit de regarder la réalité balayer les constructions mentales. Pfuittt!
C'est comme le réchauffement climatique : on ne cesse de nous en rebattre les oreilles. Je pense que ça a surtout fonction à nous préparer à des obligations et décisions politiques dont le seul but est de nous faire payer pour des trucs pas forcément nécessaires, mais qui vont créer une activité économique artificiellement afin de satisfaire les envie de profit de certains qui nous dirigent.
Mais j'écoute un patient de 93 ans, lui se rappelle très bien jusqu'à son enfance....il ne se panique jamais sur le climat ni le temps, mais il me dit : "ah oui, je me rappelle, en telle année, on a eu ce temps-là, de tel à tel moi!"....et tous les bruits médiatiques qui vont polluer notre esprit se relativisent.
Mon fils, je préfère qu'il compose avec la réalité de ce monde sans les flips paralysants qui vont avec. J'espère juste que nos valeurs de vie l'auront contaminé assez pour qu'il s'engage dans des directions qui sauront aider l'état du monde plus que de l'enfoncer encore dans son marasme.
Après, si l'on est conscient, on évite de se mettre là où les catastrophes vont arriver.
Pour ça qu'on est parti loin de la ville : on voulait une vie plus naturelle...et je me rends compte qu'en campagne, l'esprit peut-être autant mû par la saisie, l'égo, et l'ignorance de nos liens d'interdépendance avec la nature, mais un usage où on la consomme.
donc je pense que ce n'est que question d'état d'esprit.
Et que fonder sa vie sur la peur d'une catastrophe ne nous aidera pas...par contre fonder sa vie sur la conscience, et créer un monde meilleur, sans utopisme mais avec réalisme, oui.