Salut !
Je reviens de près d'un mois de marche sac au dos, et j'ai donc dû / pu (selon l'humeur) pratiquer zazen dans des endroits improbables. Avant tout je dois dire que c'était globalement un plaisir. Pratiquer en pleine nature, souvent dehors, au pied d'un arbre, en voyant les fourmis nous grimper dessus, ça change du milieu urbain, et c'est sympa. Globalement, la marche favorise aussi un état méditatif qui fait que les zazen sont beaucoup plus calmes et moins riches en pensées. On est tellement crevé que la détente est facile et rapide. J'ai aussi remarqué que la marche longue et régulière favorise l'irruption de souvenirs, de rêveries, de tout un tas de trucs qui s'évacuent et qui du coup n'apparaissent plus autant en zazen. Voici quelques trucs qui m'ont posé souci, souvent à tort.
1 - Le zafu. On ne peut pas le trimballer. De même, on ne peut pas trimballer de grosse couverture. J'ai utilisé mon duvet, rangé dans sa housse, et ça a parfaitement fait l'affaire malgré des petits déséquilibres par ci par là.
2 - Questions sociales. J'ai parfois dormi dans des campings, et ma tente étant trop petite, il fallait que je fasse zazen dehors au vu et au su de tous. C'est vraiment un truc que j'ai beaucoup de mal à faire et sur lequel j'avais beaucoup d'a priori et de peur d'être jugé. Je me suis forcé à le faire quand même, ce qui fut intéressant. Je me suis rendu compte d'un truc : zazen vous rend invisible. Posez vous au milieu d'un carrefour de camping, assis sans bouger, et personne ne fait attention. En gros, mes appréhensions étaient non fondées : tout le monde s'en fout de voir un type assis bizarrement dans le camping. Ca pouvait même en devenir gênant parce que des gens qui ne me voyaient pas tenaient des conversations personnelles ! C'est valable aussi pour les animaux, d'ailleurs, j'ai pu être pote avec une bergeronnette et un petit mulot, ainsi que plusieurs lapins.
3 - Choix du lieu : quand c'est possible, un lieu isolé, c'est chouette. Au pied d'un arbre, face au tronc, c'est assez génial.
4 - Les moustiques : problème insoluble. Il faut soit attendre plus tard le soir, soit faire zazen plus tôt, mais les zazen au crépuscule fait qu'on se fait parfois bouffer par les moustiques. Une fois j'ai même dû interrompre le truc tellement c'était la galère.
Somme toute, ça m'a vraiment aidé de faire zazen durant tout ce voyage, j'ai à la fois pu mieux gérer les douleurs physiques mais aussi les coups durs et les moments de fatigue psychologique. Le fait de vivre dehors tout le temps rend les choses assez différentes puisqu'on se sent vraiment être dans le même rythme que la nature, ce qu'on voit très vite quand on se pose. Le vent dans les feuilles me manque déjà alors que je retrouve le bruit des bagnoles. Mais bon, allez, ne discriminons pas ! Le bruit des voitures est, lui aussi, du vent dans les arbres.
PS : à tout hasard, si vous avez des bonnes adresses de dojo zen sur Tours, ça m'intéresse, j'y déménage d'ici peu ! Merci.
Je reviens de près d'un mois de marche sac au dos, et j'ai donc dû / pu (selon l'humeur) pratiquer zazen dans des endroits improbables. Avant tout je dois dire que c'était globalement un plaisir. Pratiquer en pleine nature, souvent dehors, au pied d'un arbre, en voyant les fourmis nous grimper dessus, ça change du milieu urbain, et c'est sympa. Globalement, la marche favorise aussi un état méditatif qui fait que les zazen sont beaucoup plus calmes et moins riches en pensées. On est tellement crevé que la détente est facile et rapide. J'ai aussi remarqué que la marche longue et régulière favorise l'irruption de souvenirs, de rêveries, de tout un tas de trucs qui s'évacuent et qui du coup n'apparaissent plus autant en zazen. Voici quelques trucs qui m'ont posé souci, souvent à tort.
1 - Le zafu. On ne peut pas le trimballer. De même, on ne peut pas trimballer de grosse couverture. J'ai utilisé mon duvet, rangé dans sa housse, et ça a parfaitement fait l'affaire malgré des petits déséquilibres par ci par là.
2 - Questions sociales. J'ai parfois dormi dans des campings, et ma tente étant trop petite, il fallait que je fasse zazen dehors au vu et au su de tous. C'est vraiment un truc que j'ai beaucoup de mal à faire et sur lequel j'avais beaucoup d'a priori et de peur d'être jugé. Je me suis forcé à le faire quand même, ce qui fut intéressant. Je me suis rendu compte d'un truc : zazen vous rend invisible. Posez vous au milieu d'un carrefour de camping, assis sans bouger, et personne ne fait attention. En gros, mes appréhensions étaient non fondées : tout le monde s'en fout de voir un type assis bizarrement dans le camping. Ca pouvait même en devenir gênant parce que des gens qui ne me voyaient pas tenaient des conversations personnelles ! C'est valable aussi pour les animaux, d'ailleurs, j'ai pu être pote avec une bergeronnette et un petit mulot, ainsi que plusieurs lapins.
3 - Choix du lieu : quand c'est possible, un lieu isolé, c'est chouette. Au pied d'un arbre, face au tronc, c'est assez génial.
4 - Les moustiques : problème insoluble. Il faut soit attendre plus tard le soir, soit faire zazen plus tôt, mais les zazen au crépuscule fait qu'on se fait parfois bouffer par les moustiques. Une fois j'ai même dû interrompre le truc tellement c'était la galère.
Somme toute, ça m'a vraiment aidé de faire zazen durant tout ce voyage, j'ai à la fois pu mieux gérer les douleurs physiques mais aussi les coups durs et les moments de fatigue psychologique. Le fait de vivre dehors tout le temps rend les choses assez différentes puisqu'on se sent vraiment être dans le même rythme que la nature, ce qu'on voit très vite quand on se pose. Le vent dans les feuilles me manque déjà alors que je retrouve le bruit des bagnoles. Mais bon, allez, ne discriminons pas ! Le bruit des voitures est, lui aussi, du vent dans les arbres.
PS : à tout hasard, si vous avez des bonnes adresses de dojo zen sur Tours, ça m'intéresse, j'y déménage d'ici peu ! Merci.