Je rappelle pour mémoire que le roman traite d'une concierge dans un immeuble de la rue de Grenelle, dans le VII° arrondissement (les Invalides) et des familles aisées qui habitent l'immeuble.
Au moment où meurt un des occupants, un critique gastronomique, la fille d'une des familles écrit de lui:
"Je dois dire que Mr Arthens, c'était un vrai méchant. Papa, lui, c'est juste un gamin qui joue à la grande personne pas marrante. Mais Mr Arthens... un méchant premier choix. Quand je dis méchant, je ne veux pas dire malveillant, cruel ou despotique, quoique ce soit un peu ça aussi. Non, quand je dis «c'est un vrai méchant», je veux dire que c'est un homme qui a tellement renié tout ce qu'il peut y avoir de bon en lui qu'on dirait un cadavre alors qu'il est encore vivant. Parce que les vrais méchants, ils détestent tout le monde, c'est sûr, mais surtout eux-mêmes. Vous ne le sentez pas, vous, quand quelqu'un a la haine de soi? Ça le conduit à devenir mort tout en étant vivant, à anesthésier les mauvais sentiments mais aussi les bons pour ne pas ressentir la nausée d'être soi."
Il me semble que l'on pourrait remplacer le nom du personnage par autant de noms qu'on connaît et auxquels il a pu être fait allusion ici...